Action sociale : Le maire de Daoukro, Djè Koffi Aubin, vole au secours de 184 malades démunis de la commune

Le maire de la commune de Daoukro, le professeur en urologie, Djè Koffi Aubin et 77 agents de santé constitués de médecins, de chirurgiens d’anesthésistes, d’aides-soignants etc. venus des quatre coins de la Côte d’Ivoire notamment d’Abidjan, d’Abengourou, de Bouaké , de Soubré, d’Adzopé, ont volé au secours des malades. 184 malades au total de ladite commune et au-delà. 2 jours et demi durant, c’est-à-dire, du vendredi 14 juillet 2023 au dimanche 16 juillet 2023 à 13 heures,  en les opérant gratuitement d’hernie, d’hydrocèle, de goitre, de lipome, d’appendicite, d’hystérectomie, de césarienne à l’hôpital général de la capitale de l’Iffou.La cérémonie de clôture de la chirurgie humanitaire  a eu lieu ce dimanche 16 juillet 2023 dans ledit hôpital où les malades ont exprimé leur gratitude et leurs éternelles reconnaissances à l’édile de Daoukro et à ses collaborateurs pour ce geste humanitaire de haute portée sociale.

A la fin de cette cérémonie de clôture de la chirurgie humanitairequi a occasionné 184 interventions avec 171personnes opérées dont 137 adultes et 34 enfants, le maire de Daoukro a,  face à la presse donné les motivations de ces interventions chirurgicales gracieusement offertes aux populations. « Ce n’est pas la première fois. Après la première édition qui a eu lieu du 30 juin au 4 juillet 2022, il y a eu des patients qui n’ont pas été opérés donc la demande existait. C’est pour satisfaire à cette demande-là que nous avons demandé à nos amis de venir à nouveau nous aider. La première fois nous  avons  opéré 175 malades en 2 jours comme aujourd’hui sans complications… La motivation profonde c’est le fait que toute notre vie est une vie de service. Tous les médecins sont pareils. Si tu n’as pas la fibre d’avoir l’envie de t’occuper de ton prochain, tu ne peux pas faire ce métier. Si c’est pour chercher de l’argent, il y a beaucoup d’autres choses. J’ai commencé cela depuis que j’étais étudiant, interne des hôpitaux au CHU de Treichville. J’aidais naturellement des gens en provenance de Daoukro ou d’ ailleurs qui venaient vers moi ou que moi j’allais  vers eux. C’est tout à fait naturel et il faut avoir les dispositions pour faire ce travail parce que ce n’est pas tout qu’on paie avec de l’argent. Tous ces chirurgiens qui sont venus n’ont pas d’honoraire,ils sont venus d’eux-mêmes pour rendre service parce que comme disait Marc Aurel le but de la vie sur cette terrec’est d’avoir de saintes dispositions et de faire des actions utiles à la communauté. Je suis maire et j’aiune indemnité qui est complètement ridicule mais ma nature est que je suis porté vers l’autre et le poids social de la commune repose sur le maire…Je suis allé à l’école et ce que j’ai appris c’est la chirurgie et si ça peut être utile à ma communauté alors je me mets au service de ma communauté et j’ai la chance d’être un maître d’école de médecine, d’avoir aussi des élèves, des chirurgiens…qui sillonnent la Côte d’Ivoire pour aider nos parents qui n’ont pas les moyens de se faire opérer. On dit que la santé n’a pas de prix mais elle a un coût. Ce qu’on fait ce n’est pas dans un but électoraliste. Même si je ne suis plus maire, si je peux toujours les faire venir, je les ferai venir si le besoin se fait ressentir », a expliqué le maire sortant de Daoukro.

Le professeur Blégolé Oblé Clément, professeur titulaire de chirurgie générale, président de l’association ivoirienne de chirurgie, responsable de l’enseignement pratique du DES de chirurgiegénérale de Côte d’Ivoire qui était aux côtésdu professeur Djè Kofi Aubin pour cette 2^ème édition de la chirurgie humanitaireà Daoukro a donné la raison de sa présence à Daoukro. « Depuis 2018, on a commencé a sillonné toute la Côte d’Ivoire. On est déjà venu à Daoukro, je crois qu’il y a deux ans de cela. On est content d’être là parce qu’on a notre aîné, le professeur Djè, professeur titulaire d’urologie qui nous a fait l’honneur de nous inviter cette fois-ci encore pour venir soulager nos parents de Daoukro.  Quand il m’a dit cela j’ai donc informé mes amis médecins et également nos DES. Ils étaient tous mobilisés. Il voulait qu’on vienne juste pour une centaine de malades c’est-à-dire pour 100 malades il faut une quarantaine  de personnes. Mais tellement l’engouement était fort au lieu de 40 personnes, on s’est retrouvé à 77 personnes pratiquement avec médecins, chirurgiens, anesthésistes parce que tout le monde voulait venir. On était tous là et on a travaillé. Le premier jour on a opéré 78 patients. Notre objectif était d’opérer 300 personnes mais hier il n’y avait plus d’hernie ce qui nous a emmenées à opérer les goitres. Ce qui nous fait un total de 171patients. Mais ce qu’il faut retenir c’est l’engouement, l’envie d’aider les autres, l’envie d’opérer. Ce matin, il y a deux qui sont venus, on avait déjà rangé nos affaires…mais on les a opérés. C’est vrai qu’on critique les médecins mais quand certains prennent de leur temps pour opérer gratuitement, il faut qu’on en parle, il faut aussi les féliciter », a-t-il expliqué.Etant à Daoukro, ces personnels et agents de santé ont été reçus par le président Henri Konan Bédié  qui leur a d’ailleurs offerts un déjeuner. Chacun est reparti heureux bien qu’ayant travaillé gratuitement pour une meilleure santé des populations avec une photo souvenir avec le président du Pdci-rda.

AN. LYRANE

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