78 ans du PDCI-RDA/Yasmina Ouegnin conseille: «Il n’y a pas de recette miracle, pour le retour au pouvoir, après 25 ans dans l’opposition»

9 Avril 1946- 9 Avril 2024. Le PDCI-RDA a 78 ans. Toutefois, le deuil qui secoue ce parti avec la perte tragique de son président, Aimé Henri Konan Bédié, ne permet pas la célébration festive de cet évènement. Et la Député PDCI-RDA de Cocody, Yasmina Ouégnin, dans une interview qu’elle a accordée au confrère Life Radio,  n’a pas semblé dire le contraire. « Le PDCI-RDA a 78 ans. Malheureusement, le deuil qui frappe le PDCI et bien évidemment toute la Côte d’Ivoire ne nous permet pas d’avoir de vraies  célébrations. Il faut plutôt mettre cet évènement  sous le sceau de la mémoire », a indiqué Yasmina Ouegnin.

Non sans inviter l’ensemble des militants du parti septuagénaire au souvenir des pionniers du parti et surtout les militants qui ont contribué à maintenir la flamme du parti dans l’arène politique. «Les militants et militantes du PDCI-RDA doivent profiter de ces journées pour se rappeler les nombreuses luttes qui ont été menées par les pères fondateurs, les devanciers, en somme, toutes ces personnes qui ont lutté au moment où le Syndicat Agricole Africain cherchait à leurs donner de la dignité. En Côte d’Ivoire, nous avons eu des personnes qui nous ont montré la voie à suivre. C’est eux qui ont permis l’édification de notre nation. Elles  se sont basées sur la diversité de notre richesse. Elles ont compris que c’était un atout essentiel. Elles ont instauré une paix en passant par la cohésion  de toutes ces cultures et tous ces peuples. Le PDCI a été le parti unique et  le parti fondateur de la Côte d’Ivoire moderne et qui a dirigé le pays pendant trois décennies. Et donc, s’était appuyé sur ces fondamentaux. Parce qu’à un moment donné de l’histoire de notre pays, ces éléments n’ont pas pu être capitalisés comme il faut et on a connu toutes ces pages sombres. Aujourd’hui, cet anniversaire doit nous  permettre de nous inspirer des valeurs du Président Félix Houphouët Boigny, des enseignements  de tous nos devanciers et une occasion pour revisiter la mémoire de la Côte d’Ivoire.», a lancé l’Honorable Yasmina Ouegnin à l’ensemble des Ivoiriens.

Quant aux obsèques du président Henri Konan Bédié prévues dans les toutes prochaines semaines, la cadre PDCI a appelé à l’implication de tous les Ivoiriens de sorte que le monde entier retienne la cohésion des ivoiriens dans le deuil.

« Alors la disparition brutale du président Henri Konan Bédié a troublé toute la Côte d’Ivoire, pas seulement sa famille biologique. C’est une personnalité qui a marqué son époque et est demeuré un acteur incontournable de l’échiquier politique ivoirien de ces quarante dernières années. Bien évidemment, le PDCI-RDA travaille avec sa famille biologique mais également avec le gouvernement et toutes les structures étatiques pour le contenu de ces obsèques qui sont des obsèques nationales rendant témoignage de la dimension du Président Henri Konan Bédié. Donc, nous devons tous nous sentir impliqués. Il a été le deuxième président du PDCI-RDA également  le deuxième président de la Côte d’ivoire. Nous, en tant que patriote, nous devons travailler à ce que ces obsèques    qui permettent de montrer  la cohésion du peuple dans le deuil», a-t-elle ajouté.

A la bataille présidentielle de 2025, la Député Ouégnin reste convaincue que son parti, le PDCI-RDA, après un quart de siècle passé dans l’opposition est désormais aguerri et prêt à revenir aux affaire. Toutefois, à l’en croire, cela ne saura se faire qu’avec l’implication  véritable de toute la masse militante dans l’approche de ces élections.

« Tout militant, toute militante et sympathisants  du PDCI espère à un retour du parti à la gestion des affaires nationales en 2025. Et il n’y a pas de recettes miracles. Il faut l’implication de tous  et de toutes. Mais cette implication doit être cohérente et organisée. Un quart de siècles après la perte du pouvoir, l’avantage qu’on a eu à travers les élections municipales, législatives et sénatoriales qui se sont succédé, nous avons pu, à travers ces élections, tirer des enseignements. Le PDCI a retenu la leçon, a fait son introspection. Nous savons maintenant plus ou moins les voies à emprunter pour atteindre l’unité du parti, ensuite pour rendre les organes plus dynamiques avec des obligations de résultats, des obligations de moyens», a conseillé l’honorable Yasmina Ouégnin pour terminer.

GRO avec Le Bélier intrépide

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