Serey Doh

Remblayage/Seulement 2 opérateurs en règle: La colère de Célestin Serey Doh

Le Secrétaire d’État chargé des Affaires maritimes, Célestin Serey Doh, est très en colère contre les travaux anarchiques de remblayage et le dragage à Abidjan et à l’intérieur du pays.

Il a récemment reçu à son cabinet, les maîtres d’ouvrage des travaux de remblayage et les propriétaires de drague.

 Il leur a relevé l’ampleur des travaux de remblayage et de dragage anarchiques à Abidjan et à l’intérieur du pays et promis de prendre des sanctions.

Il leur a également exigé le respect du décret N° 2019-591 du 3 juillet 2019 relatif au remblayage, aux aménagements par endiguement, enrochement des rivages de la mer et des voies d’eau intérieures. En effet, ce décret prévoit l’autorisation de remblayage délivrée par le ministre chargé des Affaires maritimes, après avis de la Commission interministérielle chargée d’examiner les dossiers de demande d’autorisation. Ensuite, les opérations de remblayage ne doivent pas être réalisées à des fins économiques. À cela, il faut joindre à la demande, la copie du titre de propriété ou d’occupation de la parcelle dont le front maritime ou  lagunaire doit faire l’objet de remblayage, un rapport d’étude d’impact environnemental et social, l’autorisation du ministère chargé des Mines et un rapport d’enquête publique.

 En rendant public  le mécanisme à travers un communiqué de presse le 11 mai 2021, Célestin Serey Doh a demandé à tous les acteurs de respecter le décret :

« Les opérateurs de ce secteur et les populations riveraines sont instamment invités au respect scrupuleux des termes dudit décret », a-t-il fait savoir. Il a même précisé que « Tout contrevenant s’expose aux sanctions prévues par les dispositions légales et règlementaires en vigueur».

Cette rencontre avec les propriétaires de drague à son cabinet a été l’occasion pour le Secrétaire d’État chargé des Affaires maritimes de planter le tableau sombre des travaux de remblayages anarchiques en cours, malgré les injonctions à l’effet d’arrêter toutes les opérations de remblayage sur toute l’étendue du territoire ivoirien.

Il a expliqué à ses hôtes que les remblayages ont des impacts dommageables sur l’environnement et les populations riveraines. Pis, il a indiqué que son Secrétariat reçoit de façon récurrente les plaintes des collectifs de riverains.

Par ailleurs, l’enquête minutieuse menée par ses collaborateurs sur le terrain est révélateur : « Sur les 20 sites en cours de remblayage dans le seul district d’Abidjan, seulement 2 opérateurs sont en règles »,a-t-il dénoncé.

Comme mesure conservatoire, il a ordonné à nouveau l’arrêt immédiat des travaux de remblayage en cours et invité les opérateurs à se conformer aux dispositions réglementaires en matière de remblayage dans un délai de deux mois. «  Passé ce délai, ils seront sanctionnés par des amendes, conformément à la réglementation en vigueur, voire obligés de reconstituer le domaine public détruit »,a martelé Célestin Serey Doh.

Pour joindre l’acte à la parole, il a annoncé la création d’une brigade spéciale à l’effet de traquer tout contrevenant.

Nathanaël Yao avec  Sercom