AGEROUTE-Contrôle des travaux/Le ministre Amedé Kouakou dénonce des agents « corrompus »: «Je ne veux plus entendre parler de ça»

La corruption est interdite. Elle est réprimée par la loi ivoirienne. Mais, chassez le naturel, il revient toujours au galop. Malgré les campagnes de sensibilisation des agents de l’Etat contre la corruption, le ministre Amedié Kouakou vient de dénoncer un autre genre de corruption dans les structures sous sa tutelle.

Selon Le Nouveau Réveil qui rapporte l’information, le ministre de l’Equipement et de l’Entretien routier, Dr Amédé Kouakou a visité, hier mardi  mars, les structures sous tutelles de l’Agence de gestion des routes (AGEROUTE) et le Fonds d’entretien routier (FER). Il a profité de ce déplacement pour lancer quatre (04) principaux messages aux personnels.

D’abord, Amédé Kouakou a appelé à la solidarité et à la cohésion, ensuite à la pratique de la bonne gouvernance. Le ministre de l’Equipement et de l’Entretien routier a encore exhorté ses plus proches collaborateurs à faire la promotion des jeunes. Enfin, il a félicité ces structures pour l’excellent travail abattu.

A l’AGEROUTE, Amédé Kouakou a surtout insisté sur la probité de certains agents. Notamment ceux commis pour le contrôle des travaux des entreprises. « J’ai noté, par moments, que quand les travaux sont faits par les entreprises, ceux qui vont faire les attachements demandent que les entreprises les logent dans des hôtels, qu’on les prenne en charge. Je ne veux plus entendre parler de ça. Chacun doit faire son travail selon sa conscience. Si vous êtes allé contrôler la personne pour signer un papier, vous n’avez pas besoin qu’il vous loge. Vous êtes payés par l’AGEROUTE. Je ne veux plus entendre dire que des gens se font loger dans des hôtels, des gens demandent de l’argent pour signer les papiers. Ça ne doit plus se faire. Il faut la rigueur. C’est cela la bonne gouvernance. On vous paye pour aller constater, vous constatez le travail qui a été fait. Si ç’a été fait, vous dites que ç’a été fait. Si ça n’a pas été fait, vous dites que ça n’a pas été fait », a-t-il conseillé. Et il fait remarquer qu’il a lui-même, chaque fois que la situation se présente, donné l’exemple. « Moi je signe des contrats, mais je n’ai jamais vu les entreprises. Je ne les connais pas, je ne cherche pas à les connaître. Je suis maire de la commune de Divo, mais je ne connais aucun entrepreneur. Donc vous pouvez signer les papiers sans forcément demander qu’on vous prenne en charge. Ça ne donne pas une bonne image », a encore dénoncé le ministre de l’Equipement et de l’Entretien routier. En dehors de ces manquements qui ne ternissent en rien la qualité du travail fait par ses collaborateurs, il a félicité l’AGEROUTE et le FER. « Je suis très très fier du travail que vous faites. Moi je suis un élu local, lorsque vous faites l’évaluation des besoins des populations, les routes viennent en tête des besoins avant même l’électricité, avant l’eau, avant l’école. Vous travaillez sur une matière importante pour nos populations. C’est pour cela que je voudrais vous féliciter pour le travail important que vous abattez sur l’ensemble du réseau national », s’est-il réjoui.

Pour maintenir le cap, Amédé Kouakou a invité ses plus proches collaborateurs à faire la promotion des jeunes conformément à la recommandation du chef de l’Etat (2023 année de la jeunesse).

Enfin il a, au FER surtout, appelé à la cohésion : « Vous devez être solidaires. Ça ne sert à rien d’aller écrire des choses sur internet, des choses qui ne sont pas vraies en plus. Inventer des choses, ce n’est pas bon. Le seul message que je peux vous apporter, c’est le message de la cohésion, de la solidarité. Regardez dans la même direction avec votre directrice générale », a-t-il conseillé.

Le directeur général de l’AGEROUTE, Fabrice Coulibaly, a quant à lui, fait le bilan des travaux réalisés ou en cours au plan des infrastructures routières : « De 2017 à 2023, 1067 kilomètres de routes ont été bitumées. Actuellement, 1922 autres sont en cours de bitumage. 758 kilomètres de routes ont été renforcés et environ 1000 autres km sont en cours de renforcement. Aujourd’hui, 7 péages sont fonctionnels. Et une dizaine de postes de péage en cours de construction à travers le pays », a-t-il ajouté. Mme Annick Tohé, directeur général du FER a, pour sa part, annoncé que sa structure se porte bien. « Le Fonds d’entretien routier (FER) se porte mieux », a-t-elle fait remarquer.

GRO avec Le Nouveau Réveil

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