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Côte d’Ivoire : Le PPA-CI dénonce «le poids de la corruption, qui est devenue endémique»

Tribune PPACI 1
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A la Tribune du PPA-CI N°38, Koné Katinan a dénoncé plusieurs incohérences dans la gouvernance du pouvoir RHDP en Côte d’Ivoire, hier jeudi 3 juillet 2025.

  • Mesdames et messieurs les membres de la direction du parti ;
  • Mesdames et messieurs les journalistes, femmes et hommes des médias
  • Camarades militantes et camarades militants, sympathisantes et sympathisants du PPA-CI
  • Vous toutes et vous tous qui nous suivez par différents canaux de communication

Merci pour votre présence et vous disponibilité à nous écouter.

Ce 38ème numéro de la tribune du PPA-CI intervient dans un contexte national marqué par divers évènements politiques ou des décisions internationales qui impactent la vie de la nation. L’on en retiendra, à titre illustratif :

  • La formalisation du mouvement « trop c’est trop »
  • La signature d’un accord entre le PPA-CI et le PDCI-RDA pour un « Front commun » ;
  • Le congrès du RHDP ;
  • La préparation des acteurs politiques et de la CEI pour le parrainage des candidats à l’élection présidentielle
  • Le rajout, par l’UE, de la Côte d’Ivoire sur la liste des pays à risque pour le blanchiment d’argent sale
  • L’arrêt de la desserve de la destination Maroc par Air Côte d’Ivoire
  • L’opération de popote initiée par le gouvernement.

Tous ces marqueurs de la vie nationale peuvent se regrouper en deux rubriques. Les marqueurs politiques sont illustratifs d’une crise pré-électorale et les marqueurs économiques de illustrent l’échec de la gouvernance du RHDP qui justifie amplement pourquoi une très grande majorité de l’opinion nationale, qui peut s’assimiler à une quasi-unanimité,  milite pour la fin du régime ivoirien.

C’est autour de ces deux rubriques que se construit l’économie du présent numéro de la Tribune du PPA-CI. Ainsi l’on retiendra les intitulés suivants :

  • Le lancement du mouvement Trop c’est Trop et le rapprochement entre le PPA-CI et le PDCI comme réponse à la crise-pré-électorale inutilement créée par le RHDP ;
  • La gouvernance du RHDP qui jette l’opprobre sur la nation
  1. Le Mouvement « Trop c’est Trop » et le rapprochement entre le PPA-CI et le PDCI, comme réponse de l’opposition à la crise pré-électorale

Le jeudi 19 juin 2025, les bureaux du cabinet de SE le Président Laurent GBAGBO ont abrité deux cérémonies qu’il a effectivement présidées. Ces cérémonies se rapportaient l’une à la signature d’une déclaration commune entre le PPA-CI et le PDCI-RDA et l’autre au lancement du mouvement « Trop c’est Trop » initié par le Président Laurent GBAGBO.

Pourquoi ces deux cérémonies apparaissent comme des réponses à la crise pré-électorale ?

