Nguessan Ngoran Maurice 1er adjoint au maire de Botro

N’guessan N’goran Maurice, membre du BP du Pdci-Rda: «Il faut une cohésion forte de l’opposition pour gagner ces élections»

Les états-majors des partis de l’opposition sont à pied d’œuvre pour présenter les éventuels candidats devant compétir pour les élections législatives du 6 mars prochain. A Botro, les choses se passent dans l’optique du renforcement de la cohésion au sein de l’opposition. Telle est la vision de N’guessan N’goran Maurice, 1er adjoint au maire de Botro, membre du Bureau politique du Pdci-Rda, dans l’entretien qui suit.

Les préparatifs pour les élections législatives du 6 mars prochain sont en cours. A Botro, votre localité, comment se passent les choses, selon vous ?

Merci cher frère. D’entrée, je voudrais vous dire merci de me permettre de m’exprimer sur les élections législatives à venir. A Botro, pour répondre à votre question, les choses se passent bien. Je suis un militant du Pdci-Rda. Je suis respectueux des décisions et suis à la lettre les consignes de mon parti, le Pdci-Rda. Je me mets donc à la disposition de mon parti, le Pdci-Rda. Le Pdci-Rda conduit une plate forme de partis de l’opposition. Nous allons à une élection pour élire des députés. Mais aujourd’hui, il n’est pas question d’une simple affaire de députés. C’est une question nationale à laquelle nous sommes confrontés. A Botro, pour être précis, le siège de député est occupé par le ministre Gnamien Konan, membre de la plate forme, il est l’un des premiers responsables de la plateforme. S’il est choisi, je pense qu’il serait judicieux pour nous militants du Pdci-Rda, de le soutenir afin de gagner ce siège face au Rhdp. Si mon parti me désigne pour être le colistier du ministre Gnamien Konan à Botro, je suis partant.

En clair, vous militez pour le renforcement de la cohésion au sein de l’opposition ?

Exactement. En l’état actuel des choses, il faut une cohésion forte de l’opposition pour gagner ces élections. Et il faut que l’opposition gagne ces élections. Et donc, nous avons besoin de cohésion.

Quel est l’état de santé réel du Pdci-Rda, votre parti, à Botro, aujourd’hui ?

Depuis 2016, je milite activement à Botro. Je suis membre du Bureau politique. Beaucoup d’actions ont été menées pour maintenir la flamme du parti à Botro. J’ai mené beaucoup d’actions pour le compte de mon parti. Tout cela pour renforcer le rayonnement de mon parti. Je me suis rendu compte que les informations qui émanent de la direction du parti ne parvenaient pas bien à la base. Qu’est-ce que j’ai fait pour corriger cet état de fait ? Je me suis entretenu avec les délégués. Je suis entré à Abidjan et j’ai acheté onze motos. A Botro, nous avons 9 sections. J’ai ainsi offert 9 motos aux 9 sections et 2 autres motos aux 2 structures spécialisées du parti. Cela fait un total de 11 motos que j’ai offertes pour que le travail se fasse sur le terrain. A la cérémonie de remise de ces engins, Doulaye Coulibaly, membre du Secrétariat exécutif du parti, a effectué le déplacement au grand bonheur des militants. En plus, tout ce que le délégué organise comme activités à Botro, il m’a toujours sollicité et j’ai toujours répondu. Les deux actions phares que le Pdci a organisées à Yamoussoukro, la première, la rentrée politique. J’ai fait louer un car de 70 places. Toute la délégation qui a effectué le déplacement a été prise en charge par mes soins. La deuxième, l’investiture de notre candidat, le président Henri Konan Bédié, j’ai encore affrété un car pour la délégation de Botro. Toute la délégation a été prise en charge. J’ai offert gracieusement les deux derniers pagnes du Pdci-Rda à tous les militants de Botro. Le doyen Kouamé Krah a toujours fait le Pdci à Botro. Il a offert ses locaux pour les réunions du parti. Quand j’ai vu ça, je me suis dit qu’il faut doter le Pdci de Botro d’un siège digne de ce nom. Parce que Botro est un bastion du Pdci depuis Totoh Krah qui a accompagné le président Houphouët-Boigny dans ses actions pour porter le Pdci-Rda sur les fonts baptismaux. Et dire que le Pdci n’avait pas de siège à Botro, c’est inconcevable. Je suis ainsi en train de doter le Pdci d’un siège à Botro. La clôture, le bâtiment, tout est sorti de terre. L’inauguration devrait se faire mais du fait de la tension qu’il y a eu lors de l’élection présidentielle, elle n’a pu être faite. Mais ce n’est que partie remise. Vous arrivez à Botro aujourd’hui, contrairement au dire de certaines personnes, c’est bien de Maurice Ghandour que l’on parle. C’est bien le nom de Maurice Ghandour qui est chanté par tous les militants.

A vous entendre, le Pdci a toujours sa vitalité d’antan ?

Evidemment. Par les actions que nous menons, le Pdci vit à Botro.

Comment voyez-vous l’issue de cette confrontation électorale dans la région du Gbêkê ?

J’ai très bon espoir pour mon parti, le Pdci-Rda. Je suis un homme de foi. J’ai très bon espoir que le Pdci et la plateforme de l’opposition vont brillamment remporter le maximum de sièges.

La bataille pour le contrôle du Gbêkê pointe à l’horizon. N’avez-vous pas d’appréhensions pour votre parti ?

Le Pdci-Rda, je vous l’affirme, a encore beaucoup de ressources. Je peux vous l’affirmer. Le Pdci est toujours présent dans la région, que ce soit à Diabo, à Botro, à Béoumi, à Sakassou. A Bouaké même, le Pdci vit. Les militants qui continuent de mener des actions pour le rayonnement du Pdci, il y en a encore. Et le Pdci-Rda se porte très bien dans la région. Le Pdci vit et vivra dans le Gbêkê.

Quel message comptez-vous adresser à la direction de votre parti ?

J’ai un message fort pour la direction du parti. Et je prends mon courage pour le dire. Je pense que pour maintenir la cohésion au sein du parti, dans le choix des éventuels candidats, dès lors qu’un délégué est lui-même candidat, il ne doit pas faire partie du comité de sélection des candidats. Je lance cet appel vibrant à la direction du parti. Désormais, je plaide pour qu’elle prenne ma doléance en compte, parce que ça crée des conflits inutiles dans les localités. A Botro par exemple, ils ont tenté de faire une élection primaire alors que je n’étais pas présent tout comme bien d’autres militants et cadres du parti.

Que dites-vous aux militants de Botro ?

Je leur dis que très bientôt, je serai avec eux pour qu’ensemble, nous menions le combat pour la victoire de notre parti et de l’opposition. Nous allons gagner ces élections, je leur fais la promesse.

Entretien réalisé par P. KOFFI (Le Nouveau Réveil)