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Can 2023 en Côte d’Ivoire: Les hôteliers posent des conditions à l’Etat pour la réussite de l’événement

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L’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), avance à grand pas. L’Etat de Côte d’Ivoire, à travers, le Cocan, la Fif met les bouchées doubles pour parvenir à une meilleure organisation. Le Cocan, organe en charge de l’organisation pratique de cette CAN, est constamment sur le terrain pour s’imprégner des réalités pratiques dans chacune des villes qui accueille cette fête du ballon rond.

Le lundi 3 juillet dernier, les émissaires du ministre Albert François Amichia, patron du Cocan, étaient dans la capitale ivoirienne pour s’entretenir avec les patrons et promoteurs d’hôtels. Comme le ministre Siandou Fofana, un appel à mettre un point d’honneur sur la qualité dans sa globalité (qualité des chambres, qualité des services etc.) a été lancé.

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Cet appel a bel et bien été entendu par les patrons d’hôtels. Qui par la voix de leur délégué, Yao Djè, se sont réjouis de cet intérêt qui leur est accordé. Sauf que cette joie a été de courte durée vu qu’aucune annonce faisant état d’un soutien financier quelconque de la part de l’Etat à ces promoteurs n’a été faite. C’est pour quoi le délégué de la Fédération nationale de l’industrie touristique de Côte d’Ivoire (Fenatoci), Yao Djè, patron de l’hôtel Gnongondon de Yamoussoukro, a échangé le mercredi 5 juillet 2023, avec la presse.

Le faisant, il a évoqué les difficultés rencontrées avec la pandémie de la Covid qui a sinistré le secteur sur deux années environs. « Avec la Covid-19, nous sommes restés fermés et nous n’avons bénéficié d’aucune mesure de compassassions. Les fonds annoncés ne nous sont jamais parvenus. Aucun patron d’hôtel ici à Yamoussoukro n’a reçu un fonds dit fonds Covid. Aujourd’hui avec les charges, il est difficile de s’en sortir. A peine nous faisons recette d’un ou deux millions par mois. La moitié des recettes vont dans les factures. Vraiment c’est difficile en ce moment», a-t-il fait noter.

Revenant à la qualité demandée par les envoyés du Cocan et du ministre du Tourisme, il a fait cet appel : «Nous sommes à quatre, cinq mois de la Can et rien n’est encore fait dans nos hôtels faute de moyens financiers. Nous ne sommes pas prêts parce que tous les hôtels qui ont au moins 50 chambres et qui existent depuis 5 voire 10 ans et plus ont besoin d’être accompagnés par l’Etat pour rénover leurs hôtels et faire la qualité comme souhaité par le ministre. Pour les quatre villes choisies qui vont accompagner Abidjan dans cette Can que l’Etat cherche les moyens financiers pour accompagner les hôtels à rendre fiable leurs complexes. Nos structures existent déjà et donc l’Etat peut nous faire des prêts. Car tous nous avons l’obligation de donner une bonne image de la Côte d’Ivoire à nos hôtes qui arrivent. L’accueil et la réception dans nos hôtels concourront beaucoup à cela», a-t-il appelé  avant de mettre un accent particulier sur la formation des personnels et la sécurisation des hôtels.

A ces sujets il a invité le ministère du Tourisme et le Cocan à prévoir des ateliers de formation et de mise à niveau des personnels des complexes hôteliers et des restaurants. Aussi la question des voies non bitumées du quartier Abla Pokou (Millionnaire), où nombre d’hôtels existent a été soulevée. Pour Yao Djè, « il est important que toutes les voies soient bitumées pour permettre un meilleur accès de leurs réceptifs.»

Il a précisé que «pour ce qui concerne les hôtels réquisitionnés, la directrice régionale du tourisme va nous communiquer la liste très prochainement. Mais nous tenons à préciser que cette fois-ci nous exigerons le paiement avant que l’Etat ne mette les gens dans nos chambres. Cela parce que, une fois que nous accédons à la demande l’Etat, quand arrive le moment des paiements, les gans en lieu et place de payer ce qu’on nous doit, viennent pour faire des vérifications fiscales, demandent tout un lot de documents avant que vous ne perceviez votre argent. Cela nous fatigue.»

Il a ensuite annoncé un autre évènement qui sera couplé à la CAN. Celui du salon international du tourisme qui aura lieu au mois de février 2024, qui regroupera 15 pays à Yamoussoukro. « Cela va drainer du monde à Yamoussoukro. C’est un grand évènement qui verra la participation de plusieurs milliers de personnes. Et là aussi il faut que nous les hôteliers, restaurateurs, soyons prêts à accueillir tous nos hôtes qui arriveront pour cette grande fête du tourisme. Après les matchs de football place sera faite au tourisme dans toute sa dimension. C’est pour quoi nous avons besoin d’être accompagnés pour mettre à niveau toutes nos structures», a-t-il fait savoir.

ANL

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