I-1. Le mouvement Trop c’est Trop opposé au 4ème mandat

Comme à ses habitudes, le RHDP, qui n’a jamais compéti et remporté une élection à la loyale, s’active, une fois encore, à opérer un passage en force pour conserver le pouvoir à l’échéance du mandat en cours, également acquis par la violence et en toute illégalité en 2020. Comme à son habitude, il compte, pour cette autre opération de « braquage du pouvoir d’Etat », sur les trois instruments que sont les forces de défense et de sécurité que le RHDP considère comme sa milice privée, l’appareil judiciaire, à qui il a enlevé toute indépendance et, enfin, la CEI qui se comporte comme le directeur de campagne du candidat du RHDP. C’est l’action combinée de ces instruments de torture des opposants qui fonde toutes les dérives autoritaires du régime du RHDP depuis 2011. Et à chaque élection, ces instruments sont actionnés pour assurer la victoire du RHDP.  Pour les élections générales de 2025, le régime du RHDP est en voie de battre tous les records des régimes autoritaires. Dans un jeu de rôle bien articulé, ces trois instruments exclusivement au service du RHDP ont éliminé tous les candidats sérieux pour faire place nette au seul candidat putatif du RHDP, alors qu’objectivité, c’est lui seul qui devrait être éliminé, sa candidature pour un quatrième mandat violant tous les codes, qu’ils soient d’ordre juridique, ou qu’ils se rapportent à la décence politique. Le danger qui découle d’une telle manœuvre hautement risquée n’échappe pas à l’opinion nationale et internationale. Déjà, le chef de délégation de l’UA qui a été reçu en audience par son Excellence le Président Laurent GBAGBO, monsieur Saleh Annadif Mahamat, qualifie déjà la situation actuelle de crise dans laquelle le pays doit sortir. C’est justement pour éviter que cette crise ne s’aggrave que le Président Laurent GBAGBO, conscient de sa responsabilité historique devant le peuple ivoirien, qui souffre, a décidé de rassembler les acteurs politiques et les membres de la société civile dans un mouvement citoyen et républicain appelé « Trop c’est Trop ». Ce mouvement est appelé à s’opposer à un 4ème mandat du candidat du RHDP. Le Président Laurent GBAGBO en a émis l’idée à une séance du comité centrale tenue le 26 avril 2025 et a confié son opérationnalisation au Président Exécutif. Ce mouvement est ouvert à toutes les personnes victimes, depuis 2011, de la gouvernance inhumaine du RHDP. Elles sont très nombreuses ces personnes. Que ce soit les victimes de l’ordonnance irrégulière de 2011-007 du 14 avril 2011 au nom de laquelle des élèves policiers, déjà en formation à l’école de police en ont été chassés, plusieurs milliers d’autres admis à divers concours de la Fonction publique, des personnes exerçant dans les structures parapubliques chassées de leur travail (cas de la RTI). La liste de ces cas du reste très longue, témoignage de la politique de haine du RHDP. Ensuite, les laisser-pour compte, les exclus du développement version RHDP, déguerpis sans ménagement ni indemnisation correcte, soit pour cause de ponts abidjanais (cas d’Adjamé village), soit la cause d’une mafia foncière, véritable comprador politique et administratif, qui profite de ses positions dans l’appareil de l’Etat pour chasser les plus faibles et accaparer les terres ainsi laissées vacantes (cas de GESCO, du quartier Abattoir de Vridi etc.). Sont également concernés par ce mouvement les opprimés fiscaux, les affamés de la cherté de la vie, les organisations de la société civile, les syndicats y compris, à qui le gouvernement RHDP impose une muselière. Bref, il s’agit de tous les mutilés de corps et d’esprit de la politique du RHDP. Pour reprendre l’expression du Président Laurent GBAGBO le 14 juillet 2024 à Bonoua, « tous ceux qui veulent que le régime qui gouverne momentanément le pays depuis 2011, ne soit plus là après octobre 2025 » sont appelés à rejoindre le mouvent TCT.

I-2.  Le Front Commun PPA-CI/PDCI-RDA pour des élections inclusives, paisibles et transparentes

La deuxième réponse à la crise pré-électorale créée par le RHDP est la déclaration commune signée par le PPA-CI et le PDCI-RDA. Celle-ci prévoit la mise en place d’un Front commun entre ces deux partis portant sur 5 points suivants :

  • La Réinscription sur la LE du Président Laurent GBAGBO, du ministre Tidiane Thiam, Président du PDCI-RDA, de l’ancien PM Soro Guillaume et du ministre Charles Blé Goudé
  • La RLE au titre de l’année 2025 comme le prévoit le code électoral ;
  • Un audit approfondi de la LE entachée d’irrégularités grossières ;
  • Une réforme structurelle de CEI afin de garantir son indépendance et permettre une proclamation transparente des résultats bureau de vote par bureau de vote :
  • L’ouverture urgente d’un dialogue politique incluant l’ensemble des forces politiques et de la société civile, afin d’aboutir à des élections réellement démocratiques, apaisées et crédibles.

