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CIV/Développement local: Kouamé Dieudonné dresse le bilan de l’ARSAVD et appelle à des élections apaisées en octobre 2025

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A la tête de l’Association des Ressortissants de Subiakro, Abakro et Villages Dépendants (ARSAVD), M Kouamé Dieudonné, cadre de Yamoussoukro était face aux de média, pour un passage en revue des activités menées par ladite association. Dans cet entretien accordé à la presse, outre le bilan dressé, il s’est prononcé sur plusieurs sujets d’actualité dans la capitale ivoirienne et a émis ses vœux pour des élections apaisées, tranquilles en cette année 2025. Intégralité de l’interview.

Monsieur le Président, bonjour. L’année 2024 a été marquée par de nombreux défis pour votre association. Alors que nous venons de clôturer cette année, quel bilan pouvez-vous en faire ?

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Merci de m’offrir cette opportunité annuelle pour partager l’évolution de notre association. Si ma mémoire est bonne, nous en sommes à notre troisième ou quatrième exercice. Je suis heureux de cette fidélité et continuité dans notre collaboration, et je vous en remercie. En 2024, nous avons mené les activités prévues dans notre plan d’action. Quand je dis « nous », je parle de l’Association des ressortissants de Subiakro, Abakro, et des villages dépendants (ARSAVD). Nos actions visent à aider nos parents dans divers domaines, notamment l’éducation. Nous avons distribué des kits scolaires aux écoles, aux enseignants et aux enfants à chaque rentrée scolaire. Le secrétaire général, qui est la cheville ouvrière de cette activité, est présent avec nous. Nous avons également organisé le Prix d’Excellence pour récompenser les meilleurs élèves du primaire à la terminale. En plus de ce prix, nous encourageons les enfants entrant au collège, une étape souvent difficile pour les parents.

Monsieur le Président, il y a aussi un événement majeur : l’Anouanzè tchin.

Vous avez raison. L’Anouanzè tchin est une autre activité récente de l’ARSAVD. Vous étiez témoin de cette journée dédiée à la concorde, l’entente, l’entraide et la solidarité. Elle fait suite à des conflits résolus et a pour but de rappeler l’importance de la paix et de la coopération. Cette année, nous avons rendu hommage à feu Yobouet Konan Philippe, ancien directeur général de l’OSER, un acte apprécié par sa famille. Je remercie également le docteur Eugène Aka Aouélé, président du conseil économique, social, culturel et environnemental, pour son parrainage continu depuis 2021. Nous avons également organisé un voyage à San Pedro pour un séjour didactique et ludique, très apprécié par nos membres.

Pourquoi l’ARSAVD se concentre-t-elle autant sur l’éducation ?

La réponse est dans notre vécu. Prenons mon exemple : ceux de ma génération qui n’ont pas eu la chance de poursuivre leur scolarité sont aujourd’hui dans une situation difficile. L’école est une voie d’instruction et d’accès au travail, indispensable pour le développement personnel et national. Nous avons bénéficié de cette opportunité et nous voulons offrir la même chance aux générations futures. L’instruction est la clé du développement d’un pays.

Continuez-vous les actions de vos prédécesseurs ?

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Absolument ! Nous perpétuons l’héritage de nos parents. L’école existe à Subiakro depuis les années 50, grâce à l’école catholique et protestante. Nos parents ont compris que l’éducation est synonyme de liberté, de savoir et de développement humain. Nous essayons de faire autant qu’eux, voire plus. C’est un devoir pour nous, cadres de ces zones rurales, d’aider l’État à avancer l’éducation. Voilà pourquoi nous le faisons.

Alors, tout cela repose sur le spirituel, et on sait que vous êtes en construction d’une chapelle dans votre village. À quel niveau ça se trouve ?

L’œuvre chrétienne, l’infrastructure chrétienne, se bâtit sur le rocher que Dieu lui-même met en place. Cela peut prendre du temps, mais il ne faut pas s’affoler. Cette chapelle est construite à partir des donations des uns et des autres. Nous avançons lorsque nous recevons des fonds, et en l’absence de contributions, nous patientons, car c’est Dieu qui construit sa maison avec les moyens qu’il met à disposition.

