AFRICANEWSQUICK

Plus qu'une Agence de communication, un journal en ligne

Côte d’Ivoire: Guikahué (PDCI) réagit aux propos d’Assahoré (RHDP) et met en missions tout le personnel politique… (entretien)

Guikahue 200421 1
14 / 100

Le secrétariat exécutif du PDCI-RDA était réuni en sa 206eme session, mardi 30 mai 2023. Au sortir de cette réunion d’après le 15eme BP du parti d’Henri Konan Bédié, Pr Maurice Kakou Guikahué, vice-président et chef dudit secrétariat exécutif s’est confié à la presse. Entretien.

Monsieur le secrétaire exécutif en chef vous venez d’achever la 206ème  session du secrétariat exécutif. Quels étaient les sujets à l’ordre du jour de cette rencontre ?

Au cours de la 206ème  session du secrétariat exécutif qui fait suite à la 15eme réunion du Bureau politique, nous avons fait un tour d’horizon de l’actualité. Nous avons analysé les décisions prises lors du Bureau politique. C’est-à-dire le congrès qui va se tenir les 19, 20 et 21  d’octobre. Et en tant que secrétariat exécutif, nous avons pris des dispositions pour nous apprêter pour que le congrès soit une réussite, surtout que le secrétariat du parti doit  faire au congrès le rapport des activités  du président du parti. Donc il faudrait que tous les secrétaires exécutifs depuis 2013 jusqu’à ce jour fassent le point de leurs activités pour que nous préparions le rapport. C’est la première chose sur laquelle nous avons échangé.

Ensuite nous avons parlé des élections. Il fallait que les membres du secrétariat exécutif s’impliquent chacun dans sa région d’origine commençant par le contentieux sur la liste électorale. Nous avons aussi analysé les déclarations faites par les responsables du RHDP au cours de la présentation de leurs candidats. Surtout ce qui nous a marqué, c’est la déclaration faite par le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique sur  impôts des Ivoiriens. Donc le secrétariat exécutif a pris des dispositions et dans les jours à venir notre réaction sera connue.

On sait que le contentieux électoral s’ouvre  ce jeudi 1er  Juin.  Pour l’inscription sur la liste électorale, le PDCI-RDA avait pris un certain nombre de dispositions. Est-ce que pour cette période du contentieux d’autres dispositions ont été prises pour accompagner cette opération ?

Les dispositions qui avaient été prises restent les mêmes. Je voudrais profiter de l’occasion pour lancer un appel aux coordinateurs régionaux. Et nous l’avons dit dans le rapport présenté au Bureau politique, qu’il fallait que le dispositif qui avait été mis en place soit fonctionnel et continu. Et nous allons faire de sorte que nous puissions les appuyer pour que ce dispositif puisse continuer. Les coordonateurs régionaux doivent continuer avec les organisations mises en place parce que pour la première fois nous nous sommes organisés pour inscrire un certain nombre de personnes pas négligeable. A peu près 30 % de nouveaux électeurs sur la liste. Il faudrait que ces nouveaux électeurs soient effectivement sur la liste définitive. Si nous avons 30% sur la liste provisoire et que nous nous retrouvons avec  10% sur la liste définitive ça sera du gâchis. Donc nous avons  une obligation du suivi du contentieux électoral et nous allons le faire.

Pour les élections de 2020, vous  aviez passé la liste au scanner avec un logiciel qui avait détecté beaucoup d’anomalie. Est-ce que cette méthode sera encore utilisée cette année?

Ce qui change avec la méthode de 2020, c’est que cette fois-ci nous avions créé un comité de gestion et de suivi des élections qui est chargé des aspects techniques. Ce comité va se charger de suivre cette étape. Au niveau du secrétariat, nous nous occupons de la mobilisation politique pour galvaniser les gens. Maintenant les aspects techniques et les détails, c’est le comité de gestion qui s’occupe de cela donc vous pouvez interroger le président de ce comité.

Monsieur le secrétaire exécutif en chef, maître Habiba Touré, chargé de cellule antifraude du PPA-CI a indiqué qu’il y a plus de 4 000 personnes qui ne méritent pas de figurer sur la liste électorale, parmi lesquelles des jeunes de 13 à 14 ans. Est-ce qu’au niveau du PDCI-RDA, vous avez eu l’occasion de vérifier ce cas de fraudes ?

Cela est du domaine du comité de gestion des élections. Je pense qu’il sera intéressant que vous fassiez une rencontre avec Professeur Niamkey Koffi qui coordonne ce comité qui pourra donner les détails.

Pourquoi avoir renvoyé le 13ème Congrès prévu pour juin prochain jusqu’en octobre ?

