ADO

Alassane Ouattara et la Côte d’Ivoire: Du RDR au RHDP, Tel père, tel fils, tel parti, tels ministres ! … Houphouëtistes reniant les valeurs chères à Houphouët

Ils ont fait la chasse aux partis alliés pour récupérer les «tabourets» dans l’administration publique.  Ils en ont eu en abondance, à profusion même et ne savent plus qu’en faire. Le chantage, la menace, la peur et «l’arme alimentaire » sont devenus leurs instruments favoris de gouvernement. Plus grave encore, ils étendent même leurs tentacules dans des entreprises  privées qui sont hors du champ politique et public et dans les syndicats.

Ils ont fait la chasse aux manifestants pacifiques contre le 3è mandat illégal d’Alassane Ouattara, aidés de leurs miliciens encagoulés et des microbes aux machettes, et ont trouvé en face d’eux à travers tout le pays un peuple résistant, prêt à en découdre avec la logique totalitaire et antidémocratique, pour préserver la Côte d’Ivoire dans sa diversité et dans la paix.

ADO 3e Mandat

OBSESSION DU MONOPOLE

Aujourd’hui, ils font, au nom d’une prétendue «laïcité de l’Etat» et par leur énorme ignorance notoire, la chasse à un guide religieux catholique, fidèle du prophète Jésus-Christ, qui fait son devoir sacerdotal d’alerter et de prévenir. Leur ambition est connue : promouvoir la seule pensée unique selon leur maître-gourou, déculotter davantage notre jeune démocratie «balafrée» depuis leur prise de pouvoir ensanglantée, au prétexte fallacieux de renforcer l’Etat de droit. Vraiment ? En vérité, leurs ultimes obsession et but à atteindre : exercer, de façon durable, le monopole exclusif du RHDP réduit au seul RDR sur la Côte d’Ivoire. Monopole politique, monopole économique et monopole social. Cela se voit à l’œil nu  par la mise en œuvre parfaite de la «politique de rattrapage» et la mauvaise redistribution des fruits d’une croissance qu’on dit  «extraordinaire» qui l’accompagne. 

Jamais dans ce pays d’Houphouët-Boigny, on n’a vu cela. Ni sous le père de la nation lui-même, ni sous Henri Konan Bédié, son successeur qu’ils ont contesté à la mort du «Vieux», ni sous le régime éphémère du Général Gueï, ni sous Laurent Gbagbo contraint à partager le pouvoir. C’est tout de même curieux que ce soient les «braves tchès» combattants du RDR qui militent contre la xénophobie et l’exclusion, leur «fonds de commerce» de toujours, qui se braquent, une fois au pouvoir, contre toute forme de contradiction élémentaire, l’inclusion, le débat politique et la justice impartiale et indépendante.  

HOUPHOUËTISTES  RENIANT LES VALEURS CHERES A HOUPHOUËT

Houphouet ado

La grande tromperie, c’est qu’ils affichent sur leurs banderoles et kakemonos publicitaires tout le contraire de ce qu’ils font en réalité. Ils ont l’art de porter le masque : ils se disent houphouëtistes en reniant l’orthodoxie houphouëtiste, ses valeurs sacrées du dialogue, de la non -violence, de la cohésion sociale, de la paix et de l’unité ; ils se disent républicains alors qu’ils ont la culture du non-respect de la loi, du viol de la Constitution et foulent aux pieds le principe sacro-saint de la séparation des pouvoirs.  Tout le monde pense la même chose de ce régime, dans les mêmes termes, aussi bien au cœur de l’Etat que dans ses démembrements et autres entreprises publiques : «ils s’en foutent». Peut-on admettre cela comme une «marque déposée» d’un régime dont le dépositaire se vante partout d’incarner la bonne gouvernance, pour avoir servi dans une Institution de Brettons Wood ? Qu’a-t-il  vraiment retenu ?

LA RECONCILIATION EST POUR EUX UNE QUESTION SANS INTERET

Ils ne sont pas préoccupés par la réconciliation des Ivoiriens et ne s’en cachent plus. Les résolutions de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation et de Conariv sont restées lettre morte. Ils ne cessent de poser des actes de gouvernement qui divisent les Ivoiriens qu’ils n’ont pas intérêt à voir rassemblés. Laurent Gbagbo et Guillaume Soro exclus de la liste électorale ; Gbagbo sans passeport pour rentrer dans son pays après avoir été blanchi par la CPI. Il n’est pas loin d’être déchu de sa nationalité ivoirienne, lui l’authentique fils Bété. Par celui qui a soulevé ciel et terre, armes et foras, pour recouvrer son ivoirité. Comble de paradoxes ! Tout cela, c’est pour le RHDP des questions dérisoires et sans intérêt pour la cohésion nationale. La réconciliation, une banale question pour eux.  Dans son adresse à la nation le 6 Aout dernier, Alassane Ouattara n’en a pas dit un mot ! C’est tout dire…

S’IMPOSER PAR LA VIOLENCE ET LE RENIEMENT DU DROIT

repressions police

En chassant tous ceux qui les ont aidés à avoir le pouvoir, militairement comme Guillaume Soro et ses compagnons et politiquement comme Henri Konan Bédié et les autres chefs de partis politiques, ils veulent asseoir, pour une longue durée, un pouvoir minoritaire  qui ne peut que s’imposer par la logique de la violence et le reniement du droit… Tous ses alliés sont partis, un à un. Le RHDP dont il se vantait tant se réduit à présent à sa simple expression RDR. C’est ce qu’il a tant redouté en transformant à coup de force ce parti «ethnique» créé autour de sa personne en un parti à «dimension nationale», en incorporant aux forceps leaders politiques, élus et autres cadres non nordiques. Au bout du compte, c’est un échec cuisant pour Alassane Ouattara et son régime et un retour à la case départ. Le départ successif des fidèles de longue date, comme Amon-Tanoh et Kablan Duncan, poids lourds politiques du Sud Est, a sonné définitivement le glas. Que dire de sa «grande prise» dans le V Baoulé, pour défier le PDCI dans son fief ? Jeannot Ahoussou Koffi, le patron du Sénat, est porté disparu depuis les funérailles de Gon Coulibaly. Il serait, quelque part, en Allemagne, «dans un coma artificiel », au propre comme au figuré. Et pourtant, les joutes électorales approchent à grands pas. Pourra-t-il payer au RHDP ce qu’il lui doit et qui a valu la haute trahison de son mentor Henri Konan Bédié ? Wait and see !

SOURDS AUX APPELS

Manifs Bonoua Femmes

Dans ce contexte d’isolement politique, plutôt que d’ouvrir le dialogue politique et de tourner le dos à la logique prétorienne de la violence d’Etat, ils veulent, au contraire, en user pour se maintenir au pouvoir. Des alertes et signaux du peuple, ils n’entendent rien. Des appels de guides religieux comme l’Archevêque d’Abidjan et l’Imam Touré, ils n’entendent rien. Les ministres de la république dopés par le pouvoir comme KobenanAdjoumani et ses suiveurs peuvent blasphémer, profaner et se produire tranquillement sur le perron de la Cathédrale St Paul, ils n’entendent rien. Qu’en dit notre Gouvernement ? Rien ! Qu’en attendre ? Rien non plus ! Pour une simple raison : tel père tel fils. Tel parti, tel régime, tels ministres. Attention ! Un proverbe bien de chez nous prévient : quand un chimpanzé doit mourir, lui qui a d’habitude une oreille fine, n’entend pas le moindre sifflement !

Armand Jean Koudignon