Elections locales/Doumbia Major (superviseur CEI) alerte: «Un parti politique qui ne parle pas est comme une lampe qui ne produit pas de lumière»

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Doumbia Soumaïla, alias Doumbia Major (ex-dirigeant de la FESCI), désormais Superviseur-Commission électorale indépendante (Cei), des régions du Bélier, N’Zi et District autonome de Yamoussoukro, a fait le tour de ces circonscriptions électorales pour informer les populations de la prochaine étape du processus électoral, après la période du contentieux.

A la préfecture de région, où étaient rassemblés, candidats, leaders politiques, chefs traditionnels et de communautés, leaders d’associations féminines et de jeunes, le Superviseur-Cei, a fait connaître que la prochaine étape sera l’affichage le 28 juin prochain, des décisions portées sur les réclamations.

Les populations auront, selon lui, trois (3) jours pour saisir le juge de leur circonscription et lui porter leurs requêtes. «Nos décisions sont susceptibles d’être attaquées devant le Juge. Le Juge aura cinq (5) jours pour se prononcer. Et une fois que le Juge se prononce en ce moment cette décision est sans recours», a-t-il fait comprendre.

Ayant fait le tour des questions qui fâchent, des griefs portés contre la Cei, Doumbia Soumaïla, de lancer des messages d’appels à l’apaisement. «Les partis politiques sont des instances de production de discours et c’est avec les discours qu’ils formatent les consciences et mobilisent les adhésions à leur profit. Un parti politique qui ne parle pas est comme une lampe qui ne produit pas de lumière. Ce parti politique perd ou pourrait perdre sa raison d’exister. Donc nous comprenons que les partis politiques parlent mais quand vous parlez, il ne faut pas parler dans le sens de délégitimer même qui tranche entre vous lorsque vous arrivez à des compétitions. Si vous délégitimez la Cei comment voulez-vous que les populations acceptent les résultats qui viendront de la Cei si ces résultats sont dénués de toutes fraudes ? Puisque la Cei est déjà présentée comme coupable. Donc par ces attaques anticipées sur la Cei vous préparez les consciences des populations à des affrontements. Et venant des acteurs politiques qui sont censés être d’un certain niveau de leadership et de responsabilité ce n’est pas quelque chose de correcte», a-t-il interjeté avant d’appeler « les uns, les autres à la modération. »

« J’appelle les uns et les autres à travailler dans le sens de la paix, de l’apaisement de nos populations, du maintien de l’unité de la nation qui est une chose très importante. Parce qu’il faut que la nation reste unie et que de cette paix les citoyens puissent réaliser leurs rêves et leurs aspirations pour leur bonheur. Mais si on trouble la paix par des discours, par des intentions malveillantes qu’on prête aux uns et aux autres sans même de preuves, sans même faire le déplacement à la Cei voir si vraiment il y a fraude. Si on prête de mauvaises intentions aux uns aux autres ça ne contribue pas à la paix», a fait savoir l’originaire de Niamkey-Konankro (Kokumbo) de par sa mère.

Qui a rassuré : «Je ne peux pas accepter que mes parents se battent pour une question d’élections alors qu’ils doivent vivre le reste de leur vie, leurs enfants doivent grandir ensemble, non, je ne peux pas être acteur de division, je ne peux qu’être l’aiguille qui couds et qui ressoude lorsque le tissu social est déchiré. C’est ça mon état d’esprit, je voudrais qu’on se fasse confiance, qu’on soit rassuré que ces élections se feront de façon transparente et que nous aurons une liste électorale fiable.»

ANL

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