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Pacobo (Taabo): La drogue prend de l’ampleur… la jeunesse en danger !

Dans nos sociétés modernes, avec l’Internet et les différentes chaines de télévision grâce aux différents canaux, les inconvénients de la modernité deviennent de plus en plus nombreux. La fumée, la cigarette et les drogues.

Pacobo, gros village moderne qui est aussi un chef-lieu de sous-préfecture,  n’échappe pas à cette réalité. Les autorités traditionnelles, administratives et politiques auront fait tous les efforts mais il faut avoir le courage de dire que ça ne va vraiment pas.

Les jeunes gens sont conscients que leur village est en train de devenir une ville. Alors, ils se croient peut-être obligés d’avoir les mêmes comportements que ceux de la ville d’Abidjan. Surtout que les boites de nuits, les maquis et autres boutiques s’installent de plus en plus. Cette option de la jeunesse augmente justement les charges de la chefferie et la mutuelle de développement du village. Nous avons rencontré des responsables de ces deux entités pour prendre leur avis.

Ecoutons un des notables qui a bien voulu que son nom ne soit pas cité: «Nos enfants sont plus que les jeunes des villes. Quand nous les parents leur parlons, ils n’écoutent plus. J’ai déjà entendu des jeunes dire qu’ils s’en foutent du chef du village. C’est grave ça… »

Au niveau de la Mudespacobo (mutuelle de développement économique et social de Pacobo), Nous avons rencontré un des membres importants qui s’est exprimé ainsi : « La jeunesse de notre village est vraiment en perte de valeurs.  Elle copie tous les vices des grandes agglomérations parce que certains de leurs amis et frères y sont et viennent leur rendre compte. Il faut aussi dire que ceux du village vont presque tous les jours à Abidjan et en ville d’une façon générale. Nous avons l’information qu’un poste avancé de gendarmerie est en voie de s’installer à Pacobo. Vivement que cela devienne une réalité pour que la sécurité soit et que le phénomène de la drogue connaisse un arrêt ; sinon nous à Pacobo, nous allons être plus que N’zianouan. Surtout que l’autoroute passe aussi par ici. Avec les téléphones portables et la connexion Internet, il n’y a aucune différence entre nos jeunes gens et ceux de la grande ville d’Abidjan. » A parlé ainsi monsieur K.A.

Il nous a été impossible de rencontrer le président des jeunes car cette organisation est en pleine réorganisation ou restructuration.

Les vrais faits…

Une nuit passée dehors a été suffisante pour faire le constat. On peut même ajouter que les jeunes filles et la prostitution ne sont pas loin de donner un coup d’aide au fléau.

Contrairement à l’avis de certains hauts cadres qui ne soutiennent pas que ces défauts soient traités dans la presse, l’Etat et les autorités compétentes devraient ouvrir les yeux et les forces compétentes pour freiner ce phénomène qui grandit chaque jour un peu plus à Pacobo. Il y a vraiment un danger qui se dessine sur la grande voie de l’autoroute du nord. 

La gendarmerie de Taabo qui y fait un tour le soir et un autre tour le matin correspond bien à cette métaphore qui dit : «L’étranger a de gros yeux mais il ne voit pas clair ». Comment les gendarmes peuvent-ils connaitre les fumoirs dans les maisons inachevées et les écoles non encore clôturées, encore moins éclairées.

C’est donc un problème sérieux à régler à Pacobo, chef-lieu de sous-préfecture dans le département de Taabo. Nos autorités nationales des brigades anti drogues doivent s’intéresser à ce sujet.

A bon entendeur, salut !  

Thierry Lees