CIV/Présidentielle 2025 : Ambroise Kessié (ambassadeur de paix) crache ses vérités aux partis et aux hommes politiques

Le vice-président national des ambassadeurs de paix de Côte d’Ivoire, président des ambassadeurs de paix du Gôh, prône la paix et la cohésion en Côte d’Ivoire pour cette année 2025. Son excellence Ambroise Kessié s’est prononcé, hier vendredi 10 janvier, sur la question électorale de la présidentielle en Côte d’Ivoire, sur Radio Gognoa. Propos.

Qui sont les ambassadeurs de paix ?
Au niveau des ambassadeurs de paix, nous sommes en train de mettre en place un programme de formation sur la paix, parce que cette année nous avons été des observateurs au cours de l’opération de la révision de la liste électorale pour les inscriptions sur les listes électorales au niveau de toute la Côte d’Ivoire. Et donc, à ce niveau là, nous avons sillonné presque tous les villages, presque toute la région du Gôh. Et on a ajouté la région du Lôh-Djiboua. Donc nous avons fait Divo, Lakota, Oumé, Diégonéfla, Hiré, Ouragahio, Guibéroua, nous avons fait toutes ces localités avec des délégations. Et nous avons fait notre rapport pour dire qu’il y avait une faible affluence au niveau des inscriptions sur la liste électorale.
Maintenant, pour cette année 2025, nous comptons faire plus. Il y aura de nouveaux membres des ambassadeurs de paix que nous allons copter, nous allons faire des cérémonies. Et puis, il y aura de grandes réunions, nous allons déplacer les réunions d’Abidjan pour Gagnoa. Nous allons donc inviter la population pour que cette population-là sache ce que c’est que les ambassadeurs de paix. Qu’est-ce qu’ils font exactement dans une région, et tout le monde le saura. C’est ce travail que nous allons faire dans le souci donc de préparer les élections de 2025 dans l’esprit des gens.
Regard sur 2025
Moi, je sais qu’il n’y aura absolument rien. Il y aura des élections apaisées, et puis nous allons voir, nous allons servir d’exemple aux autres pays. La preuve, au Bénin, il y a eu des élections, sans bruit. Au Nigéria, sans bruit. Et puis là, tout près hier au Ghana, sans bruit. Alors si ceux-là réussissent des élections dans la paix et que le perdant appelle le vainqueur pour le féliciter, pourquoi pas nous ? Donc, nous disons que chacun de nous doit enlever en lui cette peur. Nous allons avoir des élections apaisées au niveau de la Côte d’Ivoire.

Pour gagner une élection, il faut inscrire assez de ses membres sur la liste électorale. Et donc vous savez que vos membres ont d’abord les papiers et vos membres sont inscrits sur la liste électorale, vous pouvez donc vous présenter, parce que là, il n’y a pas d’ambigüité, il n’y a pas de problème. Vous allez affronter ceux aussi qui disent qu’ils ont assez de membres inscrits sur la liste électorale. Vous devez avoir des membres dans chaque bureau de vote, peu importe le bureau éloigné, même le bureau le plus éloigné, vous devez avoir vos membres de parti politique là-bas. De telle sorte que, après les comptages, vous êtes informés du nombre de points que vous avez. C’est ce 1+1+1+1 qui font 10. Et vous dites j’ai perdu. Parce que je comptais sur tel village et au lieu que ce village m’envoie 10 points, il m’envoie 5 points. C’est cela. Et être honnête. Si vous savez que vous n’avez pas assez de personnes inscrites sur la liste électorale, vous pouvez reporter votre candidature. Vous pouvez la mettre à une date ou une année ultérieure. Ce n’est pas la peine de créer des problèmes aux autres.
Il faut être sûr qu’on va à un combat pour gagner, on ne va pas pour perdre. On ne dit pas je vais essayer. On dit je vais gagner. Donc si vous savez que vous avez inscrit beaucoup de personnes sur la liste électorale, vous êtes confiants au moment où vous partez. Mais vous-mêmes vous savez que vous n’avez pas inscrit assez de personnes sur les listes électorales, parce qu’au moment où on fait les inscriptions ici à Gagnoa ou ailleurs, vous, vous êtes à Abidjan, vous êtes assis dans vos QG et puis vous attendez les chiffres. Mais ceux qui vont là, ils se déplacent, ceux qui vont motiver les gens, ils marchent. Ceux qu’on va motiver eux-mêmes, il faut qu’ils aient des papiers. Donc vous savez que vous avez fait les papiers des gens, parce qu’au moment où on le fait, un parent qui est au village ne peut pas prendre 15.000Fcfa pour aller faire les papiers (certificat de nationalité, Carte d’identité et autres), mais il ne peut pas. Il préfère rester au village parce qu’il sait qu’il ne voyage pas, il est assis au village. Mais c’est toi que ça importe, c’est toi qui a besoin de lui, donc c’est toi qui doit faire les dépenses.
Ailleurs c’est cela, même en Europe, les gens aident les gens à faire les papiers. Les gens encouragent les gens, ils motivent les gens pour aller faire leurs propres papiers. C’est ce qui est normal. Alors, au lieu de faire ça, vous préparez des jeunes pour aller prendre des gourdins pour faire des marches. Ce n’est pas ça.
Nous sommes tous Ivoiriens. Ce ne sont pas les élections qui vont nous séparer. Après les élections, le pays continue de vivre. Donc soyons honnêtes. Quand vous savez que vous ne pouvez pas, vous laissez aux autres, vous passez la main, parce que vous ne pouvez pas. Parce qu’une élection se prépare depuis la base.
Appel aux politiques et aux jeunes

Je lance un appel aux politiciens, l’année 2025, ce sera donc l’apothéose de tout ce que nous avons fait. Tout ce que chaque parti politique a fait, les inscriptions sur la liste électorale, l’établissement des pièces, etc. C’est là que nous allons démontrer, nous les observateurs, nous allons regarder pour voir ce que vous avez fait dans l’obscurité. Et quand vous êtes battus, soyez aussi honnêtes en appelant votre adversaire pour le féliciter. Il ne faut pas vous asseoir quelque part dans l’obscurité, vous cacher et mettre les enfants des gens dans la rue. Il faut éviter cela, pour la paix en Côte d’Ivoire nous devons éviter cela.

Je lance aussi un appel aux jeunes, leur avenir, c’est de faire aussi leurs papiers (Certification de nationalité, CNI) pour s’inscrire sur la liste électorale. S’ils ont un parti politique, c’est dans les urnes que ça se passe, ce n’est pas dans la rue. Evitons tous les bruits dans les rues, parce que la Côte d’Ivoire est un grand pays. Nous ne devons pas servir la médiocrité aux autres continents, ce n’est pas possible, aux autres pays qui nous entourent et qui nous respectent. Quand il y a des élections en Côte d’Ivoire, tout le monde a peur, il y en a qui prenne leur bagages, les gens qui vivent avec nous, des autres pays sont obligés d’aller dans leurs pays et après revenir. C’est pas normal. Nous les ambassadeurs de paix, nous disons on peut faire les élections sans bruit, sans bousculade et dans la paix.
Propos retranscrits par Gilles Richard OMAEL
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