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Campagne intermédiaire du cacao le 1 avril 2024 : Le groupe parlementaire PDCI «propose que le prix bord-champ garanti de cacao soit fixé à un minimum de 2500 FCFA/kg»

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Doho Simon
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Le Groupe Parlementaire du PDCI-RDA à l’Assemblée nationale constate avec plaisir, au même titre que les Ivoiriens, que la tendance actuelle des cours du cacao sur le marché international, connait une hausse exceptionnelle. Au regard de l’importance capitale de cette spéculation agricole dans l’économie de la Côte d’Ivoire, le PDCI-RDA s’attend, de bon droit, à un impact significatif sur l’économie de notre pays de façon générale, et sur les revenus des producteurs ivoiriens de cacao, en particulier.

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Malheureusement, l’attente de tous nos compatriotes reste, pour l’instant, vaine.

Nos producteurs, maillon essentiel de la chaine de valeur du cacao ne profitent pas de cette hausse historique des prix. Les producteurs ivoiriens restent toujours les parents pauvres de la filière cacao.

Pour rappel, les cours du cacao sur le marché international, ont atteint des sommets historiques. Sur le marché de New York, le prix du cacao a dépassé ce mardi 26 mars 2024, le seuil des 10.000 dollars la tonne, soit environ 6 050 FCFA le kilogramme de cacao, son cours le plus haut jamais atteint.

Malheureusement, cette augmentation considérable des prix ne profite actuellement pas au producteur, du fait selon les autorités ivoiriennes, du système de vente anticipée à la moyenne, adopté par notre pays, qui viserait à stabiliser le prix d’achat par campagne, afin de protéger le producteur ivoirien contre les fluctuations brutales des cours.

Le Gouvernement Ivoirien nous indique que le prix bord-champ du cacao est fixé d’avance sur la campagne. Ainsi, alors que les prix des contrats à terme de cacao continuent de grimper, atteignant des niveaux record, les producteurs ivoiriens devront, de ce fait, rester dans une position d’attente avant d’en profiter. Jusqu’à quand ?

Le Groupe Parlementaire PDCI-RD à l’Assemblée nationale affirme que si les ventes ont été régulièrement et correctement effectuées au cours de cette période, l’impact de cette progression des cours devrait se ressentir déjà sur les prix à fixer pour la campagne intermédiaire 2023-2024 qui débute le 1er avril 2024.

Cacaoculture

Étant donné que les producteurs des pays comme le Cameroun perçoivent actuellement 4 225 FCFA le kilogramme de cacao, à la faveur de cette envolée des cours, il serait injuste que le gouvernement ivoirien n’envisage pas une revalorisation substantielle des prix garantis pour les campagnes prochaines, à la hauteur des sacrifices que les producteurs de cacao ont consenti ces dernières années, en particulier au moment où ces prix internationaux étaient très bas et que le mécanisme du fonds de stabilisation n’a pas joué son rôle.

Cette situation amène le Groupe Parlementaire PDCI-RDA à l’Assemblée nationale à se poser les questions suivantes : Où en est la promesse du Gouvernement de payer 60% du prix CAF au producteur ? Quelle est la clé de répartition des prix actuels dans le prix-bord-champ payé au producteur ?

Quelles dispositions sont prises afin que cette embellie des prix profite aux producteurs dans la durée ?

Au regard de ce qui précède, le Groupe Parlementaire PDCI-RDA à l’Assemblée nationale propose que, pour la campagne intermédiaire qui s’ouvre le 1er Avril prochain, le prix bord-champ garanti de cacao, soit fixé à un minimum de 2500 FCFA par kg.

De plus, étant donné que pour être efficace, aucun système de commercialisation ne doit rester figé dans son application, il est urgent que le Conseil du Café-Cacao et le Gouvernement ivoirien prennent toutes les mesures idoines pour que les pauvres producteurs de cacao ivoirien, à qui la Côte d’Ivoire doit en grande partie son succès, puissent profiter, dans les meilleurs délais, de cette embellie des cours mondiaux.

Tout système est dynamique. Et rien ne s’oppose à des réflexions en vue d’une révision ou au moins une modulation des politiques de prix en Côte d’Ivoire, afin de refléter plus équitablement la hausse des prix mondiaux sur le prix au producteur ivoirien. A terme, une révision de la politique de commercialisation des produits agricoles ivoiriens s’impose.

Cacao Photo

Le Groupe Parlementaire PDCI-RDA profite de cette opportunité pour demander au Gouvernement d’engager une réflexion approfondie sur sa politique de prélèvements obligatoires faits aux producteurs de matières premières agricoles. Les planteurs de café, cacao, hévéa, palmier à huile, anacarde, coton, etc., ne doivent pas subir la double taxation qui leur est imposée actuellement par le Gouvernement, avec, d’un côté les impôts sur chaque kilogramme de produit, et de l’autre, les nombreux prélèvements qui leur sont imposés. En cette période de cherté du coût de la vie, ils doivent être protégés.

Le Groupe Parlementaire PDCI-RDA à l’Assemblée nationale demande, de toute urgence, au Gouvernement de prendre les initiatives et dispositions qui s’imposent afin de faire profiter de l’embellie actuelle des cours du cacao, à nos producteurs. C’est une question de justice sociale , d’intérêt national qui doit absolument être traitée au-delà des contingences politiques.

Fait à Abidjan le 29 mars 2024

Pour le Groupe Parlementaire PDCI-RDA à l’Assemblée nationale.

DOHO SIMON

Président

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