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Ecole de la deuxième chance: Le ministre Koffi N’guessan partage sa vision avec les Sénateurs

Le Ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, Dr Koffi N’guessan, était devant la Commission des affaires économiques et financières (Caef) du Sénat pour présenter son Budget-programme, ce mercredi 14 décembre 2022. Comme chacun de ses collègues ministres de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, son budget a été adopté à l’unanimité des vénérables sénateurs.

Avant le vote de son crédit, il a été soumis à des préoccupations des Sénateurs qui voulaient en savoir un plus sur l’Ecole de la deuxième chance. Saisissant l’occasion, il a fait comprendre que «vous avez un stock de diplômés sans emploi, de déscolarisés, de non scolarisés, et de personnes mal insérées dans les activités économiques. Monsieur le Président, c’est entre 4 et 6 millions de jeunes sur une population de 29 millions que compte notre pays donc c’est une nouvelle bombe. Il faut que les vénérables sénateurs intériorisent ce chiffre. C’est entre 4 et 6 millions de jeunes diplômés sans emploi ou déscolarisés qu’il faut traiter. Mais pour ces personnes qu’est-ce qu’on fait ? C’est la raison pour laquelle nous devons mettre en évidence cette école de la deuxième chance. En réhabilitant un instrument comme le Lycée technique de Cocody, c’est de pouvoir faire la formation initiale mais donner une autre chance à ces jeunes de pouvoir s’exprimer aux métiers avec le secteur privé véritablement selon les profiles demandés. Pour quoi nous l’avons appelé deuxième chance, ce concept existe ailleurs, nous l’avons donc importé et adapté. Si le dispositif que nous mettons en place marche, il est possible qu’en sortant du Lycée professionnel de Jacqueville qui a un très bon niveau avec un nouveau dispositif qu’on se fasse directement embaucher par une entreprise. Donc nous sommes dans le dispositif d’école de la première chance. Quand vous venez de l’Ensa, vous n’avez pas besoin d’école de la deuxième chance parce que vous avez votre diplôme de statisticien avant d’avoir le diplôme, vous avez l’emploi. C’est exactement ce qu’on veut souffler à nos compatriotes. Avoir un dispositif renouvelé, compétitif au plan national et régional de sorte que les élèves qui vont souscrire aient les capacités. »

Faisant connaître le rôle des régions dans sa politique, le patron de l’enseignement technique, professionnel et de l’apprentissage de relever que «dans ce que nous sommes en train de mettre en place comme politique, il faudra discuter avec les régions pour connaître leurs besoins, quelles sont les forces économiques des régions et quelles sont les faiblesses, c’est sur cela que nous allons capitaliser la chose. Et les lycées que nous allons construire ne seront pas de simples lycées, ça va être des pôles pour pouvoir avoir des formations initiales, des formations continues, attirer des entreprises. Ces pôles de formation vont avoir des internats. Mais dans notre dispositif de formation,   vous avez des lycées agricoles, des lycées hôteliers, des lycées commerciales, est-ce qu’en mettant tout cela ensemble nous ne pouvons pas cogérer nous-mêmes notre système ? Nous appelons votre soutien de sorte que lorsque les collectivités seront sollicitées, la question du foncier soit gérée et que les terres soient disponibles pour permettre le développement à la fois de l’agriculture sur le site, de permettre l’innovation technologique et de permettre aussi d’avoir le management adéquat. Donc ça va être des pôles de formation qui vont attirer les entreprises.»

Il faut souligner que l’une de ses visions est d’avoir des infrastructures qui, à terme, devront pouvoir accueillir les jeunes de la sous-région notamment ceux des pays voisins. A titre d’illustration il a mentionné les pays du Ghana et du Togo avec lesquels la Côte d’Ivoire partage certaines cultures telles que le cacao et dont les jeunes pourront venir se former au lycée professionnel en construction à Bouna.

Notons que pour l’année 2023, ce sont 171 993979 686 FCFA, qui créditeront les comptes dudit ministère pour la mise en œuvre des différents programmes présentés.

ANL