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24 décembre et Noël inhabituels : Les maquis se vident, les églises affichent plein

Situation sociopolitique toujours tendue, avec des rumeurs d’attaques djihadistes sur des espaces de rassemblement, les Ivoiriens n’ont pas célébré le réveillon de Noël et la fête de la nativité comme d’habitude. Ils ont opté pour les recueillements et prières dans les églises plutôt que les réjouissances dans les maquis et boîte de nuit.

Selon l’Agence ivoirienne de presse (AIP) : «Les fidèles chrétiens, à Abidjan, ont pris d’assaut les lieux de culte pour la messe commémorant la naissance du Christ, jeudi 24 décembre 2020, nuit, tandis que la sobriété était au rendez-vous dans les lieux de réjouissance à Yopougon,  Treichville, Marcory, Koumassi et Port-Bouet. Les fidèles chrétiens étaient en grand nombre, portant des masques de protection, à la paroisse Sainte Elisabeth d’ananeraie, Saint Pierre de Niangon et les églises du Réveil à proximité du complexe hôtelier Assonvon de Yopougon et des Assemblées de Dieu au quartier Koweit».

Puis d’ajouter que pendant ce temps, «les différents maquis et autres lieux de rencontres de joie ainsi que les rues, qui, d’ordinaire, refusaient du monde dans les communes sus-indiquées à l’occasion des festivités de Noël, n’ont pas connu la grande ambiance en ce réveillon de la nativité».

A Treichville, à la rue 21 et dans les environs de la gare routière de Grand-Bassam, quelques maquis enregistrent des fêtards, mais pas en grande masse.

A Marcory tout comme à Koumassi, les fêtards ne sont pas sortis nombreux. Les tenanciers de maquis et autres vendeuses de poissons, viandes et autres mets n’ont pas pu réaliser des chiffres d’affaires escomptés, à en croire, dame Amenan, vendeuse de nourriture à proximité d’un espace non loin du camp commando de Koumassi.

A minuit et 28 minutes, un tour à la maternité de Koumassi. La sage-femme de garde, N’cho affirme « aujourd’hui pas grande chose. J’ai eu des accouchements tôt à 11heures et à 22 heures. J’ai libéré les femmes depuis lors ».

Peu d’affluence également à Port-Bouët. De la place du marché de nuit en longeant la voie menant au commissariat de police, les rues sont clairsemées. Des familles assises par petits groupes devant leurs habitations échangent entre elles.

Des chrétiens rejoignent leurs domiciles après la prière chrismale. Un seul point chaud par contre grouillait encore de monde à cette heure tardive de la nuit, les environs de l’abattoir et ses maquis « aux choukouya » (viande braisée).

GRO avec AIP