Opération spéciale « Epervier 8 » à Yamoussoukro : Plusieurs saisies et arrestations après 10 jours sur le terrain.

Lancée, le samedi 6 mai dernier, l’opération spéciale « Épervier 8 », dans la capitale politique, Yamoussoukro, est à son dixième jour. Cette opération spéciale lancée par le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le Général de corps d’armée, Diomandé Vagondo, a fait l’objet d’une évaluation en termes de bilan à mi-parcours par le Directeur général de la Police nationale (DGPN), le Contrôleur général de police, Kouyaté Youssouf et ses plus proches collaborateurs, le lundi 15 mai dernier.

Venu s’imprégner des résultats obtenus, celui-ci a adressé les félicitations de la tutelle aux éléments de police sur le terrain, notamment ceux venus en renfort. Après quoi, un entretien avec la hiérarchie conduite par le préfet de police, le Commissaire divisionnaire major, Binaté Youssouf, a eu lieu dans les locaux du 3e arrondissement de police, inauguré le 6 mai dernier.

Après un peu plus de 2h d’échanges avec ses collaborateurs, il a fait noter ceci, face à la presse, quant à la situation sécuritaire qui prévaut dans la cité des lacs : « Nous sommes très heureux de nous retrouver à Yamoussoukro. Effectivement comme vous le dites, le ministre de l’intérieur et de la sécurité a lancé épervier sur Yamoussoukro, il y a environ une semaine pour réarticuler le dispositif sécuritaire, pour donner une offre satisfaisante de sécurité à la population de Yamoussoukro. Nous avons fait le point de la situation et le sentiment d’insécurité qui avait plané un tant soit peu s’est dissipé. Nous sommes très heureux. Et c’est avec la joie au cœur que nous irons rendre compte au ministre de l’intérieur et de la sécurité que la population de Yamoussoukro est satisfaite de l’opération épervier», a-t-il indiqué.

Le bilan de l’opération « Epervier 8 » fait état de ce que «les individus raflés : 343 ; les malfrats interpellés : 44 ; 8 fumoirs ré colonisés détruits ; 18 ,1 kg de canaris saisis et 28 doses de cocaïnes ; 123 véhicules à vitre teintées ou plaques banalisées contrôlées ; 18 motos sans pièces ou volées saisies ; de nombreuses armes blanches et deux armes à feu saisies dont une kalachnikov.»

Si ces saisies sont d’une importance énorme, il convient pour le DGPN, Youssouf Kouyaté, de noter que « ce qui est important c’est le sentiment de sécurité qui règne.»

« Les gens ont compris que la Police en synergie avec les autres forces ont maillé le territoire de Yamoussoukro de sorte que rien ne puisse se passer sans que les forces régaliennes ne puissent voir quelque chose. Sinon nous avons beau-faire, et que nous avons attrapé un bandit, saisi deux armes, mais quand le monsieur sait qu’il peut sortir à minuit, 02heures du matin, 03heures du matin, c’est ce qui est important. Et c’est le message qu’on voulait faire passer à la population», a-t-il fait remarquer.

Répondant toujours aux questions des hommes de média, le Contrôleur général de police d’insister sur le fait que cette opération a pour objet de réarticuler le dispositif sécuritaire.

« Nous, nous avons des cahiers qu’on appelle des registres. A un moment donné il y a certains secteurs où la température monte et quand la température monte, nous réadaptons, nous réarticulons notre dispositif sécuritaire. Dans tous les cas, les questions de sécurité ne sont pas en ligne droite à tout moment. Souvent il y a des montées, souvent il y a des descentes, mais chaque fois que ça monte la police réarticule son dispositif pour répondre à l’attente de la population en matière sécuritaire», a expliqué le patron de la Police nationale.

Ange N. LYRANE

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