L’espace prévu pour la construction de la gare routière internationale d’Adjamé est actuellement méconnaissable. Plutôt que d’apercevoir des véhicules de transport et des voyageurs, l’espace est pris en otage par des vendeurs de bétail qui y exercent depuis plus de cinq ans.
Alors que quelque temps après son arrivée à la tête du pays, Alassane Ouattara avait procédé à la pose de la première pierre de cette infrastructure qui se voulait un joyau architectural destiné aux transporteurs.
Au début de son second mandat, l’on a assisté à une autre cérémonie officielle de construction de cette gare internationale.
Malheureusement rien n’est sorti de terre. Il a même débuté un troisième mandat. Encore rien. Pis, des vendeurs de bétail se sont emparés des lieux en maître absolu au détriment des vrais propriétaires que sont les acteurs du transport terrestre.
Nous avons récemment échangé avec des occupants des lieux pour en savoir plus. Ceux-ci ont préféré s’exprimer sous le sceau de l’anonymat.
Pour l’un d’entre eux, seules les autorités municipalessont mieux placées pour expliquer ce mutisme de leur part.
Les transporteurs visiblement désespérés, ne trouvent pas non plus d’explications à cette situation.
Ils interpellent le Premier ministre, Patrick Achi.
« Nous souhaitons que le chef du gouvernement ait un regard sur ce dossier qui n’est pas négociabledans la mesure où, tout le monde est unanime que ce site a été octroyé aux transporteurs depuis des années et non à des commerçants », disent-ils en substance.
Avant d’ajouter : « Nous souhaitons que le Premier ministre nous aide à récupérer cesite, afin qu’on l’exploite avant sa mise en valeur ».
Des responsables de la mairie d’Adjamé que nous avons rencontréspour en savoir plus, disent n’être informés de rien quant au retard dans l’exécution des travaux de la gare internationale d’Abidjan.
L’exécution de ce projet est-elle reportée ou le projet a-t-il été purement et simplement annulé ?
Telle est l’interrogation à double volets qui revient dans l’esprit de plusieurs personnes qui étaient censées être des bénéficiaires de cet espace, dont la construction avait été annoncée en grande pompe.
Nathanael Yao
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