La structuration du Front Commun est en cours et sera bientôt rendue publique.

Ces deux évènements du 19 juin 25 expriment deux aspirations qui rejoignent celles de l’opinion majoritaire : mettre fin au régime minoritaire et liberticide du RHDP en s’opposant à un 4ème mandat et, le cas échéant, en s’opposant à un passage en force de témoin intra clanique sous le couvert d’une élection truquée de laquelle seront exclus les principaux adversaires politiques. Donc, non seulement nous sommes opposés au 4ème mandat, mais nous nous opposons également à une élection truquée et non inclusive. Sur la question de l’inclusivité des élections, l’exclusion du Président Laurent GBAGBO reste non-négociable quel que soit l’arrangement que fera le RHDP en son sein. En d’autres termes, un éventuel désistement de monsieur Ouattara, à la suite de la pression populaire, reste sans préjudice sur la volonté incorruptible du PPA-CI de voir le Président Laurent GBAGBO compétir à cette élection. C’est pourquoi nous parlons de non-négociabilité de sa candidature. Ceux qui voudraient trouver une certaine légitimité à une disqualification du candidat du PPA-CI du fait du désistement de monsieur Ouattara doivent se raviser dès maintenant.

C’est fort de cette détermination que le PPA-CI se prépare aux parrainages requis des candidats par le code électoral. A cet effet, une délégation du PPA-CI conduite par le Président Exécutif a participé à la séance de formation initiée par la CEI. Nous avons entendu un responsable de la CEI dire que la LED ne sera remise qu’aux candidats dont les noms figurent sur ladite liste. Une telle initiative de la CEI est non seulement illégale, mais elle confirme bien son caractère partisan que l’opposition n’a eu de cesse de dénoncer. Le Code électoral, en son article     fait du parrainage une condition de candidature. C’est dire que le parrainage précède la candidature. Donc la CEI ne peut préjuger de qui sera candidat et de qui ne le sera pas. Cette compétence est exclusivement réservée au Conseil Constitutionnel. Heureusement, sur cette question, aux dernières nouvelles, la CEI s’est finalement bien informée sur ses propres compétences, c’est-à-dire de courroie de transmission des candidatures au Conseil Constitutionnel, le seul arbitre de la validation des candidatures à l’élection présidentielle.

Ce n’est non plus la dernière décision tardive de la CADHP, dont un résumé a largement été exploité par les officines et les réseaux proches du régime ivoirien, alors même que la partie demanderesse n’a toujours pas reçu notification de ladite décision, qui déclinerait notre détermination. Pour nous, et ce depuis le début de cette affaire, nous la considérons comme une affaire politique. Sur ce point, nous sommes heureux que le Président de la CEI lui-même ait finalement reconnu, lors d’une interview sur la chaine première de la RTI, que c’est bien le politique ivoirien qui s’est opposé à l’application de la décision de référé qui faisait injonction à la CEI d’inscrire le nom du Président Laurent GBAGBO sur la LE (projeter la vidéo). Après que la CEI a refusé d’appliquer la première décision pendant pratiquement 5 années, nous ne voyons pas pourquoi nous nous sentirons liés par une autre décision de la même Cour. La dernière décision de la CADHP aurait un sens pour nous et aurait produit des effets à l’égard du Président Laurent GBAGBO si la première avait été appliquée. Bien que provisoire, parce que justement prise pour sauvegarder les intérêts du Président Laurent GBAGBO, Cette décision s’imposait au gouvernement ivoirien et à la CEI. Le fait de refuser l’application de ladite décision disqualifie définitivement le gouvernement et la CEI dans l’application de la dernière décision. En effet, il aurait fallu en amont appliquer la décision provisoire prise pour sauvegarder les intérêts en inscrivant son nom sur la LE quitte à le radier maintenant pour donner effet à la récente décision. En refusant d’appliquer la première décision, le gouvernement ivoirien et la CEI ont opté pour la voie de la turpitude. Or, nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes.  A supposer que la décision de 2020 eût été appliquée en 2020, et que candidat, le Président Laurent eût été élu, il serait actuellement le Président de la République en exercice. Qu’elle aurait été alors la conséquence de la dernière décision de la CADHP ?  La Cour aurait-elle annulé l’élection du Président Laurent GBAGBO 5 ans après. La réponse à cette question, qui est évidemment négative, apporte de l’eau à notre moulin sur le caractère politique de la condamnation du Président Laurent GBAGBO. Au demeurant, le cas du candidat putatif du RHDP établit  une jurisprudence solide selon laquelle, en Côte d’Ivoire, une décision de justice ne peut empêcher la candidature d’une personne.

