Côte d’Ivoire/Présidentielle 2025: Les vieux démons de la violence déjà perceptibles à M’batto (Moronou) ?

La ville de M’Batto, dans la région du Moronou, a été le théâtre de violents affrontements entre militants du Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) et ceux de l’opposition, notamment du Parti Démocratique de Côte-d’Ivoire ( PDCI), en octobre 2020 et se sont poursuivis jusqu’en novembre 2020.
À l’origine de ces affrontements, le mot d’ordre de désobéissance civile lancé par l’opposition réunie autour de feu le président Henri Konan Bédié, alors président du PDCI.



En effet, l’opposition ivoirienne avait jugé le troisième mandat d’Alassane Ouattara illégal et a lancé un mot d’ordre de désobéissance civile, pour protester contre sa candidature. De son côté, le RHDP, parti d’Alassane Ouattara, soutenait que sa candidature était légal et appelait ses militants à s’opposer à toute action visant à défier l’autorité de l’État.
Dans plusieurs localités du pays, à l’instar de M’batto, l’on a assisté à des scènes de violences marquées par des destructions de biens et des tueries.
À Daoukro, ville natale de feu Henri Konan Bédié, le jeune N’guessan Koffi Toussaint a été décapité par des manifestants surexcités dans une vidéo qui avait fait le tour de la toile, en novembre 2020.
« Le calme est revenu après la levée du blocus qui avait été érigé autour du domicile du président du PDCI, Henri Konan Bédié « , témoigne un militant de l’opposition ivoirienne.
Les vieux démons de retour ?
Dans la ville de M’batto, selon des habitants de la ville, à quelques mois de la présidentielle de 2025, l’on assiste à des discours guerriers et autres menaces.
« Il y a des menaces qui planent à nouveau dans la ville. Il y a des gens qui disent avoir subi des dommages lors de la crise de 2020 et qui se préparent à prendre leur revanche à la faveur de la présidentielle de 2025 », témoigne un chauffeur de tricycle appelé communément Saloni. Un moyen de transport très prisé dans la ville.
Au regard des menaces qui planent dans la ville, des anciennes victimes se cherchent. C’est le cas de la famille N’guessan.
En effet, N’guessan Aboué Martin, enseignant à la retraite et militant du PDCI qui a vu sa maison détruite en 2020, entend prendre toutes les dispositions pour mettre sa famille à l’abri.
« Cette fois, nous n’allons pas nous laisser surprendre par les violences. Nous allons chercher à nous éloigner », confie-t-il à des proches.
Dans la ville de M’batto, est-il bon de mentionner, cohabitent des militants du Front populaire Ivoirien (FPI) de Pascal Affi N’guessan, du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI) de Tidjane Thiam et du Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix ( RHDP) d’Alassane Ouattara.
CK
Correspondant régional
NB: Photos d’archives, à titre d’illustration
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