Moudo festival de la Pentecôte (acte-1)/Père Abonga: «On est dans un pays où la vérité et la justice font peur… où le mensonge a pris le dessus»

La Paroisse Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de Marcory a célébré son 60eme anniversaire, hier dimanche 8 juin avec 3 messes, jour de la Pentecôte, descente du Saint Esprit.

En marge des festivités religieuses, il y a eu la première édition du Moudo Festival. Ce festival a été organisé par la Communauté Sainte Famille composée des peules «Akyé, Abbey et Gwa», de ladite église, présidée par Mme Valérie Yapo, élue en novembre 2024 et investie le 5 janvier 2025 dans la même église.

Au cours de la messe d’action de grâce, à l’ouverture dudit festival, demandée par la Communauté Sainte Famille, le Père Abonga Vincent De Paul n’y est pas allé de main morte pour fustiger les maux de la société ivoirienne.

Rappelant la parole de Dieu et plantant le décor du jour, il dira : «Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole. Celui qui ne m’aime pas ne gardera ma parole (…) Frères et sœurs, je vous salue au nom de la parole. Je salue également tous les invités de la Communauté Sainte Famille (Abbey, Akyé et Gwa), vous êtes venus les accompagner dans la prière (…) Nous célébrons aujourd’hui, comme il est dit, la naissance de l’Eglise missionnaire. Pour que nous puissions annoncer la bonne nouvelle du Salut. (…) Ces enseignements nous révèlent l’Amour et la Peur, la justice et la vérité. C’est ce qui manque à notre pays, la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, on a honte de le dire, on a peur de le dire. Mais quand l’Esprit est là, il ne faut plus avoir peur. Il ne faut plus avoir honte. Ce que nous sommes, il faut avoir le courage de le dire.»

Selon lui, «Nous sommes un pays où la vérité fait peur, un pays où la justice fait peur (…). Nous sommes dans un pays où le mensonge a pris le dessus.»

Le chien ne change pas sa manière de s’asseoir

Le Père Abonga s’est souvenu que «Chaque année, quand il y a la Pentecôte, nous passons au Cénacle, nous faisons ce qui est bon devant Dieu. Mais quand nous sortons de l’Eglise, on reprend les mêmes habitudes. Parce qu’on dit dans nos adages que le chien ne change pas sa façon de s’asseoir. On aura beau célébré l’Esprit Saint, on aura beau chanté et dansé, on aura beau récité les prières de l’église et tout ce qu’on veut, et après, nous allons reprendre nos manières de nous asseoir. C’est-à-dire, on se plait dans tout ce qui est mauvais, on se plait à faire mal à l’autre.»

Que l’Esprit Saint agisse en cette année électorale!

Le messager de Dieu n’a pas manqué d’espérer pour la Côte d’Ivoire. «Alors aujourd’hui, vous êtes venus célébrer l’Esprit Saint. C’est un esprit d’Amour, c’est un esprit de paix. C’est un esprit de vérité et de justice. (…) Que l’Esprit Saint descende sur la Côte d’Ivoire et nous habite tous… Pour que l’Esprit Saint puisse réveiller nos gouvernants et nous réveiller nous-mêmes… Et que cette année électorale soit une année de joie», a-t-il souhaité en guise de conclusion à son homélie.

Gilles Richard OMAEL

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