Par ailleurs, le rejet, par le PPA-CI, de la condamnation du Président Laurent GBAGBO est davantage justifiée par la loi de finances pour l’exercice 2025. Cette loi, en son article 28 al 2, dispose que « les dépenses de salaires concernant la période postélectorale de décembre 2010 à avril 2011 imputés aux comptes 470 de la balance générale des comptes du Trésor par les comptables généraux payeurs et aux comptes d’attente par les comptables déconcentrés du Trésor sont annulés ». Cette loi vient infirmer les effets de l’ordonnance 2011-007 du 14 avril 2011 qui déclarait nuls les actes posés par le Président Laurent GBAGBO et son gouvernement de décembre 2010 à avril 2011. Monsieur Ouattara et son gouvernement viennent de reconnaître, par l’effet d’une loi, que les dépenses en question étaient effectivement des dépenses de salaires. C’est une preuve supplémentaire qui vient renforcer toutes celles qui ont établi de façon éloquente qu’il n’y a jamais eu ni vol à la BCEAO, ni détournement de deniers publics, les principaux chefs d’accusation qui ont conduit à la condamnation du Président Laurent GBAGBO, de son Premier ministre et de deux de ses ministres.  Cette loi a définitivement supprimé le corp du délit qui, du reste, n’a jamais existé. Maintenant que tout le monde est d’accord que le problème inutilement causé au Président Laurent est d’ordre politique, la solution reste forcément politique. Et le PPA-CI se donnera les moyens politiques pour le résoudre. Ce n’est pas un simple souhait, c’est une promesse. La morale et la dignité imposent aux militantes et militants du PPA-CI ainsi qu’aux sympathisants pro-GBAGBO cette bataille pour sauvegarder, non seulement l’honneur du Président Laurent GBAGBO, mais plus encore, la vertu cardinale de notre lutte politique à laquelle, le vice rend hommage depuis 2000. Personne entre nous ne doit accepter que la carrière politique de celui qui a incarné notre lutte pendant un demi-siècle s’arrête sur une opprobre, du reste fondée sur du faux. Trop c’est Trop, le printemps des vices doit s’estomper pour laisser éclore celui de la vertu.

La Côte d’Ivoire a besoin de la paix pour aller à une alternance à la tête de l’Etat pour sauver le pays du péril vers lequel l’a précipité la gouvernance du RHDP.  Car derrière la rhétorique propagandiste d’un succès économique se cache une réalité amère qui résiste aux mensonges : la gouvernance du RHDP jette l’opprobre sur nation .

  1. La gouvernance du RHDP qui jette l’opprobre sur la nation

Cette dernière partie va s’organiser autour des points suivants :

  • Le rajout de la Côte d’Ivoire sur la Liste européenne des pays à haut risque pour le blanchiment de l’argent sale et le financement du terrorisme ;
  • La menace d’une interdiction générale d’accès sur le territoire américain par les détenteurs des passeports ivoiriens

II-1. Le Rajout de la Côte d’Ivoire sur la liste européennes des pays à haut risque pour le blanchiment de l’argent sale et financement du terrorisme.

