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Stade Olympique d’Ebimpé: A 10 jours de la CAN, Douglas Mountain attire encore l’attention des autorités ivoiriennes

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La toiture du Stade Olympique d’Ebimpé est une bâche posée sur une charpente métallique. Cette bâche a fait un peu l’objet d’un nettoyage, du fait d’un dépôt de poussière qui lui avait fait prendre la couleur du sable par endroit. On a appris que cette bâche devait faire l’objet de deux nettoyages par an pour conserver tout son éclat. C’est consternant qu’un tel édifice ne soit pas doté d’une toiture en bonne et due forme. Ce stade est certainement le seul stade homologué d’Afrique dont la toiture est faite d’une bâche. Cela apporte une fois de plus la confirmation qu’Ebimpé est une infrastructure de pacotille, quelque chose qui brille, mais qui en réalité a peu de valeur, un édifice fait avec des matériaux bon marché.

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Il convient de dénoncer les risques que cela comporte. Avant les récents travaux d’entretien, cette bâche avait perdu sa rigidité et s’était affaissée par endroits, elle retenait ainsi constamment l’eau de la pluie dans ses parties affaissées. Or les fixations la reliant à l’armature métallique sur laquelle elle repose, n’ont certainement pas été conçues pour supporter une telle charge supplémentaire. Il ne faudrait pas s’étonner que ces fixations finissent par rompre un jour, déversant une immense quantité d’eau sur les spectateurs juste en dessous si c’est un jour de rencontre. De même l’armature métallique sur laquelle est fixée la bâche peut elle-même céder un jour, sous la contrainte du poids de l’eau de pluie retenue dans ses parties affaissées.

Il y a aussi un autre phénomène dont il faut se méfier, ce sont les tornades et les vents qu’elles génèrent. Selon leur angle par rapport au plan de la toiture, ces vents peuvent créer une portance en dessous des bâches et les arracher littéralement à leur support. On le constate souvent à terre. Mais à haute altitude comme c’est le cas pour la toiture du stade, et sur des surfaces assez vastes, la portance est décuplée. Le poids de l’eau, ou l’action du vent peut entraîner ce que les spécialistes appellent la « fatigue du métal », c’est-à-dire son usure sous l’action d’une contrainte répétitive, toute chose qui l’amène à son point de rupture.  Ce n’est pas de la fiction, mais des éventualités à prendre en compte.

Bien sûr, à une dizaine de jours de l’ouverture de la CAN, on ne peut rien faire pour cette bâche si ce n’est la nettoyer comme cela a été fait. Mais il faut avoir clairement en tête que le stade Olympique mérite autre chose qu’une toiture en bâche, pour des questions de sécurité et aussi d’esthétique. Il lui faut une toiture digne de ce nom, à l’instar des autres stades construits dans le cadre de cette CAN. Mais au-delà, les autorités ivoiriennes se doivent de « reconsidérer »  cet accord passé avec les Chinois qui leur octroie la construction de  toute la cité olympique, dont le stade olympique est le premier maillon.

Pour rappel, suite à un appel d’offres international pour la construction d’un stade olympique, les Chinois ont proposé de construire une cité olympique  dans laquelle le stade olympique serait construit gracieusement. Cette offre a été acceptée par la Côte d’Ivoire, qui avait dû néanmoins décaisser 4 milliards sur les 67 dont devait officiellement coûter le stade olympique. Aujourd’hui les faits sont là. La Côte d’Ivoire ne cesse d’engager des fonds pour « rattraper » les défauts du stade. Une quarantaine de milliards a été injectée, soit plus de la moitié du coût officiel du stade. La logique voudrait qu’on retire tout simplement aux Chinois la construction de la seconde phase de la cité olympique au vu de ce qu’ils ont déjà réalisé.

Douglas Mountain

oceanpremier4@gmail.com  

Le Cercle des Réflexions Libérales

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