Nous l’avons renvoyé en octobre parce que matériellement, nous n’avons pas assez temps. En mars quand nous prenons la décision, si vous rappelez bien, les élections locales s’organisaient fin novembre. Quand nous avons pris la décision d’organiser notre congrès en juin. Entre temps, vous vous rappelez que le Chef de l’État a fait une intervention pour dire que pour des raisons de calendrier, il avançait les élections locales au 2 septembre. Donc cela nous prenait 45 jours. On ne pouvait plus. Parce qu’un congrès ordinaire répond à des normes. Un Congrès ordinaire n’est pas un congrès extraordinaire. Un Congrès Extraordinaire, vous répondez à une question. En une semaine vous allez et vous réglez. Mais le congrès ordinaire, ce sont tous les aspects de la vie du parti qu’on analyse. Ce sont tous les aspects sectoriels que ce soit le transport, la diplomatie, le sport, la santé. C’est en sorte, faire un projet de société. Le Congrès ordinaire vous fait déboucher sur un projet de société selon les résolutions que vous votez. Vous prenez donc position. Et cela ne se fait pas en une semaine. Quand vous faites un Congrès ordinaire toutes affaires cessantes, personne ne fait rien que travailler dessus, c’est au moins 45 jours. Sinon normalement un congrès ordinaire c’est 3 mois. Et ce sont les résultats des commissions préparatoires qui sont donnés à un Comité scientifique qui fait la synthèse et qui crée les documents et une fois au congrès, on fait les commissions de travail qui analysent ces documents. Une fois que ces documents passent en plénière, ils deviennent des décisions du congrès et cela donne l’orientation du congrès. Donc il fallait au moins trois mois pour préparer le congrès. Et puis, si vous voyez historiquement, si vous voyez l’histoire du PDCI-RDA, à part quelques congrès et cela c’était au début, si ce n’est pas  le mois d’avril c’est le mois  d’octobre qu’on organise les congrès. C’est historique.

Après le congrès, vous vous donnez combien de jours pour aller à la

Convention ? 

Cela dépendra. D’abord après le congrès, il faut mettre en place les structures. Notamment le Secrétariat, les Vice-Présidents, il faut nommer les délégués. Une fois terminé il faut partir sur le terrain pour faire les comités de base, faire élire les secrétaires section. C’est-à-dire remettre en place tout l’appareil du PDCI-RDA. Et pour l’expérience que j’ai si on fait le congrès en octobre, nous pensons qu’en janvier ou février tout le personnel politique sera mis en place et nous aurons un nouveau PDCI-RDA.  A partir de cet instant, on décidera quand nous irons à la Convention. L’élection présidentielle c’est en 2025. Nous n’allons pas prendre un extra-terrestre. Parce que souvent, les gens disent oui il faut présenter le candidat pour qu’on le connaisse. On ne vient pas en équipe nationale pour apprendre à jouer. Donc celui qui va être notre candidat si nous ne le connaissons pas cela n’est pas la peine.

 Ce Week-end, le Rhdp a présenté ses candidats ; et au cours de ces cérémonies, il y a des discours qui ont choqué l’opinion nationale. C’est le cas du discours du directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique, Jacques Assahoré. Celui-ci a déclaré que ceux qui ne voteront pas les candidats du Rhdp doivent chercher leurs propres fonds pour pouvoir faire le développement de leurs régions. Que répond le PDCI-RDA à une telle déclaration ?

Le PDCI répondra à cela, mais ce qui m’étonne c’est que j’étais à Daoukro et la délégation du RHDP a cherché à rencontrer le président Bédié, président du PDCI. Le Président Bédié aurait pu dire qu’il ne les reçoit pas, parce qu’il savait qu’ils venaient pour faire un meeting pour présenter leurs candidats. Mais le président Bédié les a très bien reçus. J’ai même assisté à l’audience. Le président leur a donné des conseils. Ils ont même transmis un message prometteur du président Ouattara au président Bédié. Suite à cela le président leur a dit d’aller faire leur activité. C’est la démocratie, il n’y a aucun problème à cela. Donc vraiment nous sommes surpris par cette déclaration. Il y a eu une levée de bois, certains militants de notre parti se sont offusqués, se demandant pourquoi le président Bédié les a reçus. Que nos militants se calment ! Le président Bédié est à une autre dimension et puis on est en démocratie ! C’est quand on ne se fait pas confiance qu’on est fermé sur soi-même ! On peut être ouvert quand on a confiance en soi ; tu es ouvert et ton ouverture ne change pas ta conviction politique. Le président Bédié reçoit tout le monde à Daoukro. En fait, le président Bédié, pour son parcours, son cursus, Daoukro c’est son village! Il n’y a pas une activité qui se déroule à Daoukro, sans que les gens expriment le vœu de rencontrer le président Henri Konan Bédié. Miss Côte d’Ivoire, Awoulaba, les gens s’en vont. La foire, on s’en va ; même s’il y a une course cycliste, les gens s’en vont le voir. Même s’il y a une équipe de football, les gens s’en vont lui faire des civilités; donc tout le monde cherche à saluer le président Bédié et le RHDP a bien fait d’aller présenter les civilités au président Bédié avant d’aller faire son meeting. Cela ne devrait pas poser de problème. Je demande aux militants de se calmer.

