PDCI-RDA: Aubin Félix Amani (militant) dénonce « un sabotage périlleux et dangereux »… «L’efficacité d’un parti politique n’est pas celle d’une entreprise privée»
« Des appels à l’union de l’opposition aux défis de cohérence, de leadership et du respect de la parole ». C’est l’intitulé de la contribution parue dans les colonnes de notre confrère « Dernière Heure Monde » et écrite par Aubin Félix AMANI, Citoyen Ivoirien et Militant du PDCI-RDA. Dans cette contribution adressée à toute l’opposition, ce militant du parti doyen n’est pas du tout content de ce qui se passe au sein du parti fondé par Félix Houphouët-Boigny.
« NOUVEAU TYPE DE MILITANTS »
Dans sa contribution adressée à toute l’opposition ivoirienne, il traite le cas particulier de son parti, le PDCI-RDA. Dénonçant des comportement qui pourraient mettre à mal la cohésion et l’unité de son parti, il dira : «(…) Dans ma chapelle politique, il y a un groupuscule dit « nouveau type de militants » qui, se réclamant du président du PDCI-RDA, s’est constitué en donneur d’ordre, de leçon et de morale au mépris de tout le fonctionnement de l’appareil du PDCI-RDA. Ce groupuscule a parfois le culot d’invectives, de moqueries ou même d’irrespects envers de très hauts cadres du PDCI qui peuvent avoir l’âge de leur père, qui ont payé le prix fort pendant les moments de braise de la lutte démocratique en Côte d’Ivoire. Par ce même groupuscule, Tidjane Thiam bat le record des conseillers dits « de l’ombre » qui, paradoxalement ne savent même pas tenir une table de séance de réunion politique au PDCI-RDA. Se reconnaître en Thiam et le soutenir est une très bonne chose. Mais il est, au demeurant, le président d’un parti politique. Piétiner le fonctionnement interne de ce parti au nom d’une quelconque proximité avec lui au mépris du règlement est un sabotage périlleux et dangereux qui fragilise le parti et son unité, plutôt que de le construire et le consolider.»
UNE BOMBE A RETARDEMENT…
Aubin Félix Amani ne s’arrête pas là. Il poursuit pour prévenir des risques quant au recrutement de nombreux nouveaux militants. «Si le mouvement d’adhésion de masse tant annoncé n’est pas canalisé et encadré, il peut très vite devenir une bombe à retardement politique. Ceux qui justifient ces écarts par un souci de « l’efficacité » et du « gouverner autrement » doivent avoir en mémoire le passé et l’histoire du parti que j’appellerai « la tradition ». L’efficacité d’un parti politique n’est pas celle d’une entreprise privée. Le PDCI-RDA demeure avant tout un parti politique avec un fonctionnement propre et non une entreprise privée. A la différence que l’adhésion à un parti politique est bénévole et libre avec pour objectif la conquête du pouvoir politique, alors que l’adhésion à une entreprise privée est lucrative avec pour objectif le gain financier. Ce qui implique obligatoirement deux systèmes de management différents», a-t-il prévenu.
…THIAM DEVRAIT METTRE FIN AU VACARME DIVISEUR
Interpellant les dirigeants de son parti, il conclura sur le cas du PDCI-RDA en ces termes : «La direction du parti devrait se pencher sur cette question afin de mettre fin à ce vacarme diviseur au sein du PDCI-RDA. Le conseil de discipline doit agir non seulement pour l’atteinte au parti et son président, mais aussi à tout militant par un autre militant quel que soit son niveau. Des militants et compagnons se sont battus pour que le parti soit à son niveau actuel. Certains ont fait la prison et d’autres sont morts. Le minimum qu’ils méritent, c’est la reconnaissance et le respect. Le président du parti devrait mettre fin à tout ce tintamarre de division, si son objectif est réellement de travailler dans la cohésion et la sérénité. Le travail qui attend chaque militant à son niveau pour 2025 est trop sérieux. Il faut donner aussi l’espace au débat même contradictoire en interne. D’autant plus qu’au PDCI RDA, il y a un esprit qui dicte le code comportemental. Ne dit-on pas que le PDCI est un esprit à ne pas plagier ?»
Voilà qui devrait interpeller les nouveaux dirigeants et les nouveaux militants du parti doyen des partis politiques de Côte d’Ivoire. Il faut régler les problèmes internes avant de s’attaquer aux externes. Ainsi, la Communication interne prime sur la Communication externe, comme l’avait proposé, dans une lettre ouverte, Guy Tressia (membre du BP du PDCI) et qui avait eu l’adhésion totale de très nombreux militants. Ne dit-on pas que «qui veut aller loin, ménage sa monture » ?
Ange Nicaelle LYRANE
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