Le mardi 10 juin 2025, l’UE a ajouté la Côte d’Ivoire sur la liste des pays à « haut risque » en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. La Commission de l’UE souligne le manque de transparence dans les transactions bancaires réalisées dans ce pays et peu de sanctions concrètes sur les contrevenants. Cette décision de la Commission de l’UE est le deuxième camouflet porté à la gouvernance du RHDP après le rajout, il y a quelques mois, de la Côte d’Ivoire sur la liste grise du Groupe d’Action Financière (GAFI)

En effet, le vendredi 25 octobre 2024, le GAFI a ajouté la Côte d’Ivoire et le Liban sur sa liste grise. C’est-à-dire sur sa liste des pays à juridictions soumises à une surveillance renforcée. Tous les pays de cette liste doivent travailler avec le GAFI pour remédier aux déficiences stratégiques de leur régime de lutte contre le banditisme d’Etat (LeMonde.fr/https://www.LeMonde.fr 2024/10/25)

Il convient de rappeler que le groupe d’action financière (GAFI), ou Financial Action Task Force (FATF) en Anglais, a été créé en 1989. Il édite des recommandations aux pays membres du système financier mondial pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terroriste. Il alerte les pays qui présentent des insuffisances institutionnelles ou structurelles dans ce domaine en les inscrivant sur une « liste grise ». Le pays inscrit sur la liste grise est appelé à prendre des mesures rigoureuses pour renforcer son mécanisme de surveillance des flux financiers afin de détecter ceux qui proviendraient des réseaux criminels. Lorsque le pays mis sur la liste grise n’arrive pas à corriger ses faiblesses en la matière, alors le GAFI le place sur la liste noire considérée comme la liste des pays non fiables en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et de lutte contre le terroriste. En Afrique de l’Ouest, les pays qui figurent sur la liste noire sont les pays qui font face à des situations de crises profondes dues à la guerre contre le terrorisme. Le contrôle d’une partie de l’économie nationale par des bandes criminelles terroristes expose les flux financiers au blanchiment de l’argent. Les sanctions insensées que leur ont infligées les institutions financières régionales ont aggravé la situation dans ces pays. Au moment où la Côte d’Ivoire rejoint la liste grise, le Sénégal en sort. Il s’en suit donc que la Côte d’Ivoire peut vite s’en sort si elle prend des mesures diligentes et courageuses pour renforcer son dispositif de veille des flux financiers. C’est à ce niveau que l’inscription sur cette liste aura un impact sur les activités des acteurs du milieu des affaires. Le gouvernement sera obligé de prendre des mesures fortes qui risquent de complexifier les rapports commerciaux et financiers. Les transferts ou la réception des fonds, par exemple, seront forcément impactés.

Mais cette situation était prévisible. La combinaison de plusieurs facteurs, générés par la gouvernance du RHDP, a milité pour cette situation, tout de même, embarrassante pour le pays.

  • Le poids de la corruption, qui est devenue endémique dans notre pays, concourt toujours à la densification de réseaux parallèle de flux financiers pour le blanchiment de l’argent. 
  • L’économie de la drogue a pris des proportions inquiétantes sous le régime RHDP. Là où prospère l’économie de la drogue prospère également le blanchiment d’argent.
  • L’accueil sur son territoire de barons d’anciens régimes corrompus, dont certains arborent fièrement les uniformes du RHDP, occupant les premières places lors des instances de ce parti, qui ont besoin de réseaux parallèles pour investir le fruit de leur forfaits commis contre leurs propres peuples.
  • Les activités d’orpaillage clandestin ont besoin de réseaux souterrains pour faire circuler leurs flux financiers.
  • L’élitisme du système bancaire, qui ferme l’accès aux services de la banque à beaucoup d’acteurs économique, favorise l’émergence de réseaux parallèles qui servent aussi au blanchiment de l’argent.
  • Le poids encore énorme du secteur informel laisse très peu de lisibilité sur flux financiers générés dans ce secteur qui peut être aussi un sanctuaire pour les économies criminelles.
  • Le type même de l’économie ivoirienne, portée vers la consommation alors même que le mécanisme qui supporte ce genre de d’économie n’existe pas. L’on ne peut concevoir une économie de consommation sans un mécanisme bancaire efficace qui favorise le crédit à la consommation. Autrement l’on exerce une attraction sur les consommateurs sans moyen qui sont alors tentés de s’orienter vers les réseaux criminels pour satisfaire leur besoin de consommation.

