Cisse Bacongo 2020

Koumassi/Affaire 341 magasins fermés: Haoussabougou déclaré zone rouge par la mairie

Koumassi/Affaire 341 magasins fermés: Haoussabougou déclaré zone rouge par la mairie

Responsables de syndicats de Koumassi.
Responsables de syndicats de Koumassi.

Les responsables du Syndicat des commerçants, artisans et opérateurs économiques de l’Afrique de l’Ouest (SYCAOPAO) et de l’Union des commerçants de l’Afrique de l’Ouest (UCAO) suite à la fermeture prolongée de leurs magasins par la mairie et aux énormes pertes enregistrées sur le plan financier, avaient  exprimé leur mécontentement le 23 septembre 2020 au cours d’une rencontre qui avait pour ordre du jour : La réouverture immédiate des 341magasins fermés par le maire depuis le 31 Décembre 2019 au quartier Haoussabougou de Koumassi. Très remontés, le Collectif des commerçants de ce quartier, le SYCAOPAO et l’UCAO, avaient décidé de passer à l’offensive et procéder à la réouverture immédiate de ces magasins, le 7 octobre 2020.

Ce jour en question, ils sont venus nombreux pour mettre en exécution cette menace et même faire un sit-in. Mais à leur grande surprise, le site a très tôt  le matin, été encerclé par les forces de l’ordre et la police municipale pour empêcher toute activité. Soualiho Karamoko, président du Syndicat des commerçants artisans et opérateurs économiques de l’Afrique de l’Ouest (SYCAOPAO),  a annoncé que l’Administration territoriale s’est saisie du dossier et qu’il est convaincu qu’ils vont l’emporter. En fait, il accuse le maire de Koumassi, Cissé Ibrahima Bacongo d’avoir construits des magasins sous les lignes hautes tension au boulevard Antananarivo. Ce qui n’est pas normal. En plus, ils n’ont pas été associés à cette décision de relocalisation.

LHonorable Sangare Yacouba
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« Les commerçants qui sont allés s’installer sur le nouveau site, étaient installés sur le domaine public d’Haoussabougou. Donc ils étaient obligés de le faire. Car ils ont versé des cautions de plus de 2 millions Fcfa chacun », a-t-il fait remarquer. Avant d’ajouter qu’il ne comprend pas pourquoi la mairie veut que des commerçants dont les magasins sont sur des domaines  privés soient relocalisés sur un nouveau site. Pour sa part, l’autorité municipale estime tout simplement que la récréation est terminée, et que cette zone est désormais une zone rouge, dans la mesure où les commerçants refusent d’aller occuper les magasins construits pour eux sur d’autres artères. Il faut rappeler que  c’est  l’Arrêté municipal n° 2019  du 23 décembre 2019, portant interdiction de toute activité de vente de menuiserie-aluminium, de bois et de quincaillerie, le long de certaines artères et rues adjacentes au Boulevard du Gabon (Haoussabougou),  qui est à l’origine de la fermeture des magasins. Mais le hic, c’est que les magasins fermés à Koumassi concernent  plutôt  l’ensemble des activités génératrices de revenus ; à savoir : les Assurances, l’imprimerie, la photocopie, les matériels industriels….

Ce qui est selon les commerçants, totalement contraire à la note municipale. Regards hagards, regroupés en petits groupes devant leurs magasins, les victimes scrutent désespérément l’horizon, à la recherche d’une hypothétique solution. Tous leurs espoirs sont désormais tournés vers l’Administration territoriale et le Premier Ministre Hamed Bakayoko. L’Honorable Sangaré Yacouba, Député de Koumassi et président de la commission des Affaires économiques, financières et domaniales de la mairie de Koumassi a précisé que l’Arrêté a été pris pour interdire certaines activités telles que la quincaillerie au boulevard du Gabon qui est dédié à un autre genre d’activité. « On a décidé de regrouper les activités. C’est en ce sens qu’on a décidé de mettre la quincaillerie sur le nouveau site au boulevard Antananarivo, du carrefour Soweto jusqu’au niveau du camp commando », a-t-il affirmé. Pour le collaborateur du maire de Koumassi, les commerçants ont bel et bien été associés aux discussions avant la relocalisation. Les négociations entre les syndicats et la mairie vont-elles aboutir ou pas ? Telle est l’interrogation qui trotte dans l’esprit des uns et des autres. Wait and see.

Nathanaël Yao