Côte d’Ivoire/Sotaci: Employeurs et travailleurs à couteaux tirés
Le lundi 10 juillet 2023, le Secrétaire général de l’organisation syndicale des employés de la Sotaci (OSYNES), Diarrassouba M. informait par courrier direction de la Sotaci d’un arrêt de travail de trois (03) jours des employés à compter du mercredi 12 juillet 2023. Le Secrétaire général de l’OSYNES, a aussi, dans un communiqué de presse, expliqué que ‘’Depuis plus de quarante ans que la Sotaci existe, les mêmes problèmes ont toujours existé en entreprise et depuis plus de vingt ans que le syndicalisme existe à la SOTACI cette même situation est restée telle que le travailleur vit dans une précarité sans précédent.’’ Selon lui les problèmes qu’ils vivent au sein de l’entreprise ont pour nom, ‘’entrave à l’exercice du droit syndical, injustices dans le traitement salarial, accidents de travail, exposition aux produits toxiques sans aucune prime de risque, etc.’’
En vue de trouver une solution à tous ces problèmes et bien d’autres, les responsables syndicaux auraient fait, aux dires de monsieur Diarrassouba, ‘’plusieurs demandes d’audience auprès de l’employeur qui sont restées sans suite.’’ Malgré l’intervention de l’inspection de travail de Yopougon 1, saisie par leurs soins, en vue d’obtenir la mise en place d’un profil de carrière et l’octroi d’une indemnité de logement, la Sotaci n’aurait pas donné une suite favorable à leurs revendications. Ainsi, toutes leurs démarches auprès de la direction de la Sotaci ayant échoué, les employés regroupés au sein de l’OSYNES ont donc décidé de faire usage de leur droit de grève, en marquant trois jours d’arrêt de travail. Les travailleurs disent ne pas comprendre qu’une entreprise qui fait un chiffre d’affaires de 156 Milliards en 2021 refuse de faire le moindre effort pour eux.
Face à la décision de l’OSYNES de faire un arrêt de travail de 3 jours. La direction de la Sotaci à aussitôt réagi par un courrier. Dans ledit courrier daté du mardi 11 juillet 2023, si la Sotaci dit ne pas être opposée à la grève qui est un droit du travailleur, elle dit ne pas comprendre que pour une telle action, l’OSYNES n’a pas daigné respecter les règles en la matière. ‘’En main votre courrier en date du 10 juillet 2023, marquant en objet ‘’préavis de grève.’’ En effet, par ledit courrier, vous nous notifiez un préavis de grève le 10 juillet pour une grève prévue le 12 juillet 2023. Cependant, les termes de votre courrier rapprochés aux dispositions légales, nous conduit à constater que votre préavis de grève ne respecte pas les exigences légales et tombe sous le coup d’une nullité absolue. Un tel préavis nul, ne saurait justifier un arrêt collectif de travail.
Sans nous opposer à votre droit de grève, nous appelons votre attention sur le fait que nous considérerons comme Illégale toute interruption collective de travail le 12 juillet 2023, opérée sur la base de ce préavis. Ainsi, les travailleurs concernés qui mettrons à exécution ce préavis, seront considérés comme fautifs avec toute conséquence de droit. Bien que faisant usage d’un droit légal, il vous revient d’appliquer de manière stricte et obligatoire la loi avant toute mise en œuvre de votre droit de grève.’’ Approché, le Secrétaire général de l’OSYNES a fait savoir ceci : ‘’je n’ai pas adressé un préavis de grève le 10 juillet à la direction de la Sotaci, mais un avis, une information de grève. Le préavis dont parle la direction date du 27 janvier 2023. C’est parce que toutes les négociations ont échoué que nous sommes entrés en grève.’’ (voir fac-similé). Les fac-similés semblent donner raison au secrétaire général de l’OSYNES.
Iris Kissami
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