Au total, l’inscription de la Côte d’Ivoire sur la liste grise du GAFI est un camouflet pour le gouvernement ivoirien. C’est la preuve que ses instruments de lutte contre la corruption et l’argent du crime ont échoué. Le gouvernement peine à trouver des solutions à ce problèmes parce que lui-même ne donne pas tous les gages de bonne gouvernance.

Au lieu de répondre à cette accusation offensante pour la nation par une approche structurelle, voire matérielle, le gouvernement ivoirien veut convaincre ses accusateurs par des solutions institutionnelles. Depuis quelques temps, les agences de l’Etat et certaines structures privées, notamment les structures en charge de l’élaboration et la diffusion de l’information de l’information financière sont sous une pression intenable. Elles vont de formation en formation. Ainsi le gouvernement veut, par quelques aménagements techniques, d’ordre institutionnel, arriver à sortir de la liste grise du GAFI et de la liste des pays à haut risque de l’UE en septembre, après la tentative infructueuse du 7 mars 2025. Ce faisant, le gouvernement opte pour une fuite en avant, dans l’espoir de se donner une meilleure image avant les élections générales de 2025, sans aborder le fond du problème qui est plus d’ordre matériel qu’institutionnel. Une fois encore, un gouvernement qui ne punit pas les cas de corruption, dont le territoire est accessible aux narcotrafiquants et qui entretient des rapports particuliers avec des anciens barons de régimes déchus, justement pour cause de prévarication de leur Etat, œuvre inlassablement à la promotion du blanchiment de l’argent sale. L’on ne peut récolter des raisins sur un figuier quels que soient les soins apportés au figuier. C’est une loi de la nature. Les travers ci-dessus relevés de la gouvernance du RHDP ne sont pas circonstanciels. Ils forment l’essence même de ce régime. C’est pourquoi, de plus en plus de pays s’en méfient. Ce n’est donc un fait du hasard si le passeport ivoirien pourrait bientôt être interdit aux USA.

II-2. Les Ivoiriens sous le coup d’une menace d’interdiction d’accès sur le territoire américain pour cause de doute sur le passeport ivoirien

Le 14 juin 2005, Washington a publié une liste de 36 pays dont les ressortissants pourraient être interdits d’accès aux USA. La Côte d’Ivoire figure sur cette liste grise qui peut tourner au noir si dans les 60 jours, des mesures ne sont pas prises par les autorités ivoiriennes pour rassurer l’administration américaine sur la fiabilité du passeport ivoirien. Au-delà d’une simple question de passeport, c’est un autre aspect de la gouvernance du RHDP qui est pris à défaut par l’administration. La corruption endémique du régime qui n’épargne aucun domaine de la vie de la nation. La corruption a fini par ôter la sincérité aux documents administratifs. Le scandale des passeports ivoiriens, qui se retrouvent dans des mains de citoyens situés à plusieurs milliers de lieues du pays est trop récent pour être oublié. Si les menaces américaines n’impactaient pas l’ensembles de nos concitoyens, l’on aurait tenté d’applaudir l’effet boomerang des rapports difficiles que le RDR a toujours entretenu avec l’Etat civil ivoirien. L’on se souvient que sa milice armée qui, aux dires de es principaux animateurs, l’a conduit au pouvoir avait fait des documents d’Etat civil leurs premières cibles dans les endroits qu’elle contrôlait. L’image des registres d’Etat civil détruits dans les différentes sous-préfectures et mairies en était la meilleure illustration. La décision courageuse du ministre de l’Intérieur d’alors, feu le ministre Emile Boga DODOU, de clarifier l’Etat civil lui a coûté la vie. Aujourd’hui, le gouvernement ivoirien se plaint de ce que les documents administratifs ivoiriens soient frauduleusement acquis et utilisés par des non-ayant droits qui alimentent faussement la proportion majoritaire des migrants illégaux ; toute chose qui est contraire aux engagements pris par le gouvernement, contre appuis financiers substantiels, au sommet de Malte la Valette en 2015. Incapable de trouver une réponse aux attentes de l’UE sur la question, le gouvernement a opté, comme à ses habitudes, pour le supplice imposé à ses propres citoyens. Ainsi, soupçonnant une partie des candidats à la migration illégale de passer par le Maroc et la Tunisie, le gouvernement a demandé à ces deux pays l’insaturation d’un visa pour tous les voyageurs qui doivent s’y rendre. Pour une situation causée en grande partie par lui-même, le RHDP punit l’ensemble des Ivoiriens, contraints qu’ils sont désormais de faire la queue devant les consulats du Maroc et de la Tunisie pour solliciter des visas d’entrée dans ces deux pays, dont l’accès, était naguère exempté de visa. La conséquence est que la classe moyenne ivoirienne, qui pouvait s’offrir des séjours paisibles dans l’un de ces deux pays, sans être soumis aux procédures humiliantes de visa, se détourne de ces destinations. Mais, rien ne garantit que les candidats téméraires à l’émigration en soient dissuadés.

