Côte d’Ivoire: Qui de ADO, Kokora N’zi (Rhdp), Valérie Yapo a fait radier Thiam (Pdci) de la liste électorale ?

Depuis quelques jours, l’information de la radiation de celui qui est sorti vainqueur de la convention du PDCI fait débat partout.

En effet, le nom du Président-Candidat officiel du PDCI-RDA à l’élection présidentielle d’octobre 2025, Tidjane Thiam, supprimé de la liste électorale pour le moment provisoire, fait l’actualité aussi bien en Côte d’Ivoire – dans les journaux et sur les réseaux sociaux- que partout dans le monde, sur les télévisions et radios étrangères.

C’est vrai – il faut le dire – on a entendu quelques bruits provoqués par Jean Louis Billon et consorts ! Mais bon…

Voilà, subitement, les Ivoiriens sont surpris avec cette autre nouvelle :la radiation de celui que les jeunes appellent affectueusement ‘’TT’’ de la liste électorale.

Alors question : c’est quoi ça encore ?

Vous avez soupçonné Alassane Dramane Ouattara dit ADO ? Eh bien, apparemment non ; ce n’est pas lui, semble-t-il. 

Certains ont pensé à la Valérie Yapo ! Eh bien, non ce n’est pas elle.

 Nous avons fouillé un peu pour savoir qui est véritablement à l’origine d’une telle plainte devant le tribunal du Plateau !

Aujourd’hui, on peut vous le dire clairement.

 Il vient de se révéler grâce au journal « Liberté » :« Je suis N’zi Bernard Kokora, résident aux Etats-Unis d’Amérique, principalement à New York.Secrétaire national adjoint en charge des militants de l’extérieur du RHDP ».

Une plainte contre Tidjane Thiam ; pourquoi ?

N’zi Bernard Kokora répond : « Je viens régulièrement dans mon pays,à Abidjan.Et je suis tombé en plein, dans le processus de révision de la liste électorale et la phase du contentieux qui s’en est suivi.Compte tenu des informations que j’avais, et les  propos tenus par M. Thiam, lui-même, qui a déclaré avoir renoncé à sa nationalité, ça veut dire qu’à un moment donné, il a pris une autre nationalité, qui se trouvait être la nationalité française. Donc, au terme de l’article 48, il avait donc perdu, selon moi, du point de vue de la loi, la nationalité ivoirienne. De ce point, il ne peut pas être électeur en Côte d’Ivoire. Parce que la double  nationalité n’existe pas dans  notre pays. Alors, j’ai tout simplement usé de  mes droits, donc en tant qu’électeur, pour demander  sa radiation  de la liste électorale ».

Avant d’ajouter pour être un peu plus clair : « J’ai saisi la commission électorale indépendante, j’ai été débouté, et comme l’article 12 nous permet d’aller au niveau du tribunal, j’ai naturellement saisi le tribunal d’Abidjan.Une décision est tombée, et j’ai gagné mon procès. La justice  a décidé que Thiam soit radié de la liste électorale ».

S’agit-il d’une question de nationalité de Thiam ?

Cette question a été posée au membre du RDR-RHDP. Suivons sa réponse : « Ecoutez, il faut que ce soit clair dans l’esprit des uns et des autres. Personne ne conteste la nationalité de M. Thiam.  Il est bel et bien Ivoirien, de père et de  mère. A ce niveau, il n’y a aucun problème. D’ailleurs, dans le gouvernement, se trouve l’un de ses grands frères, M. Augustin Thiam. Mais le problème avec Tidjane, comme on l’a dit, c’est l’article 48 qui le frappe. Puisqu’il est clair que selon cet article qui a été voté en 1961, lorsque le pays a accédé à l’indépendance, la double nationalité n’existe pas dans notre pays. Une personne qui prend  une autre  nationalité à l’âge de la majorité, perd automatiquement la nationalité Ivoirienne. C‘est dans ce cadre-là que nous avons donc esté en justice. Ce n’est pas la première fois que cette loi est appliquée. Il y a le cas de M. Tioté qui fait  un cas de jurisprudence. En 2011, il a fait face à une plainte contre lui, alors qu’il était candidat aux élections législatives. Et la même décision a été prise. Le Conseil constitutionnel a demandé qu’il soit radié de la liste électorale et qu’il perde de facto tous les documents qu’il a acquis en tant qu’Ivoirien. Alors qu’il avait perdu la nationalité Ivoirienne depuis 2007, vu qu’il avait acquis la nationalité française.  Apartir du moment où il y a une jurisprudence, j’étais très assuré que le droit allait être dit ».

Voilà donc celui qui a fait bouger les choses aussi brutalement en l’espace de moins d’une semaine.

Mais en même temps, il faut faire attention car plusieurs points, plusieurs questions sans réponses peuvent faire voir les choses autrement.

Nous reviendrons certainement sur la question…

THIERRY LEES

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