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Brédoumy Soumaïla (PP du PDCI) : «La vie est suffocante dans notre pays», pas normal

Bredoumy PP PDCI
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Ce jeudi 19 octobre 2023, le porte-parole, par ailleurs coordonnateur de la Grande Cellule de Coordination de la Communication (GCCC) du PDCI-RDA, l’honorable Brédoumy Kouassi Soumaïla, a repris ses séances d’échange avec les médias, après le décès du Président Henri Konan Bédié. Comme à ses habitudes, il n’a pas mâché ses mots. Propos liminaire.

Mesdames et messieurs les membres des instances du PDCI RDA ;

Chers militantes, militants et sympathisants du PDCI-RDA ;

Chers amis de la presse nationale et internationale ;

Chers invités ;

Bredoumy 23023

Nous poursuivons notre série de rencontres avec la presse pour rendre compte des activités de notre parti et échanger avec le monde des médias sur notre vision de la marche de notre pays.

Toutefois la rencontre de ce jour se déroule dans un contexte particulier, marqué par la disparition inattendue du président Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA, notre parti.

Depuis la disparition du Président Bédié, c’est la toute première fois que nous organisons une conférence de presse, aussi pour sa mémoire et en celles des vaillants militants qui nous ont quittés si douloureusement ces derniers temps, je vous prie d’observer une minute de silence.

Merci.

Mesdames et messieurs,

Chers invités,

Pour notre rencontre de ce jour nous allons aborder les points suivants :

  1. Le Compte rendu de la 16ème réunion du Bureau Politique du 14 octobre 2023
  • Le prochain Congrès Extraordinaire
  • L’Actualité Nationale

Mesdames et Messieurs,

Au cours de la séance du Bureau Politique du 14 octobre 2023, il a été soumis à l’appréciation des participants :

  1. Le bilan des activités du Secrétariat Exécutif depuis le

27 Mai 2023, date du dernier Bureau Politique du PDCI-RDA ;

  • Le bilan des élections locales du 02 septembre et sénatoriales du 16 septembre 2023 ;
  • Un film d’hommage au Président Henri Konan Bédié ;
  • Le discours d’orientation du Président par intérim du PDCI-RDA.

A la findes débats francs qui ont suivi, il faut retenir que le SecrétariatExécutif a assumé les missions courantes du fonctionnement du parti avec pour point particulier la gestion des activités liées au décès du Président Henri Konan Bédié et toutes les autres personnalités qui ont perdu la vie, notamment le Vice-président Ouassenan Koné, Monsieur Stéphane Bra Kanon, le Vice-Président Lambert Kouassi Konan.

Il faut indiquer qu’àla veille de cette importante rencontre du Bureau Politique, notre parti a été frappé une fois encore par la disparition d’un de ses illustres cadres qu’était maître Cheichna Sylla.

Le Bureau politique a arrêté les décisions suivantes :

  1. Le report du Congrès ordinaire prévu pour le 19 octobre 2023 ;
  2. La Convocation pour le 16 décembre 2023 d’un Congrès extraordinaire pour l’élection d’un nouveau président.

Le président par intérim souhaite que le prochain président de notre parti puisse sauvegarder l’indépendance de notre parti.

Il préconise avec insistance que le Congrès se déroule dans la cohésion et la fraternité. Les mots clefs de ce Congrès sont ;

La Résilience, le Consensus, la Cohésion et Défis pour 2025.

En ce qui concerne le bilan des élections, il se résume comme suit :

Pour les municipales, le PDCI-RDA a déposé :

  • Cent vingt (120) dossiers. Deux (02) dossiers ont été rejetés.
  • Sur les cent dix-huit (118) dossiers retenus 42 étaient soutenus par l’alliance PPDCI/PPACI. Les résultats finaux sont :
  • RHDP 123
  • Indépendants 41
  • PDCI-RDA 28
  • PPACI 4
  • URD 1

Total 197

Vingt-quatre (24) communes gagnées par le PDCI-RDA en 2018 lui ont échappé en 2023. Parmi ces 24 communes, 9 avaient viré au RHDP avant les élections de 2023.

