Le riz, denrée alimentaire très prisée par la population ivoirienne, vient de voir son prix prendre l’ascenseur. Et cela inquiète plus d’un Ivoirien.
Selon le site ivoirien abidjan.net, le ministre ivoirien du Commerce, de l’Industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a assuré le vendredi 08 septembre 2023 à Abidjan ‘ qu’il n’y a pas de pénurie de riz en Côte d’Ivoire ».

» Il n’y a pas de pénurie de riz en Côte d’Ivoire. Donc il ne sera rien que les consommateurs puissent aller faire des achats panique au niveau des super marchés et des magasins pour pouvoir conserver des produits à la maison. Ce n’est pas nécessaire. Les produits sont disponibles et pourront être à leur disposition à tout moment », a promis M. Diarrassouba au cours d’une rencontre avec le Groupement des importateurs de riz dans le pays.
» Nous voulons lancer un appel à la sérénité et lancer également un appel à tous les maillons qui interviennent dans la chaîne de distribution d’éviter la spéculation et d’éviter d’organiser des pénuries artificielles », a ajouté le ministre du Commerce.
M. Diarrassouba a conclu en assurant par ailleurs, que des équipes de son département ministériel seront sur le terrain à l’effet de s’assurer que les prix arrêtés par le gouvernement de concert avec les opérateurs économiques, sont ceux là qui seront appliques.
Depuis quelques jours, l’on constate une hausse des prix du riz sur le marché en Côte d’Ivoire suscitant une grosse inquiétude chez les populations.
LES POPULATIONS INQUIETES
Pour un autre site ivoirien, afrique-sur7.ci, cette hausse du prix du riz en Côte d’Ivoire a interpellé Assalé Tiémoko Antoine. Le député-maire de Tiassalé a ouvertement mis en exergue l’échec du régime d’Alassane Ouattara et du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix). Régime « ouattarien ».
Assalé Tiémoko : « Quel échec ! »

Une augmentation du prix du riz est constaté sur le marché ivoirien. Face à cette flambée, Assalé Tiémoko a brisé le silence. « Ainsi donc, la terrible flambée des prix du riz toutes qualités sur le marché ivoirien serait due aux restrictions à l’exportation de l’Inde, productrice de 40 % du riz consommé dans le monde et principalement en Afrique de l’Ouest », a commenté le député ivoirien.
« L’Afrique possède plus de 70 % des terres fertiles au monde et la côte d’Ivoire, en Afrique de l’Ouest, possède les terres parmi les plus fertiles. Mais voilà les Ivoiriens en pleurs depuis devant la flambée des prix », a poursuivi le maire de Tiassalé avant de montrer l’échec du gouvernement de Patrick Achi.
Assalé Tiémoko n’hésite pas à user d’ironie quand il déclare : « Le gouvernement indien a décidé de réserver sa production pour nourrir sa propre population. Tant pis donc pour nous ! Il ne reste plus qu’à prier pour qu’une telle idée ne vienne pas à l’esprit du gouvernement chinois. Sinon, on prendra tous les pirogues pour traverser la Mer, histoire de fuir la famine. Quel échec ! On est donc incapables, 63 ans après les indépendances, de nous inventer une Agriculture capable de nourrir nos populations ? ».
Souleymane Diarrassouba, ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, a réagi face à la hausse du prix du riz lors d’un échange avec la presse le vendredi 8 septembre 2023.
« Nous travaillons à ce que ces augmentations soient contenues pour ne pas impacter significativement le pouvoir d’achat de nos populations. Nous voulons également dire aux populations que la Côte d’Ivoire a aujourd’hui un stock disponible de riz qui permet de couvrir en tout cas plusieurs mois en termes de consommation. Il n’y a donc pas d’inquiétude à avoir à ce niveau », a-t-il rassuré.
AU NIVEAU INTERNATIONAL
Selon l’Agence France Presse (AFP), en août, les prix mondiaux du riz ont augmenté de 9,8 % par rapport au mois précédent, d’après l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), vendredi 8 septembre. Il s’agit du prix le plus haut depuis quinze ans, précise la FAO.

La raison n’est pas la baisse des stocks : « Il est toujours prévu que les stocks mondiaux de riz à la clôture des campagnes de commercialisation de 2023-2024 atteignent leur plus haut niveau jamais enregistré » après une hausse de 1,4 % par rapport à 2022-2023, selon l’agence. Près des trois quarts de ce volume devraient être détenus par la Chine et l’Inde.
La cause de l’augmentation est à chercher du côté de la politique intérieure indienne. Le 20 juillet, New Delhi a interdit l’exportation de riz blanc non basmati (environ le quart de ses exportations habituelles de riz), afin de conserver suffisamment de ce produit pour la consommation de ses habitants et pour limiter l’inflation sur le marché intérieur.
Or, l’Inde assure 40 % du commerce mondial du riz et vend des brisures de riz à l’Afrique, notamment au Sénégal, au Nigeria, à la Côte d’Ivoire ou au Bénin, ainsi qu’en Asie (Pakistan, Philippines) et au Moyen-Orient (Turquie, Syrie). Une taxe à l’exportation de 20 % sur le riz étuvé a également été mise en place. Le pays envisagerait, en outre, une baisse des droits de douane sur le blé, afin de faciliter l’importation de cette céréale.
Des Etats tentés par la conservation des stocks
Les prix mondiaux du riz étaient déjà à la fin de juillet « en hausse de 30 % sur un an », avait rappelé à l’Agence France-Presse, Patricio Mendez del Villar, spécialiste du riz et économiste au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement.
En attendant les nouvelles récoltes, face aux « incertitudes quant à la durée de l’interdiction » décidée par l’Inde et aux « craintes que les restrictions à l’exportation soient étendues à d’autres types de riz », le marché mondial du riz s’est tendu, a déclaré la FAO.
Beaucoup d’Etats et d’acteurs ont choisi de « conserver des stocks », de « renégocier des contrats » ou d’« arrêter de faire des offres de prix », a expliqué l’agence onusienne dans un communiqué. Pour faire face à la situation, les Philippines vont signer un accord avec le Vietnam pour sécuriser pour cinq ans leurs importations de riz, a déclaré le gouvernement vietnamien jeudi 7 septembre.
Les prix alimentaires mondiaux dans leur ensemble ont légèrement reculé le mois dernier (− 2,1 % par rapport à juillet), tirés vers le bas par le recul des prix des céréales, des huiles végétales, de la viande et des produits laitiers.
Gilles Richard OMAEL
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