Présidentielle 2025 : Un Ivoirien lance une alerte urgente à la CPI et à l’ONU sur les prémices d’une crise électorale majeure en Côte d’Ivoire

LETTRE OUVERTE
À MONSIEUR LE PROCUREUR DE LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE
ET À MONSIEUR LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES
Objet : Alerte urgente sur les prémices d’une crise électorale majeure en Côte d’Ivoire et appel à la responsabilité pénale internationale des acteurs impliqués
Monsieur le Procureur, Monsieur le Secrétaire Général,
En ma qualité de citoyen ivoirien, de juriste et d’observateur engagé de la vie politique ivoirienne, je me permets de vous adresser la présente lettre ouverte pour vous alerter officiellement sur les développements extrêmement préoccupants observés en Côte d’Ivoire, à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025.
Nous assistons à une série de manœuvres politiques, judiciaires et institutionnelles qui posent les fondements d’une crise électorale imminente, aux conséquences potentiellement dramatiques pour la paix civile, la stabilité régionale et les droits fondamentaux du peuple ivoirien.
I. Des signes annonciateurs d’une crise orchestrée
Plusieurs faits convergents laissent présager une stratégie délibérée de déstabilisation du processus électoral :
Refus sans motif valable de la révision de la liste électorale par la Commission Électorale Indépendante (CEI), en violation des textes en vigueur, et au mépris de l’égalité de participation au suffrage.
Multiplication de procédures judiciaires dirigées contre des responsables politiques de l’opposition, portées par des membres infiltrés dans les partis et instrumentalisant des juridictions manifestement partiales.
Silence complice ou inaction des autorités exécutives, qui laissent prospérer ces pratiques antidémocratiques, voire les alimentent en coulisses.
Climat de tension volontairement entretenu, dans un contexte historique où la mémoire collective reste marquée par la crise postélectorale de 2010-2011, qui fit plus de 3 000 morts, des centaines de milliers de déplacés, et des traumatismes encore vifs.
II. Fondements juridiques de la responsabilité pénale des auteurs
Ces comportements pourraient, s’ils se confirment ou s’aggravent, relever de la compétence de la Cour pénale internationale, en vertu des articles 7 et 15 du Statut de Rome, ratifié par la Côte d’Ivoire en 2013.
La création de conditions délibérément explosives, susceptibles d’aboutir à des violences postélectorales massives, peut être qualifiée de crime contre l’humanité par omission ou complot politique.
Les atteintes aux droits civils et politiques, les manœuvres d’exclusion ciblée et la manipulation judiciaire d’institutions censées être indépendantes, relèvent d’une politique généralisée d’oppression contre une partie de la population, fondée sur leurs opinions politiques.
Il est urgent que ces faits fassent l’objet d’une veille juridique active, et que les commanditaires, exécutants et complices soient mis en garde contre leur éventuelle comparution devant la CPI, à titre individuel.
III. Appel à la mobilisation des Nations unies
Monsieur le Secrétaire Général,
La Charte des Nations unies vous confère le mandat de prévenir les atteintes à la paix et à la sécurité internationales. Le silence ou l’inaction face à une répétition potentielle des événements de 2010 serait incompréhensible pour les peuples africains.
Je vous prie instamment :
De mandater une mission d’évaluation indépendante sur la situation préélectorale en Côte d’Ivoire ;
De saisir le Conseil de sécurité, en vertu de l’article 99 de la Charte, si des indices de menaces graves contre la paix sont établis ;
D’interpeller officiellement les autorités ivoiriennes sur leur obligation de garantir un processus démocratique équitable, inclusif et non-violent.
IV. Conclusion : tolérance zéro pour les fauteurs de guerre
À l’heure où le monde entier observe les conséquences tragiques des conflits entretenus par le cynisme politique, nous appelons à une tolérance zéro contre toute manœuvre délibérée menant à la violence électorale.
Il ne saurait y avoir ni amnistie, ni prescription, ni indulgence pour les fauteurs de troubles, s’ils devaient provoquer à nouveau la mort d’innocents.
Dans l’espoir d’une action préventive ferme et urgente de votre part,
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Procureur, Monsieur le Secrétaire Général, l’expression de ma très haute considération.
Fait à Abidjan, le 12 Mai 2025
Kama Ali KONATÉ
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