La Chronique de PAN: «Comment l’injustice prospère… dans notre nation»

En politique comme dans la vie, il y a des principes qu’on ne devrait jamais négocier. Refuser l’injustice, quelles que soient ses formes, même lorsqu’elle semble momentanément nous avantager, en fait partie.

Car l’histoire l’a montré : nul n’est à l’abri de l’injustice. Elle frappe parfois au moment où l’on s’y attend le moins. Et lorsqu’on y a été insensible hier, il devient difficile de trouver des alliés sincères pour la dénoncer demain.
Aujourd’hui, dans la scène politique ivoirienne, l’intégrité est devenue un luxe, presque une anomalie. Les postures morales changent au gré des intérêts et des positions de pouvoir.
Certains dénoncent bruyamment lorsqu’ils sont dans l’opposition, mais se taisent, ou même justifient, une fois au sommet. D’autres, hier bourreaux, deviennent soudain martyrs dès qu’ils sont écartés.
C’est cette géométrie variable de l’indignation qui désoriente le peuple et alimente la défiance.
Mais le peuple ne doit pas rester spectateur. En effet subir n’est pas une fatalité. L’autodétermination commence par une prise de conscience collective : Nous avons trop souvent accepté l’inacceptable. Trop souvent préféré le silence complice à la parole courageuse, trop souvent cédé à l’enfumage de politiciens sans éthique ni vergogne.
Il est temps d’élever le débat, de remettre l’éthique et la dignité au cœur de notre projet national. Pas de démocratie sans citoyens respectés, pas de nation forte sans valeurs partagées, pas de République sans République.
Le changement ne viendra pas d’un seul homme, j’en suis convaincu. Mais il peut venir d’un peuple mature, qui sait ce qu’il ne veut plus et qui s’entend sur l’essentiel :
-La justice
-L’intégrité
-La grandeur de la République
Car une injustice, qu’elle soit politique, sociale ou institutionnelle, ne prospère que parce que nous la laissons prospérer. Il est temps de rompre ce contrat du silence. Il est temps de tenir un discours nouveau, novateur, lucide, sans injures mais porteur d’espérance.
Non pas pour reconquérir le pouvoir, mais pour réconcilier la nation avec elle-même.
PAN
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