Football/Pendant qu’on se querelle en Côte d’Ivoire: Le Maroc lance un ‘’Plan Marshall’’…

Pendant qu’en Côte d’Ivoire, les responsables du football peinent à organiser des élections pour choisir le successeur de Sidy Diallo, ex-Président de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), la Fédération Royale Marocaine de Football elle,a récemment annoncé la signature d’une convention pour le développement du football féminin sur tout le territoire national. L’objectif visé est de mettre en place les moyens techniques et financiers afind’augmenter la pratique du football, le sport le plus plébiscité par les femmes au Maroc, à l’horizon 2024. C’est comme un seul homme que toute la famille du football marocain ; à savoir la Fédération, la Direction Technique Nationale (DTN), la Ligue Nationale de Football Féminin (LNFF), les ligues régionales se sont réunies pour lancer un “Plan Marshall”. Ce plan doit faire du Maroc l’une des meilleures sélections féminines du continent.  Cette nouvelle vision nécessite de réformer le système actuel des compétitions nationales et de permettre la montée en compétence de l’encadrement technique. Plus de 1.000 postes de cadres techniques seront ainsi créés. Les nouvelles recrues seront formées par la DTN, afin de répondre à la nouvelle obligation faite aux clubs féminins d’intégrer une femme comme entraîneur principale ou assistante.  Pour le grand public, il s’agira d’augmenter massivement le nombre de licenciées à travers des programmes de sensibilisation et de recrutement dans les écoles et terrains de proximité. Un nouveau budget d’environ 60 millions de dirhams sera alloué pour le football féminin. En outre, la Fédération Royale Marocaine de Football ambitionne de porter à 90.000 le nombre de pratiquantes en 2024. Selon Fouzi Lekjaa, président de la FRMF,“Le football est un sport universel et inclusif. Au-delà du symbole, cette convention est une première marche vers l’éclosion du football féminin marocain. Elle doit permettre à nos joueuses d’avoir l’ambition d’atteindre un niveau maximum de compétitivité sur le continent africain et à l’international”.Lesjoueuses des équipes seniors, se verront toutes attribuer un contrat professionnel, avec salaire minimum obligatoire de 3.500 dirhams pour celles évoluant en 1ère division, et 2.600 dirhams pour les joueuses de 2ème division.  Chaque joueuse sélectionnée pour l’équipe nationale pourra aussi bénéficier d’un plan de développement individuel, adapté aux besoins de chacune, avec l’appui des entraîneurs en club.La DTN et le comité directeur de la fédération tiendront également des réunions avec les représentantes des joueuses pour débattre des sujets relatifs au bien-être et à la protection des joueuses, aux conditions contractuelles, aux entraînements et aux objectifs des équipes nationales.La Fédération veillera à la bonne gestion financière des clubs, afin que les investissements alloués permettent de contribuer à l’essor de cette discipline : paiement des salaires, primes et frais médicaux pour les joueuses et le staff,  achat des équipements, frais de déplacement lors des compétitions etc.Par ce plan Marshall, la FRMC ambitionne également de faire grimper l’équipe nationale féminine dans le top 3 du classement des meilleures équipes nationales africaines et dans le top 50 du classement FIFA. Les objectifs affichés : une qualification régulière aux phases finales des coupes d’Afrique des Nations de toutes les catégories, remporter la coupe d’Afrique dans au moins une catégorie de jeunes, se qualifier pour la Coupe du Monde dans une catégorie de jeunes ainsi qu’à la Coupe du monde séniors 2023 et aux Jeux olympiques Paris 2024. Les ambitions du Maroc constituent un bel exemple de développement qui devrait faire école.

  S. DAMANI

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