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UDPCI/Pour affaiblir Mabri Toikeusse: Un bicéphalisme se prépare à Yamoussoukro

UDPCI/Pour affaiblir Mabri Toikeusse: Un bicéphalisme se prépare à Yamoussoukro

Une cérémonie de ralliement des dissidents de l’UDPCI au RHDP prévue à Yamoussoukro, ce samedi 4 juillet.

Comme il fallait s’y attendre, l’UDPCI de Mabri Toikeusse est en passe de connaitre le sort du FPI, du PIT, du MFA, de l’UPCI, de Lider, et ce qui a failli arriver au PDCI-RDA. En effet, à l’instar de tous les autres partis, l’entreprise de désintégration de l’UDPCI a commencé de la manière la plus hideuse.

Et comme toujours, selon des sources bien introduites, le RHDP est à la manœuvre avec de grands moyens. L’information qui jusque-là, circulait sous les manteaux, devient une certitude. Il revient, de façon persistante, qu’une poignée de cadres de l’UDPCI, appuyés par les officines de propagande du RHDP, organiseraient, de leur propre chef, ce samedi 04 juillet 2020 à Yamoussoukro, une cérémonie au cours de laquelle le parti fondé par Robert Guéi « adhérerait » pleinement à une candidature autre que celle de son président le Dr Albert Toikeusse MABRI, aux prochaines présidentielles. La déclaration sera faite donc à Yamoussoukro, tout en revendiquant d’être les vrais hommes de l’UDPCI, et ils seront de facto reconnus par le régime en place, qui mettra à leur disposition des moyens pour « écraser » Mabri est ses partisans…

De bonnes sources, l’empressement de ces cadres est le résultat des fortes pressions exercées sur eux par l’appareil décisionnel du RHDP ces dernières semaines.

Sommés de clarifier leur position par une cérémonie spectaculaire d’allégeance, ces cadres, dans la précipitation, s’affairent à faire définitivement tomber leur masque. Plutôt préoccupés par la sauvegarde de leurs « tabourets’’ à divers échelons que par pure conviction militante, ces quelques cadres qui seront certainement brandis à la RTI comme des trophées politiques sont désormais dans une logique de défiance du code de conduite de leur parti.

 Toutefois, à entendre certains fidèles de Mabri, ces départs quasiment actés n’ébranlent point la grande famille de l’UDPCI qui reste, contre vents et marées, soudée dernière son président, le Dr Albert Toikeusse MABRI. «D’ailleurs, un ralliement de quelques cadres encore accrochés à leurs « tabourets » était prévisible depuis l’alerte de RFI en date du 16 Mai 2020. Après que les observateurs avertis aient tiré une analyse objective des faux-semblants de certains cadres qui se faisaient passer pour des médiateurs, le média français lève un coin de voile sur une stratégie aussi vieille que le monde… », déclare-t-on du côté de Mabri.

On se rappelle, ce qui avait été dit  : « En faisant entrer au gouvernement Albert Flindé, le rival de MABRI au sein de l’UDPCI, Alassane Ouattara applique sa tactique favorite ; isoler un adversaire tout en menaçant son parti de scission… L’UDPCI est en pleine crise de leadership.

MABRI s’est d’ailleurs proclamé la semaine dernière porte-parole exclusif du parti pour préserver la cohésion interne. Ouattara fait également le pari que MABRI ne mobilise plus dans sa région de l’Ouest montagneux et que ses électeurs pourraient suivre les ministres Flindé et Tchagba. «L’enjeu serait aussi de lui couper les vivres ; il sera difficile pour MABRI de contrer son rival Flindé qui lui aura les moyens »,  commente le politologue Sylvain N’Guessan».

Mais, du côté de Mabri, les partisans soutiennent mordicus que l’UDPCI possède des moyens internes pour résister à ces secousses passagères et ne saurait céder à l’opportunisme de certains de ses cadres. « Les militants sont appelés à une vigilance extrême car l’UDPCI n’a jamais cessé de vivre en tant que formation politique. Ils sont invités à s’établir massivement les documents administratifs et à rester mobilisés derrière leur président, le Dr Albert Toikeusse MABRI pour les prochaines batailles électorales», rappellent-t-ils.

Aimé SAHIRI