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Toumodi: Nanan N’Douffou Kouakou II ramène la paix et Cohésion sociale à N’Doukahakro

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Nanan Yao Boniface, de son nom de règne N’Douffou Kouakou II, chef canton N’Zikpli de Toumodi, était dans la joie totale le samedi 29 octobre dernier. Et pour cause, à son initiative, il a pu ramener la paix, la cohésion entre les filles et fils du village de N’Doukahakro, village de la Sous-préfecture de Toumodi.

En effet, ce gros village depuis 2012, n’a plus connu la joie du vivre ensemble. Certaines déviances au niveau des us et coutumes ont entrainé ce village autrefois paisible, dans des moments de divisions et de mésententes graves. Ainsi, en sa qualité de Chef canton, Nanan N’Douffou Kouakou II, avec une équipe qu’il a composée, a, durant trois mois, mis en route la réconciliation entre les trois grandes familles qui composent le village. A savoir les propriétaires terriens les Klahadji, celle qui a en charge la gestion du village (chefferie), les Gboglo et la famille qui assure l’intérim lorsque le chef n’est plus, les N’Dabôlai.

Le pardon mutuel fait et accepté par tous, le samedi 12 novembre dernier, ce fut le jour de la célébration de la réconciliation sur la place publique. « Depuis le 5 juin 2005, j’ai été intronisé chef de canton N’Zikpli de Toumodi. Depuis lors le canton se portait très bien. Mais depuis 2012, il y a eu de petits problèmes de famille, ici à N’Doukahakro, qui a créé des divisions et dans la famille et dans le canton. Nos aînés devraient s’occuper de ce problème de réconciliation. Mais faute de temps cela n’a pu être fait. Sachant que je suis la garant de la tradition du canton, je me suis dis que je suis le seul responsable si les choses ne vont pas bien. Et depuis trois mois, j’ai formé une équipe avec moi pour la réconciliation des filles et fils de ce village. Nous avons parcouru les quartiers, les maisons, les cours conflictuelles et tous ceux qui étaient en conflit. Le seul mot était pardon, il y a eu beaucoup de griefs mais le pardon a triomphé. Aujourd’hui donc nous sommes à l’heure de la réconciliation. Partout ailleurs, l’on nous parle de réconciliation, nous baoulé akan, nous sommes nés dans la tradition et nous sommes nés avec le mot pardon. Et c’est ce mot pardon que mon équipe et moi avons utilisé partout où nous sommes passés. Le pardon a eu le dessus car tout le monde a compris le sens du pardon», a expliqué nanan N’Douffou Kouakou II aux hommes de média.

Et de dire sa grande satisfaction : « Aujourd’hui donc c’est la fête, tout le village, tous les fils et toutes filles, hommes, vieux, jeunes et femmes et même ceux d’ailleurs sont venus pour célébrer cette réconciliation. Nous sommes là pour nous remercier tous, dire merci aux uns et aux autres, tous ceux qui ont concouru à retrouver cette paix, cette cohésion. Nos frères d’Abidjan n’ont pu être là parce que notre doyen N’dri Yocoli a perdu son épouse et donc ils sont à ses côtés. Moi-même je m’y rendrai après cette rencontre pour lui témoigner mon soutien et lui dire Yako. Je suis un chef canton très comblé, très comblé aujourd’hui. Il n’y aura pas d’autres mots à dire ce matin si ce n’est que dire merci à ma population qui m’a compris, pour l’honneur qu’elle m’a fait, pour le respect qu’elle m’a accordé en acceptant d’aller à la réconciliation. Ce vent de réconciliation ira au-delà de ce village et touchera tous les autres villages du canton sous ma conduite. Car il y a des problèmes un peu partout mais il me fallait balayer devant ma porte d’abord avant d’aller chez le voisin. Maintenant que chez moi est propre, je vais m’attaquer aux autres villages pour que la paix règne ici à Toumodi, dans ce canton. Qui compte huit (8) villages», a-t-il fait savoir avant de passer ce message : « Plus jamais ça ! Nous sommes réconciliés, demeurons dans la réconciliation. Que nos problèmes se règlent selon nos us et coutumes et que ça n’aille pas ailleurs. »

Avec lui, Nanan Yao Honoré, petit frère du doyen N’dri Kouamé Jean du quartier N’Dabôlai, et Brou Yao Thomas de la famille Klahadji. Qui, à leur tour ont traduit leurs reconnaissances au chef canton pour cette heureuse initiative. Comme eux, le président des jeunes, Koffi N’goran pour qui ce dénouement vient soulager tout le village notamment la jeunesse qui attend amorcer plusieurs projets de développement.

Ange Nicaelle LYRANE

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