Actuellement, le bâtiment est au stade du chaînage, qui est terminé. L’entrepreneur avait initialement installé un toit, mais nous avons jugé qu’il n’était pas suffisamment haut pour éviter la chaleur et le bruit. Nous avons donc retiré ce toit et ajouté les rangées d’agglomérations nécessaires pour atteindre le niveau approprié, sous la supervision d’une commission mise en place par l’évêque lors de sa visite. Nous espérons que Dieu nous fournira les moyens de couvrir et peut-être même d’achever la chapelle en 2025. Même si nous ne terminons pas en 2025, nous aurons fait une grande partie afin de la livrer aux parents qui attendent depuis la pose de la première brique. Progressivement, lentement, mais sûrement, nous avançons.

Nous sommes de plein pied dans l’année 2025, pouvez-vous nous donner quelques perspectives ?

Bien sûr ! Nous travaillons à mettre en place des méthodes pour aider les plus faibles économiquement parmi nous. Nous prévoyons de créer un siège et de développer des activités connexes qui leur permettront non seulement de s’occuper, mais aussi de générer des revenus. C’est un projet crucial que nous espérons concrétiser en 2025. En 2025, nous lancerons également ce projet autour de notre siège, offrant un espace pour des rencontres organisées par nos sœurs et frères. Nous espérons avoir l’intelligence, la force et l’énergie nécessaires pour le réaliser. De plus, nous poursuivrons nos activités quotidiennes, comme le Prix d’Excellence et l’assistance aux élèves, aux écoles et aux parents d’élèves. Le plan d’action 2025 sera finalisé lors de l’assemblée du deuxième dimanche de février. Ce sera l’occasion de définir toutes les actions pour l’année à venir.

Monsieur le Président, je souhaiterais revenir sur les perspectives. Après l’appui à l’école, vous prévoyez également un soutien aux frères et sœurs économiquement faibles. Votre village est riche de ses bas-fonds rizicoles. Comptez-vous canaliser vos efforts dans ce secteur ?

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En effet, nous avons répondu à une demande des jeunes riziculteurs il y a deux ans, en leur fournissant un motoculteur et un tricycle, ainsi qu’une enveloppe de 500 000 francs pour démarrer. Pour l’instant, l’ARSAVD ne s’implique pas directement dans la culture du riz, bien que ce secteur puisse contribuer à l’autosuffisance alimentaire. Notre projet actuel est d’aider les paysans en leur fournissant des machines et des outils pour mécaniser leurs activités, sans nous impliquer directement dans l’agroalimentaire pour l’instant.

Monsieur le Président, de plus en plus de villages, y compris Subiakro, font face à des conflits fonciers. Quel est votre avis sur ces situations ?

Le problème foncier est extrêmement complexe et souvent aggravé par nos propres parents. Il y a dix ans, l’ARSAVD a organisé un séminaire sur le foncier pour sensibiliser les populations de notre village et celles des villages environnants aux risques liés à la vente de terres et aux lotissements anarchiques. Malheureusement, beaucoup n’ont pas écouté. Malgré nos efforts pour intervenir et rembourser l’argent touché par certains, d’autres continuent de vendre les terres. Je leur ai demandé de réfléchir aux conséquences pour leurs enfants et petits-enfants. Il serait plus judicieux de faire les papiers de nos terres et de les louer au lieu de les vendre. Ainsi, nous pourrions continuer à en percevoir des revenus tout en restant propriétaires. Bien que la sensibilisation soit difficile, nous, les cadres, continuons à jouer notre rôle d’éducation et de protection.

2025 est une année électorale en Côte d’Ivoire. Quel message avez-vous pour la population de Yamoussoukro, en tant que cadre et président d’association ?

Je souhaite à la population de Yamoussoukro une très bonne santé pour cette année 2025. Je prie et loue le Dieu Tout-Puissant de nous préserver de tous dangers et de traverser cette année paisiblement. Concernant les élections présidentielles, je souhaite qu’elles se déroulent dans la paix et la tranquillité. Comme l’a assuré le Chef de l’État, Son Excellence Alassane Ouattara, les élections vont bien se passer. Mobilisons-nous pour créer les meilleures conditions possibles pour des élections paisibles afin que notre pays continue d’évoluer et de se développer. Mes vœux les plus chers sont la santé, le bonheur et la prospérité pour chacun de nous, individuellement et collectivement, ainsi que pour la nation. Que la Côte d’Ivoire sorte grandie de cette élection 2025 et que les Ivoiriens en ressortent heureux et rassurés.

Par Ange Nicaelle LYRANE


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