Tas dordures a Koumassi

Insalubrité de retour à Abidjan: Des maladies mortelles pointent aussi aux portes de la ville !

Si les populations abidjanaises ne prennent garde, des maladies liées à la saleté tels que le choléra, le paludisme, la fièvre typhoïde, la diarrhée, la campylo-bactériose et autres, vont nuire à leur santé, en plus de la crise sanitaire à COVID-19 qui bat son plein dans le pays.

La raison de cette alerte, est que les rues de la ville sont pratiquement toutes devenues des décharges d’ordures ménagères aux odeurs nauséabondes, attirants des mouches et asticots et ce, depuis plusieurs semaines.

Les pluies diluviennes ajoutées à ces ordures, toutes les populations sont inquiètes.

Que se passe-t-il au juste alors qu’une structure, Eco Eburnie créée récemment et  ayant démarré ses activités en 2018 a l’habitude de soulager les citoyens grâce aux bacs à ordures installés dans tous les quartiers des communes ?

Telle est la question que l’on se pose actuellement.

Car en plus du fait que ces bacs soient devenus rares, les ordures des ménages et celles collectées dans les rues par les agents d’Eco Eburnie attendent à même le sol, d’être ramassées depuis plusieurs jours.

Où sont donc passés les nombreux bacs à ordures et les 300 camions de collecte d’ordures déployés dans huit communes du District d’Abidjan ?

Pour satisfaire notre curiosité, nous avons échangé avec quelques balayeuses de la structure.

« Nous ne savons pas trop pourquoi les camions de ramassage d’ordures ne passent pas ces derniers temps. Peut-être que c’est pour un problème de salaires impayés ou des problèmes techniques», ont-elles répondu avec prudence.

Après elles, l’un des responsables de la société, avec qui nous avons eu un bref entretien téléphonique s’est contenté de nous dire que les choses vont bientôt rentrer dans l’ordre, sans d’autres commentaires.

Est-ce une grève déguisée, un problème technique, une faillite de la structure ?

Seuls les prochains jours nous en diront plus.

Mais dans l’immédiat, avant que les autorités nous expliquent où vont «les Taxes Rémunératoires pour l’enlèvement des ordures ménagères» sur nos factures d’électricité encaissées par la CIE, elles doivent prendre des mesures idoines pour éviter le pire aux populations dont la majorité croule déjà sous le poids de la misère due au chômage, à la vie chère.

Nathanaël Yao