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La Chronique de PAN (*): «Un père en héritage, un séisme silencieux»

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On dit souvent que certaines relations dépassent la politique. Qu’elles relèvent presque du sacré, de l’intime. C’est le cas de celle qui liait Jean-Louis Billon à Henri Konan Bédié.

Le jeune Jean-Louis n’a pas connu le PDCI comme un parti, mais comme une maison familiale. Chez les Billon, on ne parlait pas du Président Bédié comme d’un dirigeant : on l’appelait « le grand », «l’ami de Papa », « tonton HKB ». Il était là aux moments importants, présent dans la mémoire affective, dans les récits du père, dans les conseils discrets.

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Et quand le jeune Billon s’est engagé pleinement dans la vie publique, Henri Konan Bédié ne l’a jamais traité comme un simple militant. Il le considérait comme un fils, un héritier affectif, un espoir pour l’avenir du parti. Ils partageaient la même vision d’un PDCI moderne, ouvert, enraciné. Entre eux, il n’y avait jamais de ton de maître à élève, mais plutôt de père à fils, de sage à bâtisseur.

Dans les coulisses, Bédié lui parlait souvent d’anticipation, de transmission, d’héritage. Il savait que l’avenir ne se construisait pas en fermant la porte aux idées nouvelles. Il encourageait Jean-Louis à penser l’avenir. Il lui disait parfois : « N’aie pas peur de déranger quand tu crois que c’est juste. Moi aussi j’ai été jeune. »

Le décès du Président Bédié a été pour Jean-Louis un séisme silencieux. Il a perdu un repère, un mentor respecté, un guide bienveillant, mais jamais étouffant. Dans ses silences, JLB dit encore aujourd’hui entendre cette voix familière qui lui souffle : « Ne trahis pas l’idéal. Même s’ils ne comprennent pas encore. Prends ton temps et observe les personnes autour de toi. Tu connaîtras la trahison, moi, je l’ai connue toute ma vie».

C’est peut-être pour cela que Jean-Louis Billon ne parle pas seulement au nom d’un parti, mais au nom d’une mémoire vivante. Celle d’un homme, Henri Konan Bédié, qui croyait que la vérité et l’ambition sincère ne sont pas des fautes, mais des vertus.

Et cette fidélité-là, personne ne pourra jamais l’effacer.

PAN (* Philippe-Arnaud N’da)


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