PDCI-RDA: Bédié a-t-il vraiment dépouillé Guikahué de ses pouvoirs? Des réponses

Professeur Maurice Kakou Guikahué, chef du Secrétariat exécutif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA), a repris son fauteuil, ce mardi 9 février 2021. Il avait été annoncé une passation des charges entre lui et son intérimaire Professeur Niamkey Koffi, mais cela n’a plus eu lieu. Selon certaines sources proche du parti de Henri Konan Bédié, cette cérémonie de passation des charges annoncée n’avait pas son sens, surtout que ‘’c’était un intérim interne et non externe. L’intérimaire étant toujours membre du secrétariat exécutif, il pourrait faire le point au titulaire dès la prochaine réunion dudit organe d’exécution des décisions des organes centraux’’.

Dès lors, ayant repris le service, c’est le Secrétaire exécutif en chef titulaire et non l’intérimaire qui convoque : «Mesdames et Messieurs les membres du Secrétariat Exécutif du PDCI -RDA sont conviés à la 167^EME Session du Secrétariat Exécutif qui aura lieu, le jeudi 11 février 2021, à 17h 00, au Siège du Parti, à Cocody», signé le Secrétaire exécutif du PDCI-RDA, Pr. Maurice Kakou Guikahué. Communiqué de presse en date du 8 février 2021.

Bédié a-t-il vraiment dépouillé Guikahué de ses pouvoirs ? «Non, Guikahué détient toujours ses pouvoirs. Ce sont des personnes mal intentionnées qui souhaitent la disparition du PDCI-RDA qui font des interprétations allant dans le sens de leurs souhaits», confie un proche du président Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA.

Notre interlocuteur ajoute que «si Bédié voulait dépouiller son numéro deux de ses pouvoirs, les statut et règlement intérieur lui permettent de nommer et de mettre fin aux fonctions des secrétaires exécutifs. En plus, le président a le droit, selon nos statuts de créer des commissions pour des tâches précises et dans le temps. C’est le cas par exemple de cette coordination générale qui est en réalité un comité de gestion des élections législatives. Elle disparaitra dans le temps, après le bilan de ces législatives du 6 mars.»

«Et puis, poursuit notre source, il faut voir le contexte. Guikahué est non seulement candidat à sa propre succession, mais il n’a pas participé au dialogue politique, n’a pas participé aux choix des candidats. Le temps de s’imprégner des différents dossiers, il peut être tard. Le temps jouant contre nous, l’intérim du S.E Niamkey Koffi ayant pris fin le jeudi dernier, c’est lui-même qui en fait la proposition au président et ensemble ils ont porté leur choix sur Professeur Niamkey Koffi qui a conduit tous les dossiers en son absence. Il y a aussi le fait qu’il doit se concentrer sur sa réélection, il vient de sortir de maladie. La lutte n’est pas encore terminée. La preuve est là, on veut qu’il baisse les bras pour tuer le parti. Mais le président a confiance en lui, ce n’est pas un collaborateur qui abdique facilement au premier coup de boutade, c’est un homme de mission, fidèle et loyal au parti et au président Bédié. Sur ce plan, il n’a plus rien à prouver et Bédié le sait.»

Ange Nicaelle LYRANE

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