Mais certaines personnes ont pensé que c’était une négociation pour un retour au RHDP ?

Non, non ! Voyons, j’irai à Ouragahio le 03 juin pour aller installer notre candidate Cyrielle Obré. Mais si j’apprends que Gbagbo est à Mama, je vais aller le saluer avant d’aller faire mon meeting ! Si demain je vais soutenir nos candidats à Ferkessedougou, notamment notre candidat à la Régionale, et qu’on me dit que Téné Birahima ou que le président Ouattara est à Kong, mais je peux aller saluer le président  Ouattara     avant d’aller faire mon meeting. C’est normal, ce sont les civilités. C’est comme ça on fait la politique. Ce n’est pas parce que tu as fini de saluer le président que tu ne peux pas dire ce que tu as à dire ! Mais aussi il faut dire de bonnes choses ! Ce dont vous parlez, c’est assez grave parce que c’est le Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité publique. C’est le gardien de notre argent à nous tous. Le PDCI saura répondre, soyez à l’écoute.

 Cela suppose que vous allez faire une déclaration ?

Oui, oui nous allons le faire.

Monsieur le Secrétaire Exécutif, le Rhdp a commencé à installer. Est-ce que le PDCI sera dans cette même mouvance ?

Nous avons notre stratégie. Et il faut savoir que des candidats sont déjà présentés. Je suis allé présenter le candidat de Grand-Lahou, je présente Gagnoa, Oumé le week-end prochain, après ça sera le tour de Blolequin, Toulepleu ; puis ce sera la Nawa, San-Pedro, la Marahoué et le Haut-Sassandra. D’autres vont aller présenter d’autres candidats. Le clou, je vais présenter l’Iffou. Comme ils sont partis en masse à Daoukro, moi-même je vais partir à Daoukro pour présenter les candidats de l’Iffou. On ne fait pas de la même façon que le Rhdp, mais on le fait quand-même.

Avez-vous un message particulier à lancer aux militants ?

Le message particulier adressé aux militants, c’est que la base de l’élection c’est la liste électorale. Si vous n’êtes pas sur la liste électorale, vous ne pouvez pas voter. Et comme plaisantait un jour le président Laurent Gbagbo, il dit que la Miss qu’on prend là, c’est la plus belle des filles qui se sont présentées. Si vous êtes là plus belle fille de Côte d’Ivoire et que vous êtes assise à la maison, vous ne serez jamais Miss Côte d’Ivoire. Donc seuls ceux qui sont sur la liste pourront voter. Chacun doit voir s’il est maintenu sur la liste. Même les anciens, faisons attention, c’est l’informatique ! Votre nom peut sauter. Donc si vous êtes inscrits depuis 10, 15 ans vérifiez votre nom ! Moi j’ai vérifié mon nom. Vous savez qu’il y a une application qui permet de vérifier notre inscription sur la liste. Et puis les nouveaux majeurs, il faut aussi vérifier. Les coordinateurs régionaux, les délégués, les candidats, doivent être vigilants pour que les nouveaux qu’on vient d’inscrire soient sur la liste électorale. C’est l’appel que j’ai à lancer.

Le début de la campagne, c’est le contentieux de la liste électorale ; donc tous ceux qui sont candidats, l’argent qu’ils ont prévu pour faire les meetings, qu’ils mettent les gens sur le terrain pour vérifier la liste électorale. C’est le début de la campagne. Si la liste est mal partie, vous allez faire des meetings géants, mais vous ne serez pas votés. Vous allez confondre électeurs et puis foule. Or, en matière d’élection ce sont les électeurs qui comptent. Ce n’est pas la foule. Je lance encore un appel aux délégués, aux responsables des élections sur le terrain, aux vice-présidents, aux coordinateurs régionaux de faire bloc et d’être de façon solidaire mobilisés pour réussir le contentieux sur la liste électorale. Il faut que 33% de nouveaux électeurs que nous avons mis cette année se retrouve sur la liste définitive.

Entretien réalisé par Gilles Richard OMAEL


En savoir plus sur AFRICANEWSQUICK

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

En savoir plus sur AFRICANEWSQUICK

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading