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Municipales et régionales 2023/Guikahué (SE du PDCI): «La consigne du président Bédié a été respectée, nous ne comprenons pas la précipitation des sénatoriales»

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Les membres du Secrétariat exécutif du PDCI-RDA étaient en vacances depuis le mois de mai 2023. Ils ont repris leurs activités, hier mardi 12 septembre. Suite à la 207eme session dudit secrétariat, Pr Maurice Kakou Guikahué, Secrétaire Exécutif en chef, a fait un point aux journalistes.

Monsieur le secrétaire exécutif, après cette reprise de vos réunions, peut-on savoir les sujets qui ont été à l’ordre du jour de cette session ?

Tout le monde connaît l’environnement et les circonstances, dans lesquelles le PDCI évolue actuellement, depuis la perte de son président, le 1er août dernier. Déjà le 23 mai 2023, nous avions mis le secrétariat en vacances pour s’occuper des élections et aujourd’hui, c’est la reprise, après les élections municipales et régionales et dans deux jours, ce seront les élections sénatoriales. Donc, c’est vraiment le cœur meurtri que nous avons commencé cette rencontre. Nous avons commencé par respecter une minute de silence pour la mémoire du président Henri Konan Bédié qui nous a quittés.

Nous avons aussi rappelé l’application de l’article 43 du règlement intérieur qui a permis le passage en douceur avec la suppléance du président Cowppli-Bony qui assure l’intérim actuellement. Également l’article 43 qui dispose que le secrétariat exécutif reste en place. Donc, nous l’avons rappelé. Personne n’entre au Secrétariat, personne ne sort. Tous restes en place pour cette période d’intérim. Parce qu’avec le président Bédié, nous avions deux activités majeures : la préparation des élections et l’organisation du Congrès dont les dates ont été prévues du 19 au 21 octobre 2023 et le Comité d’organisation connu. Donc, c’était des retrouvailles et nous avons tiré quelques leçons des élections que nous venons d’observer en attendant que le Comité de gestion et de suivi des élections qui est l’organisateur exclusif de ces élections-là puisse faire son bilan au président du parti.

Ensuite, nous avons rappelé que la semaine prochaine, le président du parti allait faire une série de rencontres avec les structures statutaires du parti. Voilà ce dont nous avons discuté, ça a été une bonne reprise.

Le Secrétariat exécutif a également dit son inquiétude, ses appréhensions sur les augmentations abusives des prix des denrées, surtout du riz de grande consommation et que le PDCI-RDA soutient les organisations des consommateurs dans leur combat.

Vous avez accompagné récemment, Mme Henriette Bédié à Daoukro, pouvez-vous nous dire comment ce retour sur la terre natale du président Bédié s’est passé ?

Vous savez que quand le président est décédé, il y a eu un élan de compassion à Abidjan où il habite, mais son village, c’est Daoukro et plus précisément, Prepressou. Donc, après quelque temps, il était normal que la veuve se rende au village. C’est ce qu’elle a fait. Nous l’avons accompagnée. C’était un moment très lourd, plein d’émotions. Ensuite la veuve, qui a reçu les condoléances des populations de Daoukro, s’est rendue dans la famille à Prepressou pour présenter ses condoléances et nous sommes revenus. Le préfet et toute l’administration de Daoukro, également, ont présenté leurs condoléances. C’était donc une démarche normale. Les choses se sont très bien passées.

Quelles sont les principales leçons qu’on retient après ces élections locales du 2 septembre dernier?  

Je disais que nous attendions que le Comité de gestion et de suivi des élections fasse son bilan d’abord, avant d’opiner. Sinon, on va donner des impressions qui ne sont pas justes.

De votre point de vue, est-ce que… ?

Je ne peux rien dire là-dessus. Il faut que j’attende les statistiques. Mais déjà on décrie les perquisitions comme à la Mairie de Cocody. On en a parlé, heureusement que les choses se sont calmées. Parce qu’en Côte d’Ivoire, on connaît la structure du contentieux. Quand vous avez un contentieux, il y a des structures, ce n’est pas la gendarmerie ni la police. On s’est donc étonné de cela. Nous avons également parlé des Sénatoriales. C’est une question qui revient souvent, mais les juristes nous ont expliqué qu’il y a deux régimes électoraux : les élections présidentielles, législatives et sénatoriales sont gérées par le Conseil constitutionnel. Et là, la CEI, proclame des résultats provisoires et le Conseil constitutionnel, après analyse, proclame les résultats définitifs.

En ce qui concerne les élections locales qui font appel à des grands électeurs, c’est le Conseil d’Etat qui est chargé de connaître le contentieux. Donc, les résultats que proclame la CEI, sont des résultats définitifs. C’est comme si un ministre prenait un arrêté, un acte administratif. L’arrêté agit et quand un usager attaque l’arrêté au Conseil d’Etat, le Conseil d’Etat, après analyse, peut invalider l’arrêté. Une fois que l’arrêté est invalidé, il ne peut plus fonctionner. Mais tout ceux qui en avaient bénéficié avant, on ne revient pas là-dessus. Donc, ils nous expliquent que quand le contentieux va arriver, le Conseil d’Etat va prendre des décisions et on peut recommencer des élections, on peut les invalider et tout ça. Maintenant, tous les conseillers qui ont été retenus, après le résultat définitif, ont la latitude d’aller voter les sénateurs. Vous finissez de voter les sénateurs et puis après, on invalide votre élection, vous recommencez. Sur le plan logique, ce n’est pas bon. C’est l’application de la loi qui est dans le code électoral.

Mais le bon sens. Quand les gens prenaient cette loi, ils se disaient : quand on organise une élection, il y a le contentieux et quand le contentieux est épuisé, on a le temps d’organiser les élections sénatoriales. Et je peux vous dire que le processus a commencé par le Congrès, parce que le Parlement est allé au Congrès et avant que le Parlement aille en Congrès, le président de l’Assemblée a été saisi et il a convoqué le bureau dont je suis vice-président. Et ce qu’il nous a donné comme information avant que nous donnions notre quitus à tous ces changements, d’abord on allait passer d’une à deux sessions et ensuite le calendrier des élections, parce que le Président avait une idée judicieuse de ne pas aller en 2024, avec les élections. Donc, le calendrier qui avait été fait indiquait que les élections municipales et régionales devaient avoir lieu, fin octobre. Parce que si vous vous rappelez, en 2018, c’est au mois d’octobre qu’ont eu lieu ces élections. Mais le Président voulait en même temps organiser les sénatoriales. C’est la raison pour laquelle, les élections ont été avancées au 2 septembre et les sénatoriales étaient prévues normalement, du moins le projet qu’on nous a présenté, pour le 18 novembre. Mais contre toute attente, on a été surpris que les sénatoriales soient mises au 16 septembre. Sinon, si les sénatoriales étaient rejetées au 18 novembre, le Conseil d’Etat avait le temps de vider tout le contentieux. Mais c’est la précipitation du 16 septembre que nous ne comprenons pas très bien.

Les élections sont terminées. Quels sont les grands chantiers du PDCI-RDA dans les jours qui viennent. Est-ce que c’est l’organisation du Congrès ? Est-ce qu’il va se tenir en octobre ? Et puis, qu’en est-il des obsèques du président Henri Konan Bédié ?

Pour les obsèques du président Bédié, il y a trois entités qui sont engagées. Il y a la République parce qu’il était ancien chef de l’Etat, il y a la famille et puis, il y a son parti politique, le PDCI. Donc, nous attendons. Pour l’instant, c’est le statu quo. Rien n’a été décidé.

En ce qui concerne le Congrès, je vous l’ai dit, nous avions deux activités phares. Il y avait les  élections locales et le Congrès. Les élections locales étant achevées, nous allons nous atteler à l’organisation du Congrès. Parce que notre période, la période de l’intérim, ne doit pas excéder six mois.

Ce qui signifie que le Congrès est prévu à la date indiquée ?

Non, mais on prépare le Congrès. Le Bureau politique a fixé une date, je ne peux pas moi, opiner sur la date. Donc, tant que le Bureau politique ne dit pas le contraire, la date est maintenue. C’est ce que je veux dire.

Je voudrais profiter de l’occasion en attendant que le bilan soit fait, pour féliciter toutes nos personnalités qui ont été élues maires et présidents de régions. Encourager, ceux qui n’ont pas pu être élus. L’environnement était très difficile pour nous. Nous avons perdu notre président, un mois plus tard, il fallait faire l’élection. Donc, pendant que nous étions en pleurs, la base était déboussolée, désabusée, vraiment meurtrie et il fallait aller aux élections. Nous y sommes allés, on a eu les résultats que nous avons eus. On les prend. Il faut remettre le métier, travailler et rebondir.  Nous voulons aussi dire aux uns et aux autres d’être fair-play, donc, où les résultats ne souffrent d’aucun doute, ce n’est pas la peine de les remettre en cause. Il y a des zones où les résultats sont mitigés, en ce moment-là, le recours est normal.  Comme le président Bédié, l’avait dit et j’ai parcouru la Côte d’Ivoire pour l’annoncer, on voulait des élections calmes, paisibles avec zéro mort. Cet objectif a été atteint. Donc, la consigne du président Bédié a été respectée. Ça, c’est la grande satisfaction.

L’actualité au PDCI-RDA où tout va bien, c’est qu’il y a un son discordant en ce qui concerne le financement des élections municipales et locales ? A savoir l’argent qu’aurait envoyé M. Tidjane Thiam pour la campagne des candidats du PDCI-RDA…

Ç’a été dit par quelqu’un, mais je ne peux pas opiner là-dessus. Je ne sais pas. Peut-être que c’est le Comité électoral, je ne sais pas. Parce que tout à l’heure, j’ai prononcé un mot. J’ai dit qu’on a donné l’organisation exclusive des élections au Comité de gestion et de suivi des élections. Donc, vous pouvez poser la question à Niamkey Koffi (Ndlr: président dudit Comité).

Propos recueillis par GRO et DS

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