Un gazelle et un truelle les fautes graves dans le livre de CP2 en Côte dIvoire validé par Kandia Camara

Chronique/Education nationale/KONE Kobali ‘’attache’’ la ministre: «L’école d’accord mais Kandia d’abord !»

Ce n’est pas moi qui le dis ! Car depuis mon point d’observation qui me donne à scruter et à disséquer tous les aspects du problème jusqu’aux détails les plus négligeables, je le sous-entends grâce au malaise quasi général qui s’est emparé de ceux que cela gêne au sommet de l’Etat  que notre belle Côte d’Ivoire, autrefois championne toutes catégories dans les disciplines qui ont un caractère émulatif au niveau mondial, s’est vu attribuer sur la base de son revenu scolaire, l’avant dernière place dans une classe d’à peine 14 élèves ! A l’heure qu’il est, je ne sais pas s’il y a plus de mérite d’être avant dernier dans une classe de 14 élèves que dans une classe surpeuplée de 70 élèves.  Il est à croire, si j’en juge à la mémoire de nos capacités scolaires nationales, que c’est le niveau de notre élève du jour qui a fortement régressé ! En effet, il n’y a pas si longtemps, notre élève commune, la Côte d’Ivoire, avait fait une « OPA » stratégique sur les places les plus honorables qu’un tel exercice destiné à évaluer rigoureusement les performances des systèmes à l’échelle des nations, permet de réaliser. Par lassitude et une fois en passant, la Côte d’Ivoire peut juste, pour distraire l’ennui d’être toujours le major, céder avec la capacité  de la reprendre quand elle le voudra, sa traditionnelle première et fétichiste place, pour la deuxième ! Mais de là à basculer dans les lumières des ténèbres avec pour finalité la place qui précède la dernière, il fallait le vouloir et Kandia et son équipe y sont parvenues. Pour un père de famille qui a la culture du suivi du travail scolaire de son enfant dans le sang, tous les soirs de jour d’école, il questionne son enfant sur la qualité des notes qu’il a chassées pour la consommation domestique.

Chaque fois, et peu importe la discipline, que la note dans la nasse est inférieure à 15, il attire l’attention de l’enfant à redoubler d’effort. Maman Kandia avait-elle le temps de suivre la courbe des notes de son « enfant » comme une bonne Mère ? Le vrai problème de l’école de Côte d’Ivoire se trouve dans cette interrogation. Dans cette démission parentale, dirait l’autre ! La brèche étant ouverte, osons parler de démission ! Après la publication et la promulgation des résultats de cette session organisée par la francophonie, Kandia avait jusqu’à deux possibilités pour quitter la sphère du gouvernement et par voie de conséquence, sur le chemin de l’école ivoirienne.  A ce jour vendredi 12 février 2021, soit plus d’une semaine après l’avènement de cette hécatombe, Kandia, malgré ses mauvais résultats scolaires, va et vient comme si elle ne réalisait pas encore l’étendue du drame et des émotions qui se sont saisis du pays. Parents d’élèves et écoliers sont subitement déclarés orphelins de leur système éducatif qui, autrefois, avait les performances d’un surdoué ! Kandia, par respect et par devoir aux parents d’élèves de ce pays, n’a pas daigné démissionner du poste. Ministériel. On sait aussi qu’on ne peut pas compter sur Hamed Bakayoko, le Premier Ministre, pour la démettre. Les plus malins d’entre nous ont aussitôt tourné leur regard toujours suspendu, vers le chef de l’Etat Alassane Ouattara. Celui-là même qui a signé et reconduit de son plus beau bic, sa présence discontinue au sein de nos gouvernements remaniés. De deux choses l’une : soit on considère qu’elle a fait de son mieux avec la bonne foi que lui offrent ses modestes capacités scolaires, soit avant le début des « grandes vacances », on veut lui laisser une chance de décrocher un diplôme de niveau inférieur de sorte à augmenter ses aptitudes à trouver un job qu’on qualifierait volontiers de politique ! De ce point de vue, la solidarité qui lui est manifestée ouvertement aussi bien par le gouvernement que par le RHDP, devient compréhensible aux yeux d’une catégorie d’Ivoiriens ! L’autre catégorie la plus nombreuse et la plus exigeante, avec  ce qui touche aux choses délicates et fragiles de l’école, se sent insultée et dépossédée brutalement de ce qui était, il n’y a pas longtemps encore, son principal refuge de (digne) fierté. En réalité, tout le monde est unanime qu’elle doit être débarquée du gouvernement, cependant, les prolongations auxquelles nous assistons sont dues essentiellement à l’évènement législatif du 06 mars 2021 ! On veut bien lui retirer le poste au gouvernement, mais il faut lui laisser une chance de prendre le poste de Député d’Abobo ! D’ici-là le message que nous délivre cette attitude est le suivant : « L’école a beau être une chose primordiale pour la vie de notre Nation, mais on doit rester solidaires et mobilisés autour de ceux d’entre nous qui ont failli dans l’exercice de leurs missions publiques ! » Et dans la Case, celle par qui la mauvaise note est arrivée, n’est pas n’importe qui ! Vous me direz qu’il appartient aux électeurs de la commune d’Abobo de lui administrer, à leur manière, une sanction qui sera la photocopie conforme de la place où elle a hissé notre ECOLE ! Je rappelle que la place préférentielle dans laquelle Dame Kandia a précipité l’école se confond avec un état des lieux qui fait abstraction d’un système éducatif dûment validé par toutes les parties prenantes. Si vous trouvez autour de vous quelqu’un qui insiste pour dire que le pays est doté d’un système, alors dites-lui qu’il s’agit d’un système « wouya-wouya » ! Un système qui nous condamne à occuper les places indécentes dans une classe !