Pour les régions

  • RHDP 25
  • PDCI-RDA 03
  • PDCI /PPACI 01
  • Indépendant 01

Pour les Sénatoriales

Pour les Sénatoriales, le PDCI RDA a déposé vingt-cinq (25) dossiers à la CEI dont sept (07) avec le PPACI, ce sont :

  • La Nawa, la Marahoué, le Gboklè, San-Pedro, la Mé, le Haut Sassandra, et le Sassandra

Résultats :

  • Six (06) sénateurs (Iffou, Bélier, district autonome de Yamoussoukro)

Candidats indépendants : 16

L’ACTUALITÉ NATIONALE

L’actualité nationale est marquée par le réaménagement du gouvernement mais elle est surtout marquée par le coût de la vie.

Mesdames et messieurs, chers invités

La vie est devenue chère.

La vie est chère en Côte d’Ivoire.

La vie est très, très, chère pour les Ivoiriens et pour les habitants de notre pays.

Le coût de la vie est devenu insoutenable, suite à une inflation de tous les prix.  Les logements sont chers, le transport est cher, les produits alimentaires sont dramatiquement chers, les soins de santé sont discriminatoires, à cause de leur coût élevé dans les centres de référence. Les services publics de santé sont sous équipés et pour certains abandonnés.

La vie est suffocante dans notre pays.

Ce qui est inacceptable c’est au niveau des produits alimentaires.

Comment comprendre que dans un pays béni par la nature comme la Côte d’ivoire qui dispose de 23 millions de terre arable, qui a des opportunités immenses de mobilisation des ressources en eau, l’on souffre de déficit en productions alimentaires.

La Côte d’Ivoire bénéficie par ailleurs de structures techniques et d’appui au secteur agricole de référence héritées de la politique PDCI-RDA.

Les productions agricoles creusent un déficit d’année en année entre nos besoins et la demande.

Certains produits naguère excédentaires nous ressortent aujourd’hui un écart déficitaire, selon les services du ministère de l’agriculture.

En effet selon les présentations des services du ministère de l’agriculture, pendant le SARA 20023, nous avons pu relever les chiffres suivants

Production alimentaireBesoin(Tonnes/an)Ecart (Tonnes/an)
Riz250000-1 250000
Manioc6 750000-250000
Banane plantain2 100000-300000
Maïs1 040000-300000
Igname9000000-1000000
Maraichers4500000-3750000

Comme vous le constatez, notre pays est déficitaire en terme de besoins pour les principales productions alimentaires.

Nous n’avons pas mentionné le cas des productions animales pour lesquelles notre déficit est chronique, en dehors de la production des œufs.

Pourtant sous le régime actuel, nous avons connu entre 2012 et 2018 des acquis importants.

En effet entre 2012 et 2018, grâce aux différents programmes d’appui, la production alimentaire produite en Côte d’Ivoire est passée d’environ 10 millions de tonnes à 17 millions de tonnes.

Des réformes importantes ont permis le vote, pour la première fois dans notre pays, d’une Loi d’Orientation Agricole en 2015.

Cette loi fait une place prépondérante aux cultures vivrières. Il y a une stratégie pour le développement de la riziculture. Une autre stratégie pour les cultures vivrières autres que le riz est disponible.

Cette dernière a connu un début de mise en œuvre avec l’appui de l’Union Européenne, pour un financement de près de 13 milliards de FCFA.

Comment se fait-il qu’en espace de trois ans nous arrivons à cette chute de nos performances, au point de créer des déficits au niveau des productions dans lesquelles nous excellions ?

Le secteur agricole notamment les cultures alimentaires souffrent d’une mauvaise gouvernance et d’une insuffisance de financement.

En 2022, le budget programme du secteur de l’agriculture et des ressources animales représentait seulement 3,62% des budgets y alloués, alors que le sport s’en tirait avec 4.01%

Mesdames et messieurs cher invités,

Il faut changer de cap pour permettre aux Ivoiriens de mieux vivre.

Le PDCI-RDA reste la seule et crédible alternative.

Vivement vienne 2025 et le PDCI-RDA vaincra pour le progrès pour tous et le bonheur pour chacun.

Je vous remercie


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