Modernisation de la gestion des systèmes sanitaires ivoiriens: 7 milliards FCFA du PAGDS pour accompagner le ministère de la Santé
Projet d’Amélioration de la Gouvernance pour la Délivrance des services de base, le PAGDS, accompagne le ministère de la santé dans la modernisation du système de gestion des structures sanitaires ivoiriennes. Cela, à travers la généralisation du système d’information hospitalier, dont la phase expérimentale s’est déployée sur 16 établissements sanitaires dans la zone du Grand Abidjan et à l’intérieur du pays. Pour cette généralisation, qui prendra en compte 160 établissements sanitaires, un atelier de formation des premiers responsables des structures sanitaires a ouvert ses portes, mercredi 24 mai 2023, dans la capitale politique Yamoussoukro. Les Directeurs régionaux ayant ouvert le bal ce mercredi 24 mai, suivront les directeurs départementaux, ce jeudi 25 et les directeurs des hôpitaux le vendredi 26 mai prochain.
A l’ouverture des travaux, le Coordonnateur adjoint du PAGDS, Akrou Bertin, a fait connaître les enjeux d’une telle ambition de la Côte d’Ivoire de moderniser son mécanisme de gestion de son système sanitaire.
« Le PAGDS est le premier projet à être financé sur la base du Pforr en Côte d’Ivoire. Il s’agit d’un nouveau mécanisme de financement qui lie directement les décaissements de fonds aux résultats atteints par le projet. Les autres projets de la Banque mondiale sont ce qu’on appelle les projets d’investissement. C’est-à-dire, vous faites les investissements et vous attendez les résultats. Avec une pratique d’une vingtaine d’années, la Banque a estimé que les résultats n’étaient pas probants. Vous pouvez faire un certain nombre d’investissements mais les résultats que vous attendez n’arrivent pas. Donc, ils vont changer de fusil d’épaule en disant vous, vous-mêmes vous financez ce que vous voulez réaliser et quand le résultat est atteint, si vous voulez, on vous rembourse le double de ce que vous avez investi. Donc c’est sur ce programme que nous sommes partis. Ça semble difficile, mais ça permet d’avoir des résultats», a-t-il décliné le nouveau mode opératoire de la Banque mondiale.
« Tout comme le SIH qui nous réunit aujourd’hui, les outils innovants conçus dans le cadre de notre appui aux différentes structures, visent à digitaliser par les ressources recouvrées et les paiements effectués par le Trésor Public et ses démembrements. En ce qui concerne notre appui dans ce projet, c’est la composante la plus importante ; elle coûte 15 millions d’Euro soit à peu près 7 milliards de nos francs que nous mettons à la disposition du ministère de la santé pour mettre en place le SIH, et le DIP ou le dossier informatisé du patient. Parce que nous n’avons pas la compétence de travailler sur le cœur du dossier mais nous travaillons sur tout ce qui est aux alentours. Je vous avoue que nous sommes un projet de gouvernance et quand nous posons un acte c’est de savoir derrière qu’est ce que c’est. La gouvernance qu’est-ce que c’est ; la gouvernance c’est que tout le monde sait que l’investissement du secteur santé est déficitaire en Côte d’Ivoire. Quand on compare la Côte d’Ivoire à l’ensemble des pays de l’Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire est tout à fait derrière en investissement en matière de santé. Donc le recouvrement que nous allons faire à partir du SIH et le dossier informatisé du patient va permettre de dégager les ressources nécessaires pour améliorer les plateaux techniques, pour améliorer les conditions de travail des travailleurs de la santé», a-t-il ajouté.
Puis de poursuivre : « Et comme vous l’avez indiqué, ce Système d’Information Hospitalière (SIH) va couvrir aussi bien les besoins en termes de gestion des ressources financières, mais également en termes d’utilisation des services de santé. Ceci est marqué par la prise en compte de modules additionnels permettant le développement et la mise en œuvre complète du Dossier Patient Informatisé (DPI). Cet outil devenu indispensable dans la gestion de nos hôpitaux, qui allie flexibilité technique, ergonomie et fonctionnalités, permettra de couvrir tous les secteurs d’activité d’un centre hospitalier quel que soit sa position dans la pyramide sanitaire. »
Venu représenter le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Pierre Dimba, le Directeur de cabinet, Aka Charles Koffi, a fait noter les bienfaits qu’apportera le SIH dans la modernisation des structures sanitaires : « La digitalisation de notre système de santé va promouvoir le développement de la télémédecine qui permettra d’assurer les consultations, les diagnostics et le traitement à distance en rapprochant les spécialistes des populations habitant dans les zones rurales reculées et qui ont actuellement un accès très limité aux médecins de spécialités comme dans le domaine de la cardiologie. La télémédecine réduit les temps d’attente des patients, accroit l’accès aux services de santé aux populations rurales et accroit l’efficacité générale du système, ce qui permet de réaliser des économies. »
Charles Edi, en qualité de président du comité d’organisation, avec Agoh Maurice, ont souhaité la bienvenue aux participants que sont les Directeurs régionaux de la santé.
Ange Nicaelle LYRANE
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