La discrimination à l’encontre des jeunes Africains de la diaspora en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis suscite un intérêt et un rapprochement avec l’Afrique, selon un nouveau rapport.
7 min read![La discrimination à l’encontre des jeunes Africains de la diaspora en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis suscite un intérêt et un rapprochement avec l’Afrique, selon un nouveau rapport. 4 image](https://africanmediaagency.com/wp-content/uploads/2024/02/image-724x1024.png)
- Les jeunes issus de la diaspora subissent différents types de discrimination en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis, mais le résultat est le même : ils ont le sentiment de ne pas appartenir pleinement au pays dans lequel ils vivent. Ils se replient sur leur identité africaine, mais la considèrent comme quelque chose dont ils doivent être fiers, qu’ils doivent nourrir, préserver et développer par le biais de visites et d’une reconstitution historique.
- La capacité à parler une langue africaine était le critère d’identité le plus apprécié des jeunes de la diaspora – même ceux qui ne parlaient pas une langue africaine souhaitaient pouvoir le faire.
- Les récentes vagues de prise de conscience raciale aux États-Unis, au Royaume-Uni et en France, ainsi que les campagnes « BlackLivesMatter » ont amené les jeunes de la diaspora à en apprendre davantage sur leur héritage et leur identité. Ils se sont notamment tournés vers l’apprentissage de l’histoire africaine, le port de vêtements et de coiffures africains et l’utilisation de noms africains. L’identité africaine des participants a également été renforcée à la maison en parlant et en entendant des langues africaines, en mangeant de la nourriture africaine et en écoutant de la musique africaine.
- Les jeunes issus de la diaspora sont mal traités dans leur pays d’accueil, sont souvent marginalisés et n’ont pas un accès égal aux services et aux ressources publiques, par rapport à d’autres groupes raciaux. Toutefois, la nature du traitement varie d’un pays à l’autre : au Royaume-Uni, les Noirs subissent des microagressions similaires, qu’ils soient Britanniques noirs, Africains, Afro-Américains, Caribéens ou Afro-Latinos ; en France, les diasporas subissent une exotisation ; et aux États-Unis, elles vivent dans la peur en raison des violences policières et autres violences raciales qui ont lieu dans le pays.
- Les jeunes de la diaspora ont généralement une connaissance limitée de l’Afrique, mais une grande soif de savoir. Ils recherchent donc des informations sur le continent à partir d’un large éventail de sources, notamment les parents, les proches vivant en Afrique et dans la diaspora, les livres et les réseaux sociaux. Les participants qui ont voyagé sur le continent estiment avoir de meilleures connaissances que ceux qui n’ont vécu que dans la diaspora ou qui ont déménagé dans la diaspora à un jeune âge, notamment en ce qui concerne la compréhension des nombreuses et diverses cultures présentes sur le continent.
- Dans les trois pays, les participants considèrent que la couverture médiatique internationale de l’Afrique est biaisée, basée sur des stéréotypes et essentiellement négative – axée sur la pauvreté et la violence politique – mais leur opinion sur l’Afrique et leur identité en tant qu’Africains n’ont pas été trop influencées par ces reportages, car ils étaient conscients de la partialité. Par exemple, au Royaume-Uni, la plupart des participants ont eu accès aux informations par l’intermédiaire de la BBC, d’ITV et de Sky News, qui, selon eux, donnaient régulièrement une image erronée de l’Afrique. Ainsi, même si les participants ont prêté attention aux images de l’Afrique véhiculées par les médias grand public, ils n’ont pas été facilement influencés par ces images. Néanmoins, ils s’inquiètent de l’impact de ces récits négatifs sur les non-Africains.
- Même les histoires positives sur l’Afrique sont perçues comme concernant principalement des individus, par exemple des histoires d’étudiants africains gagnant des concours à l’étranger, d’inventeurs africains couronnés de succès, d’hommes et de femmes d’affaires africains gagnant de l’argent, ou encore d’une femme kenyane qui transforme des déchets plastiques en briques pour la construction de logements. Cette focalisation sur les individus maintient une image négative de l’Afrique, ne laissant apparaître que quelques poches de positivité.
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de africanewsquick.net, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.
About The Author
En savoir plus sur AFRICANEWSQUICK
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.