Daoukro/Henriette Lagou, à propos du match Côte d’Ivoire-Sénégal: « On reconnaît l’Ivoirien éléphant qui veut gagner »

La ministre Henriette Adjoua Lagou est la promotrice du village Akwaba CAN 2023 de Daoukro. Dans cet entretien qu’elle a accepté de nous accorder, elle revient sur la victoire des Éléphants de Côte d’Ivoire face aux Lions du Sénégal, sur les sentiments de joie et de satisfaction qui l’ont animée, raconte les pas de danse qu’elle a esquissés après la victoire des Éléphants et lance un appel de mobilisation et de soutien aux Éléphants pour la suite de la compétition. 

Madame la ministre, vous offrez le village Akwaba CAN 2023 à la population de Daoukro depuis le samedi 13 janvier 2024. On connaît le parcours des Éléphants jusqu’aux huitièmes de finale où ils viennent de faire honneur à la Côte d’Ivoire. Quels sont vos premiers mots relativement à cette victoire ?

Mais, écoutez, mes premiers mots, c’est de dire qu’on est en joie et puis de féliciter les Éléphants, parce qu’ils ont très bien joué en huitièmes de finale. J’avoue que ça a été une surprise agréable parce que les matchs passés, il y avait une lourdeur dans leur comportement. Il n’y avait pas de cohésion dans leur démarche mais cette fois-ci, les Éléphants se sont exprimés parce qu’ils ont dominé le match et ils sont sortis vainqueurs, parce que tu peux dominer et tu peux ne pas sortir vainqueur. Et là, ils ont joué avec les tripes. On reconnaît l’Ivoirien éléphant qui veut gagner. J’ai dirigé un club de football pendant six ans. Je l’ai pris en division d’honneur pour le faire monter en deuxième division. Donc, je connais un peu le football. C’est mon sport préféré.

Lors des huitièmes de finale, vous avez eu le préfet de région, l’honorable Akoto Olivier, des directeurs et chefs de service et la population autour de vous. Qu’est-ce que cela vous a fait ?

Cela m’a procuré une grande joie et une satisfaction parce que c’est vrai d’offrir un village CAN et c’est toute autre chose de voir la population être présente. C’est vrai d’offrir un village CAN et ce n’est pas évident que les directeurs et chefs de service viennent. Chacun a sa télévision à la maison mais avec le préfet de région en tête depuis le 13 janvier jusqu’aujourd’hui, les directeurs et chefs de service, le préfet de région lui-même, tous sont présents tous les jours pour suivre les matchs. Vous l’avez dit, on a eu la présence du député Akoto Olivier qui m’a dit qu’il passait. Il est venu. On a suivi le match ensemble. Vous savez, le football est un facteur de cohésion. Politiquement, évidemment, on s’affronte ici mais quand il s’agit du pays, on se lève comme un seul homme puisqu’il s’agit de l’intérêt de la nation. C’est ça aussi un État. Donc, les populations étaient en liesse. Vous ne pouvez pas comprendre. Tout Daoukro était dehors. Jeunes, femmes, hommes, vieux. C’est dire que nous sommes satisfaites d’avoir initié évidemment ce village CAN.

La victoire des Éléphants de Côte d’Ivoire face aux Lions du Sénégal vous a fait esquisser des pas de danse. Pouvez-vous nous raconter ?

Écoutez, on vit ça. Ça ne peut pas se raconter parce que quand tu es Ivoirien et que les Éléphants gagnent, quel que soit ton niveau social, quel que soit ton titre, ce n’est pas quelqu’un qui va venir te tirer la main. C’est le cœur qui parle. Et donc, après la victoire, on était sur le podium, le préfet de région et moi-même avec les directeurs et chefs de service. En tout cas, on a été de très bons supporters parce qu’après le match, on s’est manifesté.

Quel est vôtre appel à l’endroit de la population pour la suite de la compétition ?

J’appelle la population à être mobilisée et à soutenir les Éléphants parce que c’est notre soutien, nos prières qui vont emmener ces Éléphants à prendre la coupe. Donc, comme on est mobilisé depuis le 13 janvier jusqu’à maintenant, qu’on ne baisse pas les bras, qu’on avance parce que je suis convaincue que si tous, on est en prières pour la même cause, évidemment, on va atteindre notre objectif.

Réalisé par C.K

Correspondant régional

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