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Dougroupalégnoa (Gagnoa) : «Quel que soit le degré de la colère, personne n’a le droit d’ôter la vie à un être humain», selon Guikahué

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L’actualité de la semaine dernière en Côte d’Ivoire a été dominée par les affrontements interethniques à Dougroupalégnoa, sous-préfecture de Gagnoa, dans la région du Gôh, et les obsèques du général Gaston Ouassénan Koné, à Katiola dans le Hambol.

Suivant le déroulement de cette crise survenue dans sa circonscription électorale depuis Katiola, Pr Maurice Kakou Guikahué, député de la circonscription de Gnagbodougnoa, Sérihio, Dougroupalégnoa, Doukouyo communes et sous-préfectures, et Gagnoa sous-préfecture, s’est rendu, mardi 31 octobre à Dougroupalégnoa.

Il était accompagné par Henri Yohoré (préfet à la retraite et cadre du canton Paccolo) et 2 délégations de chefs des communautés en litige (Kyffy Noël Gnagno, chef du canton Paccolo conduisait la chefferie Bheté et Nanan Kouakou Amani Benoit, chef central des Baoulé de la sous-préfecture de Gagnoa, pour la communauté Baoulé).

Arrivés à Dougroupalégnoa, Guikahué et sa délégation ont visité les lieux sinistrés (une quinzaine de maisons brûlées et pillées) avant de se retrouver chez le chef de terre représenté par son fils Nahiri Roger qui est aussi le président de la jeunesse du village, pour entendre la version du camp Bheté.

Après que le chef canton Noël Gnagno ait planté le décor et dit son implication avec le sous-préfet central dans le règlement du litige et l’obtention du calme, même précaire, il est revenu à Nahiri Roger de donner la version du camp Bheté, puisqu’il a suivi les faits et les a gérés sur instruction du chef de village.

Au total, il y a eu 8 victimes humaines (5 chez les Bheté dont 4 blessés par balles d’un fusil de Calibre 12 et 3 chez les Baoulé dont 1 mort) et 7 arrestations.

«Je voudrais remercier le chef canton et le sous-préfet pour leurs actions qui ont pu apaiser la situation. Le récit de Nahiri Roger a été corroboré par le sous-préfet. Nous avons donc le dossier en main, ce n’est plus la peine de faire palabre. Nous allons le régler», a fait savoir le député Maurice Kakou Guikahué avant de saluer la sagesse du côté Bheté.

«Je salue aussi la sagesse du côté Bheté. Ils ont vu leurs biens brûlés et pillés sans réagir de la même façon pour aller brûler et piller au quartier Baoulé», s’est-il réjoui avant de donner des conseils à ses parents Bheté pour qu’ils sachent conseiller et contenir le comportement de leurs enfants et qu’ils fassent en sorte que la paix règne dans le village.

Arrivé au quartier Baoulé, c’est le porte-parole du chef du quartier (il se faisait appeler Ali) qui a relaté les faits selon le camp Baoulé. Il a appris au député Guikahué que «le jeune Baoulé qui a été tué n’avait rien à voir avec le conflit latent entre les 2 camps. Il revenait de son champ, au moment où tout a dégénéré, quand il a été pris à parti, battu et tué par arme blanche.» Fait que le chef des Lobi (un certain Denis) a soutenu, car il a été témoin de l’assassinat du jeune Baoulé.

Guikahué, après avoir présenté ses condoléances par son porte-parole Yohoré Henri, a dit lui-même : «Quel que soit le degré de colère, personne n’a le droit d’ôter la vie à un être humain.  C’est malheureux, mais c’est banal fait divers de vol de matériaux de construction qui aurait pu se régler avec la chefferie des 2 camps ou par les autorités judiciaires compétentes qui a dégénéré avec mort d’homme et des dégâts matériels importants. Nous avons le dossier en main. Que le calme qui est revenu soit maintenu.»

Le chef Lobi (Denis) reprenant la parole s’est insurgé contre le comportement de la jeune génération de tout bord ethnique. «C’est le problème de la drogue. Les jeunes se droguent et ne respectent plus personne et qui insultent même leur propres parents», a-t-il relevé.

Le député Maurice Kakou Guikahué n’a pas eu d’autres mots que des conseils. «Il faut une cohabitation pacifique. Tous ces enfants sont tous nés ici. Ce sont des enfants de Dougroupalégnoa. C’est le destin. C’est fâcheux, mais ressaisissez vous pour vivre ensemble. Chacun doit appeler son enfant pour lui donner des conseils pour que la paix règne durablement », a-t-il conseillé.

Gilles Richard OMAEL, à Dougroupalégnoa (Gagnoa S/P)

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