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PDCI-RDA : «THIAM 2  fonctionne avec les structures de THIAM 1, dissoutes par décision judiciaire», prévient la Coordination des cadres

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A un peu plus de quatre (4) mois de la présidentielle du 25 octobre 2025 en Côte d’Ivoire, la situation dans laquelle le Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA) semble embourbé devient de plus en plus préoccupante. Plusieurs voix s’élèvent pour trouver une solution. Mais laquelle ?

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C’est à cette question que la Coordination des cadres du PDCI-RDA, composée entre autres des Membres du bureau Politique ; Anciens membres du gouvernement et d’institutions ; Présidents et anciens Présidents de conseils régionaux ; Députés et anciens députés ; Sénateurs et anciens Sénateurs ; Maires et anciens maires ; Cadres de la société civile, et personnalités membres de la diaspora Ivoirienne, a tenté de répondre au cours d’une conférence de presse animée hier jeudi 5 juin 2025 à la Maison de la Presse d’Abidjan (MPA). Au nom de ses membres, ce sont quatre personnalités et plusieurs militants (venus de Logoualé et Abidjan) du parti qui étaient face à la presse. Il s’agit de l’ex-député de Koumassi et président de la Coordination, Claude Innocent EMOLO ; les délégués Antoine Siaba de Logoualé ; Abdoulaye Traoré d’Odienné et Vitrice Yékpé (membre du BP, Rapporteur et Porte-parole de la Coordination) qui a lu la déclaration ci-dessous.

Ivoiriennes, Ivoiriens,

Chers militants du PDCI-RDA,

Chers amis de la presse nationale et internationale,

Dans l’après-midi du 22 avril 2025, la justice Ivoirienne a déclaré monsieur Tidjane THIAM, actuel Président du PDCI-RDA, comme non-fondé à figurer sur la liste électorale, du fait de la perte de sa nationalité Ivoirienne, par l’acquisition en 1987, d’une nationalité étrangère. Cette décision, confirmée en appel le 30 avril 2025, fut grave, car porteuse d’importants bouleversements et conséquences sur la vie de la nation, du parti, de ses structures, et de sa stratégie vis-à-vis des défis à relever, sur le chemin qui nous mènera à l’élection présidentielle prévue pour au mois d’octobre 2025.

Dans les sections, les délégations, et toutes les structures du parti, les militants sincères et dévoués, se sont sentis floués, humiliés, et provoqués ; ils ont eu raison. Des appels à la mobilisation ont été lancés çà et là, dès l’annonce du verdict.

LA COORDINATION DES CADRES DU PDCI-RDA, a, quant à elle,  Invité le personnel des bases, à rester sereins et déterminés.

Par ma voix, et solennellement, nous informons l’ensemble de nos militants, que les événements actuels étaient prévisibles.

Il semblait en effet aisé de subodorer que la guérilla judiciaire ne connaîtrait point de terme à brève échéance. L’on pouvait même affirmer, qu’elle serait alimentée en sous-main, et qu’elle constituerait un élément central et perturbateur du calendrier politique du parti, si les décisions adéquates n’étaient prises, de toute urgence en amont.

Le 22 mai dernier, la justice Ivoirienne a constaté :

-Premièrement, l’anéantissement des effets du 8ème congrès extraordinaire qui avait porté monsieur Tidjane THIAM à la tête du PDCI-RDA ;

-Deuxièmement, la survenance d’un 9ème  congrès extraordinaire le 14 mai 2025, qui a remis en selle monsieur THIAM, comme Président de notre Parti.

Toutefois, en application des 2 décisions judiciaires de radiation de la liste électorale, monsieur Tidjane THIAM ne pourra ni voter, ni se présenter à l’élection présidentielle à venir. D’ailleurs, depuis le 04 Mai, la liste électorale définitive ne contient pas  le nom de Cheick Tidjane THIAM, le Président du PDCI-RDA.

En langage politique, cela signifie que le PDCI-RDA n’a à ce jour aucun candidat pour le scrutin à venir.

De surcroît, nous attirons l’attention du Président du parti, sur le fait que THIAM 2  fonctionne aujourd’hui avec les structures de THIAM 1, dissoutes par la décision judiciaire citée plus haut ; cette circonstance peut être attaquée en illégalité à tout moment, par tout militant attaché au primat du droit dans notre pays. La saga judiciaire pourrait alors se poursuivre indéfiniment.

