Dialogue politique

Dialogue national en Côte d’Ivoire: Les causes d’une panne sèche

Le dialogue entre le pouvoir et l’opposition pour décrisper le climat politique en Côte d’Ivoire a été suspendu, mardi 29 décembre 2020, sans qu’un accord soit conclu, après une semaine de pourparlers, en vue des législatives qui se tiendront en mars 2021.

Cette suspension est sans doute due au maintien de plusieurs leaders politiques en prison, au manque d’efforts du régime pour le retour des exilés, notamment l’ex-président Laurent Gbagbo, et au problème de la recomposition de la commission électorale qui semble être le cadet des soucis du pouvoir.

Plusieurs responsables de l’opposition ont évoqué la nécessité d’un dialogue direct entre les chefs des trois grands partis ivoiriens, Alassane Ouattara et les ex-présidents Henri Konan Bédié, l’actuel leader de l’opposition, et Laurent Gbagbo. Le premier ministre, Hamed Bakayoko, a salué un « consensus pour la poursuite du dialogue », en vue d’une « décrispation du climat politique », dans son discours concluant les pourparlers.

Pour le Professeur Niamkey Koffi, Secrétaire Exécutif en chef par intérim du PDCI-RDA, premier parti d’opposition,« les problèmes qui restent en suspens feront l’objet de prochaines séances, le processus reste ouvert ».

« La plate-forme de l’opposition a des réserves mais ne s’est pas retirée du dialogue, c’est une dynamique », a estimé Adama Bictogo, Directeur Exécutif du RHDP.

Apparemment, à propos de la libération des prisonniers politiques, même si Affi N’guessan est libéré et mis sous contrôle judiciaire, il reste encore les cas Guikahué et N’dri Narcisse, et du retour des exilés, le régime ne veut rien lâcher.

Dans ces conditions, ce dialogue pourra-t-il ramener la paix en Côte d’Ivoire ?

N’est-ce pas une stratégie du régime pour gagner du temps et organiser les futures législatives dans les mêmes conditions calamiteuses que celles des présidentielles ?

Wait and see.

Nathanael Yao