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Gagnoa-Le député Guikahué aux Ivoiriens, depuis Bobia: «Si le Rhdp dit qu’il vous aime, qu’il vous donne la CNI gratuitement, sinon…»

Gagnoa-Le député Guikahué aux Ivoiriens, depuis Bobia: «Si le Rhdp dit qu’il vous aime, qu’il vous donne la CNI gratuitement, sinon…»

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Le député Maurice Kakou Guikahué et son suppléant Col-Maj Yoboué Kouakou

Comme un homme hautement politique ne peut tenir le crachoir sans donner de nouvelles du paysage politique du pays. C’est pourquoi, profitant de l’occasion offerte par la 3e édition de la caravane ‘’MKG, Noël pour tous’’, dont le lancement a eu lieu pour le canton Zabia, dans le village Bobia, le dimanche 22 décembre 2019, le chef du Secrétariat exécutif, par ailleurs Secrétaire permanent de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP), Pr Maurice Kakou Guikahué a ouvert une page politique pour donner des nouvelles de l’alliance PDCI/FPI.

Il dira: «Il faut que les parents sachent qu’actuellement, nous nous sommes inscrits dans l’optique de la réconciliation nationale. Et aujourd’hui, étant dans mon village maternel, je ne peux pas passer cela sous silence», a-t-il introduit avant de donner l’information. «Le président Bédié m’a envoyé et je suis allé où il habite actuellement en Belgique, je suis allé rencontrer le président Laurent Gbagbo et on s’est réconcilié. Donc aujourd’hui, entre Laurent Gbagbo et Guikahué, il n’y a plus de problème. C’est la main dans la main qu’on va avancer. Et on a décidé, avec les problèmes que la Côte d’Ivoire connait, de se mettre ensemble, chacun dans son parti politique. Celui qui est au Fpi, il reste au Fpi. Celui qui est au PDCI, reste au PDCI. Mais où le pays est arrivé, on a décidé que le PDCI et le FPI doivent être ensemble pour que la Côte d’Ivoire soit sauvée de sa situation actuelle. Donc depuis un moment, quand je suis quelque part, Assoa Adou est à côté et quand Assoa Adou est quelque part, je suis à côté. Nous sommes en train de nous organiser, en février, nous allons faire un grand meeting à Gagnoa pour réclamer la libération totale de Laurent Gbagbo. Donc, je vous invite déjà au prochain meeting», a révélé, pour son premier message, le Secrétaire permanent de la CDRP.

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Gratuité de la CNI et amour du peuple

Deuxième message. «Beaucoup de nos parents n’ont pas de carte d’identité. Donc, nous les députés, nous avons tout fait pour voter une loi pour que bientôt les préfets et les sous-préfets viennent dans les villages pour voir quels sont ceux qui n’ont pas de jugement. Quel que soit votre âge, si vous n’avez pas de jugement, il ne faut pas avoir honte, il faut se présenter et on fait votre jugement gratuitement.

Actuellement, nous sommes en train de lutter pour que tous ceux qui ont actuellement les cartes d’identité puissent voir le délai de validité prorogé pour ne pas qu’ils fassent de CNI maintenant et pour permettre qu’on fasse tranquillement les nouvelles cartes d’identité pour ceux qui n’en ont pas. Nous avons fait le calcul et les nouvelles CNI coûteront au total 30 milliards. Mais 30 milliards pour la Côte d’Ivoire, c’est zéro, ce n’est rien du tout dans le budget du pays. Donc on peut donner les CNI gratuitement à tout le monde et nous menons aussi ce combat. Mais, les autres (le Rhdp, ndlr) ne sont pas d’accord, mais on mène ce combat.

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Qu’est-ce qui s’est passé en 2009 ? Quand Gbagbo était président, on voulait que tout le monde vote, l’Union européenne a donné l’argent et on a fait gratuitement les jugements et les certificats de nationalité qui ont permis aux Ivoiriens de s’inscrire sur les listes électorales pour aller voter. L’effort a déjà été fait une fois, donc on peut faire encore cet effort dans l’intérêt des populations. Mais nos adversaires, pour l’instant du Rhdp, ne veulent pas. Ils se promènent partout et ils disent qu’ils aiment les Ivoiriens. Mais tu aimes quelqu’un et tu ne peux pas lui offrir une simple carte d’identité comme cadeau ? Donc s’ils vous aiment vraiment, qu’ils vous donnent gratuitement la carte d’identité, sinon le reste, c’est de la propagande politique.  S’ils ne le font pas, c’est qu’ils ne vous aiment pas. Parce qu’aimer ce ne sont pas de vaines paroles, c’est agir». C’est avec ces mots que le député Guikahué a fermé la page politique de la rencontre du jour.

Gilles Richard OMAEL, à Gagnoa