La fréquentation de cet abominable rang de la 13ème sur un effectif de 14, est non seulement une catastrophe dans le glossaire des valeurs nationales, mais cette place qu’on doit se hâter de biffer du tableau incarne un désespoir national dont le souvenir sera « indélébilisé » à jamais dans nos mémoires de patriotes. Kandia n’a pas que porté un coup fatal à l’école, elle a aussi, après les enfants, jeté le désarroi dans le camp des parents d’élèves. Si vous en êtes un, il vous suffit d’évaluer la nature des sacrifices que vous consentez pour mettre votre enfant dans les meilleures conditions scolaires ! Ce sont tous ces efforts et leurs pénibilités journalières qui ont été déversés dans le dépotoir de la conscience scolaire internationale. Que les parents sachent que ces mauvais résultats ne leur sont pas imputables. Ils ont l’obligation et le devoir d’inscrire leurs progénitures dans le système scolaire national, mais ils n’ont pas vocation, en plus de leurs activités propres, à jouer les maîtres de maison. Ils n’en ont pas les compétences. Toujours. Il y a des fonctionnaires qui sont sélectionnés pour exercer ce noble métier et qui sont payés par les efforts soutenus du contribuable. S’il y a, comme on le voit, des gens qui ne veulent pas que Kandia sorte après mille et un service les mains vides, que dire des mains de l’école ?

L’école ivoirienne, après l’exploit exceptionnel de Kandia, est amputée de ces deux « avant-bras » ! Elle est en incapacité notoire de faire cours comme ses consœurs de la même génération, à moins de lui greffer des membres artificiels de haute technicité et en urgence ! A la vérité, Mesdames et messieurs chers parents d’élèves, il est plus facile et plus aisé de remplacer Kandia que de remplacer l’actuel système éducatif qui vient de montrer les limites de son inexistence pédagogique, académique et son incapacité à s’élever vers les plus grands sommets de l’excellence ! Qu’on le veuille ou non, l’école ivoirienne qui n’est pas dotée d’outils pour se soustraire longtemps à cette mission irréfragable d’éduquer sa jeunesse d’aujourd’hui et de demain, doit reprendre avec courage son cartable rempli de tous les effets scolaires, pour poursuivre, la tête haute, les épaules écarquillées, son destin. Sans Kandia. Même si on doit se résoudre à accepter que pendant un moment, on ne pourra plus conjuguer au présent de l’indicatif les vertus de notre système éducatif auquel rien ne résistait. Si nous sommes fatalistes, on va parler de la loi de la nature ! Mais ici on devrait, pour conjurer ce mauvais sort, parler sans langue de bois, d’incompétence ! Vivement les congés de février pour nous permettre d’oublier cette mauvaise note et l’impasse dans laquelle elle fourvoie notre système éducatif entier !

Koné Kobali