Aujourd’hui, il nous a semblé nécessaire, de prendre de nouveau la parole, pour faire les observations ci-après, et contribuer ainsi à la construction des orientations que le PDCI-RDA devrait adopter :

La séquence politique que nous traversons, en tant qu’organisation d’opposition, se trouve complexifiée par la rupture que nous avons opérée depuis sept ans avec le parti politique et le régime qui gèrent actuellement notre pays, et dont les intentions contrariées, hostiles, voire funestes à notre égard, ne devraient jamais être perdues de vue. C’est surtout à cette dernière aune que l’expression des choix des candidats à toute convention élective devrait être évaluée, afin que la raison ciselante de l’analyse politique nuancée et robuste, l’emporte sur l’émotion motivée par des considérations que l’on peut appréhender comme éphémères ou dérisoires.

Quelle devait être la boussole de ceux qui sont en responsabilité ?

Ils devaient s’arrimer à la vérité des textes, à leur philosophie, afin d’éviter des procès ravageurs. Ils devaient faire de la politique, et prendre des décisions politiques, avec pour obsession, le souci de la préservation et de la sauvegarde du PDCI-RDA, par le dialogue, dans l’unité.

Il est aujourd’hui plus que nécessaire, de convoquer les fondamentaux du génie politique du RDA, en réinvestissant le champ de la politique de combat, visionnaire, inclusive, et proactive, au service du plus grand nombre et de nos objectifs sacrés. Les valeurs de mérite et d’équité doivent être réinvesties et promues. De nombreux militants, qui ont soutenu le parti avec dévouement et loyauté, ont été écartés et humiliés, au profit des opportunistes, et cela, à tous les niveaux:

les victimes de ces frustrations sont les militants de Bouna, Katiola, Toronto, Philadelphie, Paris-Seine-et-Marne, Capetown, Casablanca, Gbomizambo, Logoualé, Odienné, Akoupé, Boundiali, Méagui, Korhogo, Dabou, Agboville, Nouakchott, etc.

Les barrières qui freinent l’évolution normale des militants doivent être abolies. Nombreux sont ceux qui, désapprouvant les choix incapacitants des actuels seigneurs du PDCI-RDA, se sont mis en retrait des activités, tout en restant fidèles aux idéaux des fondateurs du Rassemblement Démocratique Africain. De toute urgence, nous devons changer de braquet, aller à leur rencontre, les écouter, et tenir compte de leurs idées.

Faute de l’avoir fait, et contrairement aux tonitruantes affirmations, notre vieux parti n’a jamais autant titubé vers la catastrophe, dans un tel état d’hébétude, d’inquiétude et de confusion. Cette situation doit prendre fin!

Aussi, au vu des développements Juridico-politiques qui viennent de se produire:

Nous, Coordination des cadres du PDCI-RDA canal historique, héritiers de nos intrépides anciens qui ont combattu les colons français, et en plein accord avec de très nombreux membres statutaires des instances du parti:

– Invitons les vice-présidents du parti, à appliquer immédiatement et sans ruse, les statuts et règlements du PDCI-RDA, et à prendre des mesures que la situation actuelle exige.

– Nous pensons nécessaire, par ces temps de braise, que le Président du Parti revienne parmi nous en terre Ivoirienne, ou qu’il nous fasse savoir si des impedimenta particuliers le retenaient hors du pays.

– Nous souhaitons la convocation rapide d’un Bureau politique, afin de permettre, à l’inverse du 18ème du genre, l’ouverture d’un débat lucide, courageux et totalement inclusif, qui aboutirait à l’organisation d’une nouvelle convention en vue de clarifier la situation.

C’est le prix de la stabilité, et de la paix au sein de notre organisation.

Depuis 2010, notre parti le PDCI-RDA n’a pas participé aux élections présidentielles. Notamment celles de 2015 et 2020.

Quelles qu’en soient les raisons, la réalité est que le parti a failli tomber sous le coup de la démobilisation, et les militants en général, élus et cadres, ont subi une dégradation des conditions dans leurs activités.

C’est pourquoi le PDCI-RDA ne peut plus se permettre d’assister docilement à l’élection présidentielle de 2025.

De tout temps, notre parti a su s’adapter à toutes les contingences. Notre préoccupation première, demeure la survie du Parti. En prenant nos responsabilités devant l’histoire, nous en donnerons une fois encore la preuve.

Nous sommes le parti de l’indépendance!

Nous sommes le parti des libertés!

Notre vocation, c’est la paix et le développement, dans le progrès pour tous, et le bonheur pour chacun.

Nous sommes ici rassemblés, pour que nul n’ignore que le PDCI, qui représente en Côte-d’Ivoire, l’esprit de lutte et de sacrifice du Rassemblement Démocratique Africain, vivra, vivra, et vaincra!

Je vous remercie !


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