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Me Blessy, candidat du PDCI à Béoumi: «Nous pensons avoir réveillé l’espoir à l’intérieur du peuple Gôdê»

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Me BLESSY

Me Jean Chrysostome Blessy, cadre de la région de Béoumi et candidat du PDCI (délégué, membre du Bureau politique, et membre du collectif des avocats) pour les législatives dans cette circonscription, a parcouru l’ensemble des villages du peuple Gôdê pour s’imprégner des réalités des populations mais surtout de la vie du parti. Il ressort, selon lui, que Béoumi a véritablement besoin d’un vrai guide.

Vous avez effectué une tournée dans presque tous les villages de Béoumi. Dans quel cadre s’inscrit cette tournée et à quoi répond-elle ?

Cette tournée s’inscrit dans le cadre de la précampagne. La campagne s’ouvre le 26 février, donc en réalité, légalement, les candidats ne peuvent pas aller susciter l’adhésion populaire. Demander qu’on vote pour eux, ainsi de suite, cela est interdit.  Mais à partir du moment où le PDCI a décidé le boycott actif des présidentielles, il était important que son candidat désigné aille d’abord se présenter à la population, et en plus expliquer et sensibiliser les populations sur le fait que les présidentielles sont déjà passées et les élections législatives sont très importantes pour le PDCI-RDA. Il fallait aussi aller réveiller la conscience de nos populations sur les enjeux de ces joutes électorales. Et je pense que nous avons réussi à faire les 106 villages avec beaucoup de campements de la sous-préfecture et préfecture de Béoumi. Nos villageois ont été largement sensibilisés à cela.

Sur quoi a porté essentiellement le message lancé aux militants du PDCI-RDA et aux populations ?

Le message était un message de mobilisation. Lorsque vous avez répondu au mot d’ordre de non-participation aux élections, de boycott. Lorsque vous avez répondu ensuite au mot d’ordre d’avoir à sécuriser l’ensemble de nos habitations, nos villages, la suite évidente est de répondre à l’appel du président Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA, en se mobilisant pour porter les candidats du PDCI qui sont désignés, qui ont été choisis par le parti au poste de député dans les régions concernées. Il fallait donc trouver l’expression de leurs préoccupations pour pouvoir mieux les sensibiliser, pour pouvoir leur dire de respecter les enjeux. Nous pensons que le message est passé.

Et quelles sont les principales préoccupations de ces populations ?

Elles sont nombreuses. On ne peut pas tout égrener ici, mais déjà, vous savez que tout un ensemble de villages au niveau de Béoumi a été déplacé de leur site originel, des sites installés par l’aménagement de la vallée du Bandama. Et que ces villages sont supposés avoir une activité de pêche halieutique. Mais la pêche se fait difficilement parce que les allogènes sont sur le Bandama avec des pratiques peu orthodoxes. Il y a le problème des éleveurs avec nos parents agriculteurs. Aussi, il faut noter la question des taxes sur les produits de pêche qui varient avec la police maritime. La misère dans certains villages, l’insoumission à l’autorité, le problème de drogues dans les villages, des problèmes de chefferie villageoise, des problèmes d’eau, des problèmes de cohésion. Au plan politique, il y a des problèmes de redynamisation du PDCI, le départ de certains cadres. Il y a tellement de problèmes que Béoumi a besoin d’un leader, d’éclaireur, d’un compositeur. Et nous pensons dans notre langage, dans notre adresse à ces populations, leur donner un petit un aspect, un petit caractère de quelques éléments qui permettent aux villageois de pouvoir penser que nous pouvons être des éclaireurs dans cette mission.

Après cette tournée dans environ une centaine de villages, pensez-vous avoir atteint vos objectifs ?

J’aurais voulu avoir beaucoup plus de temps pour parcourir les villages, pour apaiser les cœurs, pour pouvoir apaiser ces vieilles personnes, pour pouvoir apaiser nos villageois qui n’attendent que le contact pour pouvoir s’exprimer. Vous savez, s’exprimer, ce n’est pas un problème, c’est un remède. Nous avions voulu avoir le temps d’être avec eux mais qu’importe, ces élections ne sont qu’une étape. Nous serons plus proches d’eux tout le temps. Nous pensons avoir réveillé un espoir à l’intérieur du peuple Gôdê.

Interview réalisée par V.S. (in Le Nouveau Réveil)

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