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PDCI/Un Collectif des militants prévient la direction du parti : «La stratégie d’un parti ne peut être fondée sur une seule personne»

Dosso Aboubakari 20250501 WA0040
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Hier mercredi 30 avril 2025, le Collectif des militants pour le respect des textes du PDCI-RDA, conduit par l’ex-délégué d’Adjamé, Dosso Aboubakari, s’est réunion dans un réceptif hôtelier à Cocody Riviera, pour se prononcer sur l’actualité de leur parti.

Dosso Aboubakari 20250501 WA0040

Déclaration liminaire du Collectif des Militants pour le Respect des Textes du PDCI-RDA

Mesdames et Messieurs les journalistes,

Militantes et militants du PDCI-RDA,

Distingués invités,

Nous vous remercions pour votre présence à cette conférence de presse, symbole de notre attachement à la transparence, au débat et à la vérité. Il y a un peu plus de deux semaines, nous prenions la parole pour alerter sur les dérives internes qui menacent l’unité et les fondements démocratiques de notre grand parti, le PDCI-RDA. Aujourd’hui, nous revenons devant vous pour faire le point, réaffirmer nos convictions et exposer notre position face à l’évolution préoccupante de la situation.

1. Une crise interne persistante et inquiétante

Le climat politique au sein du PDCI-RDA reste tendu et préoccupant. Un groupe restreint, se réclamant de M. Tidjane Thiam, confisque la direction du parti, étouffe les voix dissidentes et marginalise toute tentative de contradiction. Cette posture autoritaire est contraire aux principes de dialogue, de transparence et de démocratie qui ont toujours fondé notre formation politique.

La Convention du 16 avril 2025, organisée à la hâte, dans des conditions opaques et non consensuelles, a fracturé davantage notre cohésion.

2. Une parodie de démocratie et le déni du débat interne

Le 16 avril, M. Tidjane Thiam a été désigné candidat du PDCI-RDA à la présidentielle de 2025 à l’issue d’une Convention expéditive, orchestrée dans un mépris total des règles établies et de nos traditions démocratiques.

Comment un processus aussi crucial – comprenant le dépôt des candidatures, la validation, la campagne interne, le vote et la proclamation – peut-il être bâclé en dix jours ? Le tout sous le contrôle d’un comité électoral manifestement inféodé à un candidat imposé. Jamais le PDCI-RDA n’a connu une telle dérive procédurale.

Cette mise en scène avait pour seul objectif d’éviter toute compétition réelle, et d’écarter des figures crédibles.

3. Des complications judiciaires aux incertitudes sur l’avenir du parti

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Dès le départ, nous avions mis en garde contre les conséquences judiciaires liées à la situation de M. Tidjane Thiam. Aujourd’hui, les faits nous donnent MALHEUREUSEMENT raison.

Le tribunal d’Abidjan a prononcé, le mardi 22 avril 2025, la radiation de M. Thiam de la liste électorale, en raison de sa nationalité française au moment de l’enrôlement en 2022. Du coup, le candidat désigné par la Convention du 16 avril 2025 est déjà forclos pour l’élection présidentielle du 25 octobre 2025 avant même que la compétition ne commence.

Dans un tel contexte, il nous apparait nécessaire et responsable d’engager de façon froide la réflexion pour savoir, face à une telle situation ; QUE DIRE, QUE FAIRE ?

4. Notre position

Face à cette impasse, notre responsabilité nous oblige à agir pour la sauvegarde, de notre intérêt commun, de notre parti et pour le respect des sacrifices consentis par les militants du PDCI et des Ivoiriens qui n’ont ménagés aucun effort, aucune énergie, depuis DECEMBRE 1999, pour revoir le PDCI au pouvoir.

Nous, Collectif des Militants pour le Respect des Textes du PDCI, :

  • Déplorons la radiation de M. Tidjane Thiam de la liste électorale, à six mois de l’élection présidentielle. Cette situation ne peut créer qu’un sentiment de confusion et de désarroi chez nos militants en particulier et chez les ivoiriens en général qui croient au retour du PDCI au pouvoir. N’est-ce pas l’objectif recherché ?
  • Le collectif rappelle, que depuis 1999 le PDCI a perdu le pouvoir d’ETAT ; depuis 2010, le PDCI-RDA n’a plus présenté de candidat à une élection présidentielle. Alors que le fauteuil présidentiel nous est à portée de main dans six mois, alors que les Ivoiriens sont mobilisés à nous accorder leurs suffrages au soir 25 du mois d’octobre de l’année 2025 ; le PDCI peut-il prendre le risque de décevoir ces millions d’Ivoiriens en étant absent de cette élection ? La politique n’est-elle pas la saine appréciation des choses du moment ?

 Il est temps de penser à une alternative sérieuse et crédible.

  • La situation actuelle que vit le PDCI n’est ni inédite ni insurmontable. Des exemples récents dans le monde nous le prouvent : Dominique Strauss-Kahn en France, remplacé par François Hollande qui a battu le président sortant Nicolas Sarkozy en 2012 ; Ousmane Sonko au Sénégal, remplacé par Bassirou Diomaye Faye, aujourd’hui président élu après avoir battu le candidat du pouvoir, l’ex-Premier ministre Amadou Ba. L’histoire peut se répéter pour la Côte d’Ivoire, et nous n’en sommes pas loin.
  • La stratégie d’un parti ne peut être fondée sur une seule personne. Elle doit reposer sur une vision collective, ‘’une équipe’’ et non un individu comme l’a toujours prôné notre Père fondateur, Feu Félix Houphouët-Boigny.
  • Nous lançons un appel solennel à tous les cadres, élus, militantes et militants de toutes les régions à se mobiliser pour ouvrir une nouvelle page de l’histoire du PDCI-RDA, fondée sur la transparence, l’unité et la responsabilité pour relancer des préparatifs plus sérieux des échéances à venir.
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Conclusion

Il nous faut le plus rapidement possible, mais sereinement trouver un plan B, C, D et même Z pour ne pas tomber dans les pièges de l’adversaire.

Nous croyons fermement que le changement en Côte d’Ivoire passera par un PDCI-RDA fort, démocratique et respectueux de ses textes.

L’heure n’est plus aux calculs, mais à l’action collective pour ne pas manquer ce rendez-voushistorique avec le peuple ivoirien assoiffé de changement en octobre 2025.

Vive un PDCI-RDA uni, réformé et victorieux !

Vive la démocratie !

Vive la Côte d’Ivoire !


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