Colère des militants du PDCI après larrestation de Jacques Mangoua 1

Procès, ce jeudi 3 octobre 2019, de Jacques Mangoua: Bouaké sur le pied de guerre…

Procès, ce jeudi 3 octobre 2019, de Jacques Mangoua: Bouaké sur le pied de guerre…

En attendant le jugement de Jacques Mangoua, vice-président du PDCI prévu pour ce jeudi 3 octobre 2019 à Bouaké, la population de Bouaké est à son deuxième jour de manifestation. Elle exige sa mise en liberté.
Au même moment, des manifestations ont lieu à Djébonoua, une ville située à 16 km de Bouaké. Les villes de Bouaké et de Djébonoua sont en ébullition depuis ce matin du 3 octobre 2019. Après la journée de manifestation du mercredi 2 octobre 2019, la population de Bouaké ne veut pas lâcher prise. Elle a repris d’assaut les rues de la ville ce jeudi 3 octobre pour marquer son ras le bol face à ce qu’elle qualifie de complot.
Ces manifestations précèdent le procès du président du conseil régional du Gbêkê (centre) qui aura lieu ce matin. Pour parer à tout débordement, les forces de l’ordre ont verrouillé tout le périmètre du palais de justice de la capitale du Gbêkê. Elles procèdent à des fouilles systématiques des passants.
A Djébonopua, l’atmosphère est tendue. En effet, les habitants de cette localité manifestent également ce matin pour exiger la libération du président du conseil régional. Pour ce faire, des barricades ont été dressées tôt ce matin sur la voie principale qui mène à Bouaké.
Rappelons que ce proche d’Henri Konan Bédié qui fit une partie de sa carrière dans l’industrie cacaoyère a été interpelé le vendredi 27 septembre 2019. Et ce, après la découverte de 49 munitions de fusil calibre 12 et de quarante machettes au domicile de Jacques Mangoua, dans le village de N’Guessankro, non loin de Bouaké le samedi 21 septembre 2019.
Au soir du lundi 30 septembre, le procureur de Bouaké, Braman Koné avait annoncé son maintien en détention et de son jugement en correctionnelle dès ce jeudi. Il avait justifié sa décision en se basant sur les violences intercommunautaires meurtrières qui avaient lieux à Béoumi en mai 2019. Le PDCI d’Henri Konan Bédié avait vite qualifié cet acte de complot contre son haut-cadre.
Karina Fofana (afriksoir.net)