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Cybercriminalité: Comment Konaté Ramata et ONEMART mettent en danger les clients, Moov-CI complice?

Pendant que la police scientifique et la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) s’emploient à réduire les actes de cybercriminalité, la société de téléphonie Moov-CI (devenue Moov Africa) et son agence agréée ONEMART de Yopougon (dirigée par Mme Konaté Ramata) posent des actes dans le sens d’encouragement de la cybercriminalité en mettant en danger les utilisateurs du réseau Moov.

Une plainte a été déposée à la Direction de l’informatique et des traces technologiques (DITT), section Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) par dame AHK contre dame Ramata Konaté et ONEMART sous le numéro OP N° 9984 du 03/12/2018 pour utilisation frauduleuse d’éléments d’identification.

Nous avons rencontré la plaignante, dame AHK. Elle raconte : «Je suis mademoiselle AHK, partenaire de la société ONEMART (distributeur agréé de MOOV-CI) de Yopougon Keneya dans le cadre de la vente, de l’identification, de la récupération des numéros MOOV-CI et de transfert d’argent.

Avant mon installation, j’ai reçu l’autorisation de ONEMART suite à une demande. C’est MOOV-CI qui a fait mon installation.

J’ai fait une formation au Plateau à la Direction de MOOV-CI. Après cette formation, un agent de la direction de Moov-CI est venu installer le lien MOOV-CI sur mon ordinateur portable me permettant ainsi d’effectuer les opérations et il m’a fait comprendre que c’est madame Konaté Ramata, Responsable Commerciale de ONEMART Yopougon Keneya qui doit créer mon login et mon mot de passe.

Après la création, j’ai fait une formation chez madame Konate Ramata, dans son bureau à ONEMART Yopougon Keneya, pour apprendre à faire le SIM SWAP (remplacement de carte ou récupération) et l’identification de nouveaux clients.

Maintenant que j’ai eu connaissance de tous ces services, j’ai repris mon service normalement à Yopougon carrefour Koweït.

Courant année 2018 plus précisément le 27 du mois de novembre, quand j’ai ouvert mon ordinateur portable après une longue période d’inactivité parce que j’avais un problème de connexion, j’ai constaté l’utilisation frauduleuse de mes accès (login et mot de passe) à la plate-forme d’identification des clients MOOV-CI pour identifier, à mon insu, plus de 600 numéros (clients).

Selon les renseignements reçus, un abonné (client) a droit à trois (03) numéros au plus (Ndlr, ce qui est passé à 5 numéros entre temps). Or dans mes recherches, j’ai découvert que les fraudeurs ont attribué à la plupart des clients qu’ils ont identifiés à mon insu, plusieurs numéros (par exemple 5, 8, 10 etc.). Ce qui n’est pas faisable.»

Là où il y a danger pour les clients Moov-CI, c’est qu’à l’insu d’un client identifié dans leur agence, ONEMART utilise les mêmes données d’identification (Nom et prénoms, CNI) du client pour identifier d’autres puces (Voir fac similé, 11 numéros pour un seul client).

Nous avons alors pris soin d’appeler certains numéros identifiés avec le nom et données biométriques d’un client pour savoir s’il avait consenti à un parrainage de ces numéros. C’est sans surprise que nous avons constaté la mise en danger des clients. Comment ?

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«Une personne, dont vous ignorez l’existence, identifiée avec vos données biométriques de CNI, peut commettre un délit de cybercriminalité ou laisser tomber son téléphone sur le lieu d’un crime, le délit ou le crime vous sera rattaché jusqu’à ce que vous justifiez que le numéro n’est pas pour vous. Vous pouvez donc être suspect N°1 d’un crime», nous confie un agent de la police scientifique. Et cela nous donne froid dans le dos, car nous sommes sans doute tous des suspects de crimes.

Nous avons aussi joint un responsable de la direction de Moov-CI. On nous a dirigés vers la direction des affaires juridiques. Là-bas, on nous a fait croire que Moov-CI n’est pas au courant de cette affaire. «Si cette affaire existe, nous allons porter plainte contre les responsables de ce comportement délictuel», nous a-t-on affirmé. Pourtant, dans cette affaire qui oppose dames AHK et Konaté Ramata, l’officier de police scientifique qui a conduit le dossier, après avoir entendu Konate Ramata, a entendu M. A. de la direction technique de Moov-CI. Complicité ? On ne saurait le dire avec certitude, mais toujours est-il que ça y ressemble.

Dans cette affaire pendante, depuis 2019, devant la justice ivoirienne, tribunal de Yopougon, nous avons aussi joint Mme Konaté Ramata. «Je ne peux pas me prononcer, l’affaire est en justice et on attend le verdict des juges», nous a-t-elle balancé sans autre forme de commentaire.

Cependant, dame AHK aurait été lâchée par son avocat en plein procès et pense qu’il y aurait eu une sorte de corruption pour ne pas dire le droit avec les preuves flagrantes d’utilisation frauduleuse de ses données personnelles et des données d’autres Ivoiriens pour identifier des puces, selon elle. Et elle dit craindre pour sa vie, car «des gens rodent autour de mon cyber et ma maison».

Ange Nicaelle LYRANE