Le mur de confiance ayant été brisé entre les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et les populations suite aux récentes crises armées qu’a connues la Côte d’Ivoire, le Réseau d’Action sur les Armes légères en Afrique de l’Ouest (RASALAO-CI) a de juin à juillet 2019, réalisé 05 diagnostics socio-sécuritaire dans les localités de Bouaké, M’Bengué, Man, Ouangolodougou et Tengrela. Ces diagnostics avait pour but de comprendre les perceptions et besoins des communautés, des défis sécuritaires auxquels elles sont confrontées, et proposer des solutions plus adaptées au contexte spécifique local.
L’étude était basée sur des recherches documentaires ainsi que des focus groupes et des entretiens des zones urbaines et rurales de chaque localité retenue.
A l’issue de ce diagnostic sanctionné par un rapport détaillé, il a été produit un guide pratique de gouvernance locale de la sécurité par un groupe d’experts, en réponse aux défis identifiés.
Au terme de toutes ces actions, National Democratic Institute (NDI) en relation avec les parties prenantes a présenté les résultats de cette étude et le guide qui en découle afin de renforcer la confiance entre les FDS et les populations.
La cérémonie de présentation dudit guide a eu lieu le 1er Décembre 2020 au Palm Club à Cocody avec comme participants : des experts en sécurité communautaire et urbaine, la police, la gendarmerie, l’Armée, le Conseil National de Sécurité, les Eaux et Forêts, le CNDHCI…
Ce document sera soumis aux autorités nationales et des amendements y seront apportés en vue de son amélioration. Pour le moment, c’est un document provisoire mais très dense qui a été présenté succinctement avec des chapitres tels que : les mécanismes de collaboration entre les forces de sécurité et les civils, l’analyse honnête des relations civilo-sécuritaires, les comités de sécurité et organes similaires…

Pour Assalé Kabran Jules, Expert en sécurité communautaire et urbaine, la nature de la collaboration entre les Forces de l’ordre et les populations pour briser le mur de méfiance doit être franche. « Cette méfiance est née à cause des frustrations lors de la crise postélectorale, la méconnaissance des missions réelles des FDS et surtout à cause des exactions de ceux-ci», a-t-il ajouté.
Nathanaël Yao
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