L’incohérence du RHDP sur l’Etat civil ne s’arrête pas là.  Alors que son régime reconnait l’existence d’une fraude massive sur sur l’Etat civil ivoirien, il s’oppose de toutes ses forces à l’audit de la Liste électorale qu’il qualifie de fiable, pourtant élaborée à partir du même Etat civil. Comment peut-il être convaincu de la sincérité des documents de l’Etat civil qui ont servi à l’élaboration de cette liste et, dans le même temps, contester les passeports et autres documents d’identité nationale qui se promènent à travers le monde entier. Toutes ces contradictions pourraient nourrir beaucoup de soupçons sur le RHDP d’être au moins complice passif de toutes les manipulations sur l’Etat civil. Plusieurs témoignages d’officier de l’Etat civil, notamment le maire de Tiassalé pourraient ne pas être dépourvus de tout fondement. 

Une autre conséquence, et non la moindre, Air Côte d’Ivoire, la compagnie nationale, qui se bat dans ce milieu hautement concurrentiel, pour conquérir une part du marché, apparaît comme le souffre-douleur de la politique hasardeuse du RHDP, liée à ses propres turpitudes sur l’Etat civil ivoirien. Ainsi, après avoir été ignoré par les officiels ivoiriens, qui préfèrent voler avec une compagnie étrangère dans le cadre d’une convention aux avantages princiers pour les tenants du pouvoir, AIR-Côte d’Ivoire est obligé d’arrêter la desserve du Maroc. Celle-ci n’est plus rentable à cause de la baisse de la demande du fait des mesures de rétorsion que le régime du RHDP prend à l’encontre de ses propres citoyens.

Ainsi, non seulement nos compatriotes risquent de ne plus avoir accès à certains pays, dont les USA, mais l’accès aux autres pays leur étaient ouverts est désormais restreint.

Au total, 15 années après avoir promis des solutions aux problèmes des Ivoiriens, le RHDP est lui-même devenu l’unique problème des Ivoiriens. Or, il est bien connu dans l’humour ivoirien, friand des images que « Ivoirien ne dure pas dans mauvais rêve ». Les Ivoiriens sont décidés de ne plus rêver par obligation, ou sous l’effet de menaces d’emprisonnement ou d’autres moyens de persécution. Ils ne veulent plus se laisser séduire par des miroirs aux alouettes avec des solutions qui insultent plus leur dignité qu’elles n’apaisent leur peine. Il en va ainsi de l’opération de popotte que le gouvernement a initiée et qui ressemble plus à des rites pour l’expiation de ses fautes de 15 ans d’inconsidération et du mépris pour le peuple qu’à une réponse politique aux problèmes existentiels des familles que sa politique inhumaine a déshumanisées. C’est pourquoi, avec celui qui incarne au mieux leurs inspirations, SE le Président Laurent GBAGBO, dans un chœur plein de tristesse, mais aussi de détermination, nos compatriotes disent « Trop c’est Trop ». Le RHDP doit partir du pouvoir en octobre 2025.

Je vous remercie pour votre aimable attention.


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