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Projet de divorce entre Simone et Laurent Gbagbo: Les probables conséquences sur le FPI

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Simone et Gbagbo

« De grâce, ne remplissez pas mon téléphone de coups de fil et de messages. Je ne confirme ou n’infirme rien. La personne à qui est imputée un communiqué est la plus habilitée à l’infirmer ou le confirmer « … » Pour ceux qui croient en Dieu, tout est grâce, même la méchanceté des autres », telle est la réponse donnée par Me Ange Rodrigue Dadjé, l’avocat de Simone Gbagbo, à ceux qui voulaient en savoir plus quant au divorce de l’ancien couple présidentiel.

En fait, Me Dadjé n’a pas voulu créer de polémique autour de l’affaire. Il a ramené tous ceux qui voudraient avoir des informations au signataire du communiqué. 

L’avocat s’est en effet, lavé les mains dans un post sur sa page Facebook.

Rappelons que l’ex-président ivoirien, à peine de  retour en Côte d’Ivoire après dix années passées à la Haye, a décidé de se séparer de son épouse Simone Ehivet-Gbagbo.

Pour Me Claude Mentenon, avocat de l’ex-président, ‘’son client s’est résolu à saisir le juge des affaires matrimoniales du tribunal de première instance d’Abidjan d’une demande de divorce’’.

Il a, dans une note, justifié cette décision par le « refus réitéré depuis des années de dame Simone Ehivet de consentir à un divorce à l’amiable, au demeurant voie appropriée à leur statut personnel et politique réciproques ».

Face à la polémique que sa décision créée, Laurent Gbagbo via son compte Facebook, a tenu à tirer les choses au clair le mardi 22 Juin 2021, en ces termes :

« Je suis débout parce que la cause en vaut la peine. La question n’est pas de savoir qui me déteste moi Gbagbo ou qui m’aime. »

Ce divorce est donc une réalité et s’il a lieu, il aura certainement des conséquences négatives sur le FPI déjà fragilisé par une division interne : d’un côté les pro-Gbagbo ou GOR et de l’autre côté, les pro-Affi.

Jusque-là, Simone Ehivet est restée au FPI tendance Gbagbo où elle occupe le poste de 2è vice-présidente.

Mais en cas de divorce, si elle décide de se retirer pour créer son parti avec une partie des militants, cela va davantage fragiliser ce parti qui était au pouvoir de 2000 à 2010.

On se souvient, il y a quelques mois, que certaines presses locales avaient annoncé que Simone Ehivet avait créé son parti politique qu’elle s’apprêtait à présenter au public. Elle avait démenti cette information.

Si cela était un plan B qu’elle compte désormais mettre en application après leur divorce, c’est le FPI qui perdrait une combattante de poids et qui va encore attendre de longues années avant de reconquérir le pouvoir.

Car la réconciliation entre les deux tendances du FPI, à l’ordre du jour depuis des années, n’est pas encore une réalité et un autre malaise au sein de ce parti, sera de trop.

Mais en politique un ultime détail peut tout bouleverser.

Attendons donc de voir.

Nathanaël Yao

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